Analyse Linéaire A Une Passante _Baudelaire

A une passante

Charles Baudelaire

[pic 1]

Introduction        

• Présentation générale du texte

• Le poème est publié dans la deuxième édition des Fleurs du mal
• Baudelaire utilise la forme du sonnet, une forme très classique et prestigieuse de poésie[pic 2]
• Mais en même temps, il décrit quelque chose de très simple, très quotidien dans ce poème : un homme qui boit un verre à la terrasse d’un café et regarde une jolie femme passer
• Cet événement très universel dans la vie des hommes est transformé en un bouillonnement d’émotion et de sensation
  

• Problématique : Comment Baudelaire nous livre-t-il son idéal féminin?
  
• Annonce du plan : Le poème se décompose en trois parties.

• Les cinq premiers vers présentent la situation et décrivent de manière élogieuse la femme qui passe.
• Les six vers suivants expriment les sensations et émotions du poète.
• Le dernier tercet traduit le tragique et l’urgence de son état d’âme.

Première partie :  La description de la passante 
(Vers 1 à 5, de « La rue assourdissante » à « jambe de statue »).

1er vers : La rue assourdissante autour de moi hurlait.
-  pose la situation, le décor avec « La rue »
- donne une impression de violence, de désordre avec « assourdissant », « hurlait »
-  l’expression « autour de moi » donne le sentiment que le personnage est seul, étranger

2ème vers : Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
- dès le second on verre, on passe au personnage central du poème : la passante
- Elle est décrite d’abord physiquement « longue, mince »
- puis décrite moralement : « en grande deuil, douleur majestueuse »
- en peu de mot, on se représente facilement la femme comme belle, élancée, digne

3ème vers : Une femme passa, d’une main fastueuse
- Le vers débute par « une femme » : cela donne tout son sens au titre du poème « A une passante »
- Avec « d’une main fastueuse », on comprend que le poète est passé d’une description générale de la femme, à un regard plus précis. « Fastueuse » est aussi une indication sur le rang social élevé de la femme

4ème vers : Soulevant, balançant le feston et l’ourlet ;
- la femme soulève sa robe pour éviter de la salir dans le Paris au sol plein de saleté. 
- Allitération avec la répétition du son S qui mime le bruit de la robe, avec « soulevant », « balançant », « feston »,[pic 3]

5ème vers :  Agile et noble, avec sa jambe de statue.
- le vers finit la description de la passante
- le poète met en avant sa beauté en la comparant à une statue : elle ressemble à une œuvre d’art
- Mais une statue peut aussi être symbole de froideur, distance.

Deuxième partie :  l’explosion des sensations et émotions du poète 
(Vers 6 à 11, de « Moi je buvais » à « dans l’éternité ? »).

6ième vers : Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
- Avec « Moi » tout de suite, on comprend qu’on va maintenant se concentrer sur le poète
- Avec « je buvais », on comprend qu’il est à une terrasse d’un café
- avec « comme un extravagant », on comprend tout ce qui l’oppose à cette belle femme : il est mal à l’aise

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