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La peste td2

Commentaire d'oeuvre : La peste td2. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Novembre 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 793 Mots (8 Pages)  •  291 Vues

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      La Peste                                           ALEXIS Mélyne

TD n°2 : Explication de Texte

La Peste est un roman d’Albert Camus publié en 1947. Il appartient au « Cycle de la révolte » rassemblant trois œuvres : La Peste, L’Homme révolté et Les Justes qui ont permis en partie à son auteur de recevoir le prix Nobel de littérature en 1957. Ce passage est un extrait de l’avant dernier chapitre de l’avant dernière partie. La peste sévit encore violemment à Oran, ville touchée par cette maladie et mise en quarantaine. Mais Tarrou propose à Rieux de prendre un bain, dans ce contexte particulier. Nous allons donc voir, comment la parenthèse amicale des deux hommes dépasse le statut de baignade banale ? Dans un premier temps nous verrons la rentrée en eaux froides solitaire puis une union des personnages et enfin un retour à une rude réalité.

        L’extrait s’ouvre sur l’emploie de la personnification de la mer : « elle sifflait » ; « respiration » ; « visage » ici l’emploi du pronom personnelle « elle » et la figure de style mettent dès le début l’importance de cet élément comme si elle jouait un élément central, voir même comme un troisième personnage. Mais il y a une sorte de paradoxe dans cette mer attirante et calme : « velours » qui renvoie à la douceur et « lisse » qui renvoie à la tranquillité avec « bête » qui suggère une hostilité. De plus, Camus nous dépeint un cadre calme et harmonieux avec le champ lexical de la mer : « rocher » ; « algues » qui permet au lecteur de se plonger dans ce lieu». Camus nous dépeint un cadre calme et harmonieux afin de s’y sentir bien et nous plonge à imaginer le lieu. L’extrait nous montre un moment d’amitié, de pause et de trêve dans la peste : « tourné vers le large » ici on nous renvoie l’image des deux amis qui sont dos à la peste et qui marque une sorte de fuite. Ensuite, Camus par l’emploi des verbes : « gonflait et redescendait » rappel le rythme cardiaque par complémentarité avec le métier de Rieux. En effet cette image de la mer qui monte et qui descend renvoie à l’idée que la mer c’est la vie face à la mort qui représente la peste, comme dans toute épidémie on a des vagues plus ou moins forte de malades et de mourant. Et l’on retrouve cette idée aussi dans : « naître et disparaître » ici on a bien la notion d’une mer qui est synonyme de vie. Par ailleurs, Rieux est lié à la mer puisque Camus utilise le même synonyme « calme » pour les deux. En effet, un médecin donne la vie selon l’expression donc on peut penser que la comparaison prend en profondeur par ce moyen. Par ailleurs on constate qu’il y a qu’une indication concernant le temps : la nuit mais on ne sait pas exactement quand, on ne sait pas l’heure qu’il est, cette scène est comme projeté hors du temps et qui permet un effet de temps qui se rallonge et qui permet à nos deux amis de se déconnecter de toute pression et de la ville : « loin du monde » ; « libérés enfin de la ville et de la peste » pour qu’on se concentre uniquement sur le moment présent. Les deux personnages se lient, se confondent dans ce bonheur partagé : « ce même bonheur », bonheur au-delà de la peste, malgré le discours précédent qui était une sorte de « confession » des péchés de Tarrou. En effet, l’extrait se situe après un très important discours de Tarrou sur la peine de mort, sachant que l’auteur lui-même était contre. Cette lutte prend racine suite au témoignage de son père qui avait été éprouvé par le spectacle de la mise à mort d’un condamné.  

        Le deuxième paragraphe s’ouvre sur : « ils se déshabillèrent » on peut percevoir une volonté de l’auteur de mettre ces deux amis qui se mettent à nus, on se concentre sur l’intimité la plus proche entre les deux personnages. En effet l’amitié gagne en profondeur parce que Tarrou vient de se dévoiler à l’oral précédemment et maintenant il se dévoile physiquement, il y a là la naissance d’un lien profond entre les deux personnages. On peut y voir un double sens dans cette idée de baignade froide puis tiède : au début lorsque Tarrou se dévoile ce n’est d’abord pas agréable mais ensuite cela devient plaisant car c’est libérateur et réconfortant. On remarque aussi la répétition du terme « tiède » sous plusieurs déclinaison : « tiédeur » et le champ lexical de la sensation : « qui sentait sous ses doigts » ; « les eaux les parurent tièdes » ce qui accentue l’idée des bienfaits de la mer et nous renvoie une idée de réconfort lié à la chaleur. De plus, on retrouve le terme « respiration » qui est véritablement le fil rouge de cet extrait puisqu’il contrebalance la respiration obstruée par la peste pulmonaire que nos deux amis combattent tout le temps et ici ou la respiration est calme et vivante. On note une sorte de synesthésie de mélange des sens puisque le bruit est « étrangement clair » il y a une volonté de brouillage des sens par allégresse de bonheur. Le passage de la baignade est marqué par un paradoxe de par l’emploi de : « solitaire mais à deux », les personnages ne font plus qu’un de par la nage commune, par le partage de ce moment de répit et on voit que le narrateur insiste de par la répétition de « même » et « solitude » qui est décliné avec « solitaire » qui fait face à l’amitié, au fait d’être semblable.

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