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A quoi bon punir ?

Commentaire d'oeuvre : A quoi bon punir ?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  18 Novembre 2020  •  Commentaire d'oeuvre  •  730 Mots (3 Pages)  •  773 Vues

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A quoi bon punir ? 

Pour répondre à cette question, il faut d’abord comprendre le contexte dans lequel l’action de la punition est effectif. Une punition est la conséquence de la transgression d’une règle que la société juge intransgressible. Il faut donc définir ce qu’est une règle. Une règle est la trace écrite du jugement de l’homme, c’est la présence concrète d’une entité supérieure à la morale. Une règle, une fois établie, doit être connue de tous et ne peut être ignorée. Elle est la même pour tous les membres d’une même société. Dans les sociétés modernes, la règle est l’essence même du droit. Or, chaque société a besoin du droit pour son bon fonctionnement. Donc, la règle est primordiale pour la société civilisée. La société, quant à elle, peut se définir comme un ensemble d’individu possédant des caractéristiques culturelles similaires et agissant de manière cohérente dans un espace lui étant dédié. Cette cohérence est donc encadrée par un certains nombre de règles. Or, cela n’empêche pas certains individus de les enfreindre et cela malgré les sanctions attachées aux règles de droit.

Nous pouvons donc nous demander si la punition est réellement le meilleur moyen de garder une cohérence sociale. Nous verrons dans un premier temps que la sanction est un moyen de pression efficace permettant d’assurer une certaine logique sociale, mais qu’elle peut aussi se révéler facteur de distanciation et de mise à l’écart sociétale.

I- La sanction comme mise en garde.

        A) Une dissuasion indirecte

        Dans une société, le savoir vivre est la clé d’une harmonie durable. Nous savons que dans les sociétés archaïques, les seules règles présentes étaient naturelles. La vengeance, la survie… Une société qui ne fonctionnait pas puisqu’au fil des années leur population diminuait. En effet, sans pardon ou sans consensus, c’est l’idée du « œil pour œil, dent pour dent ». Sans la présence d’une entité au dessus, ce sont les règles morales individuelles qui s’appliquaient. Les premières règles de droit connues à ce jour datent de 2100 av. JC. Toujours dépendante de la « loi du talion », ce code reprend des éléments de la vie courante des individus de cette société (biens, esclaves…). Lassés de la vengeance directe, on met en place une règle visant à rendre équitable le jugement. Bien que primaire, ce code donne les bases du droit tel qu’on le connaît actuellement. C’est à dire un ensemble de règles écrites, des situations réglementées et des sanctions applicables. Le droit comme science est amené plus tard par les romains. Cette approche plus large permet de regrouper ces règles en plusieurs familles.

        De ce fait, depuis des millénaires, on remarque que la vie sociale est devenue civilisée. Cela est en partie lié à la pression qu’exercent les règles sur le quotidien. Dans les sociétés primaires, tuer son semblable pouvait être acceptable selon la raison de son acte. Il n’était pas rejeté, ni blâmé mais même légitimé. Depuis, la morale et les règles sont apparues et on ne peut pas faire ce que l’on veut par sang froid. Cela signifie donc que la morale influe sur les règles. Or dans une société civilisée, nous savons que la cohésion s’effectue grâce aux règles. Les règles permettent donc aux individus d’évoluer en même temps que leur morale s’étoffe. Un individu, pour appartenir à une société se plie donc à un nombre de règles.

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