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Maupassant, "Aux champs"

Compte rendu : Maupassant, "Aux champs". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Novembre 2020  •  Compte rendu  •  1 215 Mots (5 Pages)  •  1 128 Vues

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                                     EVALUATION FINALE DE LA SEQUENCE 1

TEXTE    incipit de la nouvelle « Aux champs », Les Contes de la Bécasse (1883), Maupassant

 Les deux chaumières étaient côte à côte, au pied d’une colline, proches d’une petite ville de bains. Les deux paysans besognaient (1) dur sur la terre inféconde (2) pour élever tous leurs petits. Chaque ménage (3) en avait quatre. Devant les deux portes voisines, toute la marmaille grouillait du matin au soir. Les deux aînés avaient six ans et les deux cadets quinze mois environ ; les mariages et, ensuite les naissances, s’étaient produits à peu près simultanément dans l’une et l’autre maison.

 Les deux mères distinguaient à peine leurs produits (4) dans le tas ; et les deux pères confondaient tout à fait. Les huit noms dansaient dans leur tête, se mêlaient sans cesse ; et, quand il fallait en appeler un, les hommes souvent en criaient trois avant d’arriver au véritable.

 La première des deux demeures, en venant de la station d’eaux de Rolleport, était occupée par les Tuvache, qui avaient trois filles et un garçon ; l’autre masure abritait les Vallin, qui avaient une fille et trois garçons.

 Tout cela vivait péniblement de soupe, de pomme de terre et de grand air. À sept heures, le matin, puis à midi, puis à six heures, le soir, les ménagères réunissaient leurs mioches pour donner la pâtée, comme des gardeurs d’oies assemblent leurs bêtes. Les enfants étaient assis, par rang d’âge, devant la table en bois, vernie par cinquante ans d’usage. Le dernier moutard (5) avait à peine la bouche au niveau de la planche. On posait devant eux l’assiette creuse pleine de pain molli dans l’eau où avaient cuit les pommes de terre, un demi-chou et trois oignons ; et toute la lignée mangeait jusqu’à plus faim. La mère empâtait (6) elle-même le petit. Un peu de viande au pot-au-feu, le dimanche, était une fête pour tous, et le père, ce jour-là, s’attardait au repas en répétant : « Je m’y ferais bien tous les jours. »

1- « besognaient » : travaillaient durement

2- « inféconde » : qui produit peu

3- « ménage » : couple

4- « produits » : ici, les enfants

5- « moutard » : mot familier, enfant

6- « empâtait » : littéralement « donnait la pâtée »

1) Après avoir rappelé les caractéristiques de l’écriture réaliste, vous montrerez en quoi cet incipit est réaliste. (Au moins trois éléments de réponse sont attendus et il faudra les développer précisément )     / 5,5 pts        

2) Montrez comment Maupassant évoque les conditions de vie et de travail pénibles des paysans. Vous fonderez votre réponse sur des éléments précis du texte que vous commenterez.       / 4,5      

3) Relevez et qualifiez le vocabulaire qui désigne les enfants. Comment comprenez-vous cet emploi ?                / 2,5 pts

4) A quoi sont comparés les mères et les enfants à l’heure des repas ? Relevez et commentez deux passages précis en identifiant deux figures de style. En quoi le verbe « grouiller » l. 4 et la façon dont sont disposés les enfants à table confirme cette idée ?           / 5 pts

5) Les pères bénéficient-ils d’une meilleure image ? Justifiez votre réponse en identifiant la figure de style utilisée lignes 7-8 et en commentant les lignes 9-10             / 2,5 pts

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