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CORPUS AMOUREUSE RENCONTRE

Étude de cas : CORPUS AMOUREUSE RENCONTRE. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Juin 2018  •  Étude de cas  •  867 Mots (4 Pages)  •  417 Vues

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Les romanciers, qu’ils soient classiques ou modernes, intègrent des scènes de rencontre dans leur intrigue. C’est ainsi que des auteurs tels que Mme de La Fayette avec La princesse de Clèves édité en 1678, Stendhal dans Le Rouge et le Noir publié en 1830, Flaubert dans L’Education sentimentale de 1869 ou encore Aragon avec Aurélien paru en 1945, nous font découvrir des coups de foudre.

Chacun des personnages de ce corpus est confronté à un choc affectif. Le choc ressenti par les personnages d’une scène de rencontre est avant tout d’ordre visuel. En effet, nous retrouvons de nombreux termes relatifs à la vue comme des verbes avec : « elle (…) vit », « voir », « quand on ne l’avait jamais vu », « ils ne s’étaient jamais vus » (texte A) « quand elle aperçut », « à se regarder », « Julien n’avait jamais vu » (texte B), « ne distingua personne », « il la regarda », « jamais il n’avait vu » (texte C) et « la première fois qu’Aurélien vit ». A cela s’ajoute des substantifs comme : « regard » dans Le Rouge et le Noir, « apparition » et « éblouissement » pour L’Education sentimentale. La première relation est donc de l’ordre de la perception visuelle. Un regard involontaire, marqué par la récurrence du verbe voir est le point de départ du choc affectif ou physique.

Une forte émotion accompagne souvent ce choc visuel. Cette émotion peut être un bouleversement affectif qui modifie la façon d’être, de penser ou de se comporter. Les personnages sont les proies de réactions imprévisibles. De ce fait, Madame de Rênal « se mit à rire, avec toute la gaieté folle d’une jeune fille », Julien Sorel perd l’usage de la parole étant donné qu’il « oublia tout, même ce qu’il venait de faire » ne répondant pas à la question posée. Frédéric perd également le contrôle puisqu’il « fléchit involontairement les épaules ». Aurélien s’interroge sur les causes de son malaise et de son irritation, « il se demanda même pourquoi ». Même lorsque la rencontre est difficile, il se passe systématiquement quelque chose qui souligne la naissance d’une relation, l’apparition de liens qui peut-être se consolideront.

Ce choc de la rencontre est valorisé par le narrateur qui n’hésite pas à passer d’un personnage à l’autre. Effectivement le premier paragraphe des textes A et B se focalise sur le regard des femmes, à savoir celui de Mme de Clèves et de Mme de Rênal alors que le second nous présente le regard de l’homme soit le Duc de Nemours et Julien Sorel. Ainsi le narrateur nous montre ce qui capte successivement chaque regard et précise la réaction de chacun. Mais le narrateur, notamment lorsque la relation est unilatérale, nous livre le regard d’un des personnages. La première image de Julien à savoir un adolescent fragile est accentuée par l’imaginaire romanesque de Mme de Rênal. L’éblouissante beauté de Mme de Rênal est amplifiée par la surprise, l’inexpérience et la timidité de Julien. Il en va de même pour l’image de Mme Arnoux qui est celle que perçoit Frédéric, jeune homme sensible, enthousiaste et prêt à s’enflammer. A la place d’une femme, il voit une divinité.

Ce choc de la rencontre se manifeste également par la manière de percevoir l’autre. D’ailleurs celle-ci change pour chaque texte.

Dans

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