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Corpus : Quels éléments font de ces poèmes des discours de persuasion amoureuse ?

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Par   •  16 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  823 Mots (4 Pages)  •  696 Vues

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Nous étudions deux poèmes de Pierre de RONSARD, poète français du XVIe siècle, « Ode à Cassandre » extrait du recueil les Amours paru en 1553, et « Quand vous serez bien vieille… » extrait du recueil Sonnets pour Hélène paru en 1578, ainsi que « Si tu t’imagines… », poème de Raymond QUENEAU extrait du recueil Instant fatal paru en 1948. Ces trois poèmes ont comme destinataire une femme que les poètes invitent à profiter du temps présent et incitent donc au « Carpe Diem », ou « cueillir le jour ». Quels éléments font de ces poèmes des discours de persuasion amoureuse ?

Tout d’abord, les trois poèmes cherchent à susciter l’émotion de leur destinataire. Dans « Ode à Cassandre », RONSARD se veut un poète éducateur et pédagogue qui initie sa bien aimée au caractère éphémère de la jeunesse en comparant les étapes de la vie de la femme à celles de la vie de la rose, fleur belle par excellence. Il explique donc à Cassandre, en évoquant la rose, que « les plis de sa robe pourprée / Et son teint » venant d’éclore sont identiques au sien, mais qu’ « une telle fleur ne dure / Que du matin jusques au soir ! » et que « Comme à cette fleur la vieillesse / fera ternir [sa] beauté ». Dans le poème « Quand vous serez bien vieille… », RONSARD devient un poète amer qui cherche à faire prendre conscience à Hélène de sa chance actuelle en la projetant dans un futur angoissant et fait de regrets. Il lui prédit la solitude lorsqu’il affirme : « Lors n’aurez servante oyant telle nouvelle », l’ennui, la vieillesse la condamnant à rester « Assise auprès du feu, dévidant et filant ». Il lui prédit également le regret lorsqu’il lui assure : « Vous serez au foyer une vieille accroupie, / Regrettant mon amour et votre fier dédain ». De plus, il attribue à la jeune femme la phrase exclamative et à l’imparfait « Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle ! » qui dénote de la nostalgie et du regret. Dans « Si tu t’imagines… », QUENEAU se veut un poète moqueur qui démolit les fausses idées de beauté éternelle de la destinataire du poème. En premier lieu, il s’adresse à elle sur un ton sarcastique et familier en s’exclamant « ah, ah ! » et en réitérant l’affirmation « ce que tu te goures », afin de faire réaliser l’ampleur de son erreur à la jeune fille. En second lieu, il veut choquer la femme en opposant le blason mélioratif, qui la décrit dans sa jeunesse ayant une « taille de guêpe » et le « pied léger », au contre-blason péjoratif qui la décrit quelques années plus tard « la ride véloce » et « le muscle avachi ».

Par ailleurs, le mode impératif utilisé dans ces trois poèmes met également en évidence la volonté de persuader des poètes. Ainsi, à travers les injonctions « Cueillez, cueillez votre jeunesse » ou « Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain », RONSARD, dans ses deux poèmes, exhorte Cassandre et Hélène à profiter sans plus tarder du présent. La même démarche de persuasion portant aussi sur le caractère éphémère de la vie est présente dans la double utilisation que fait QUENEAU de l’injonction, reprise du poème de RONSARD, « allons, cueille cueille » dans son poème « Si tu t’imagines... ».

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