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Théorie de la socialisation

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Par   •  11 Mars 2018  •  Cours  •  8 528 Mots (35 Pages)  •  500 Vues

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Introduction :

Séance 1 : Modalités d’évaluation :

B. Lahire : Au début des années 2001 il pose un de ces ouvrages les plus théoriques : l’homme pluriel. Il propose des acceptions très opposées, la grande force de ces auteurs est de proposer une acception personnelle. Il est souvent présenter comme un auteur critique et acerbe concernant Bourdieu, mais il lui accorde des mots clés.

Bourdieu : L’individu est un agent social et un acteur. Il y a la notion d’unicité = communauté, solidarité mécanique. On parle de classes sociales et de champ social.  UNIFORMITE

Goffman : L’individu est un acteur.  Il y a la notion de fragmentation = société. Nous sommes des atomes autrement plus autonomes, nous ne sommes pas marqués par le poids du passé. On est dans des situations sociales. Nous sommes avec ou sans les autres. Cette logique renvoie à une réflexion qui est de savoir comment évaluer nos expériences. DIFFERENCIATION

Pour Lahire l’individu n’est ni tout à fait un agent social ni un acteur c’est un homme pluriel. Il prend et laisse des éléments de ces deux acceptions pour construire une figure. Nous sommes capables de nous adapter à diverses situations, il s’agit de personnes qui ont des stocks de connaissance et d’expérience.

Les contextes historiques prédisposeraient aux formes d’agents sociaux, et des contextes plus contemporains prédisposeraient à des acteurs sociaux. Le caractère évolutif renvoie à l’opposition entre communauté et société. Dans les sociétés, l’acceptation de l’altérité est plus grande que dans les communautés. On est dans des processus d’apprentissage permanent, le capital symbolique que nous attribuons aux choses est très lesté par la socialisation et la transmission qui nous a été donné.

M. Halbwachs : Il réfléchit sur la mémoire, et Lahire s’en inspire. On emmagasine un nombre inconsidérable de savoirs et de pratiques. Nous avons des expériences sociales enfouies en nous et que l’on peut réfuter. On peut parler de cadres sociaux : à chaque fois qu’on est avec un groupe notre mémoire retient un certain nombre de choses. Si des années après on recroise quelqu’un, on réactive ces cadres sociaux.

Un homme pluriel, c'est un homme qui n'a pas toujours vécu à l'intérieur d'un seul et unique univers socialisateur, qui a donc traversé et fréquenté plus ou moins durablement des espaces (des matrices) de socialisation différents (et même parfois socialement vécus comme hautement contradictoires). L'homme pluriel est donc porteur de dispositions, d'abrégés d'expériences multiples et pas forcément toujours compatibles... Il doit pourtant "faire avec".

Première partie : Les formes de la socialisation selon G. Simmel

Séance 2 : Approches culturalistes de la socialisation et relations interculturelles.

Bourdieu : concept d'habitus, programmation sociale. Rééducation de son désordre spontané, discipline du corps. Structuration première, élément nodal d'une identité qui nous suit tout au long de notre existence.

Goffman : situation, foisonnement, multiplication de nos expériences de notre berceau jusqu'au décès. Stock d'expérience au fil des situations. La mémoire revient quand on est convoqué à un évènement passé. Nous sommes dans des évaluations sociales, il y a donc un stock de compétence.

Lahire : Homme et femme plurielle.

Simmel : distinction entre le fond et la forme. La socialisation = interaction.

L'interaction renvoie à quelque chose qui associe dans une situation donnée deux individus. Situation à minima qui est le face à face. L'interaction renvoie au fond et à la forme. Le fond correspond à la teneur du discours, la forme dépend de l'évaluation que l'on fait de la personne en face de nous. On ne parle pas de la même façon à notre directeur et à notre meilleure amie. C'est la forme qui détermine le fond.

Notion de carte et de territoire : Projet ambitieux de Simmel, c'est d'essayer de construire une cartographie de l'ensemble des interactions sociales humaines. Simmel se met dans la situation de géographe. Il va essayer de donner les grandes formes sociales : il fait des topographies.

Trois a priori :

- la vie sociale repose sur des abstractions en réalité sur des images partielles de l'autre. La véritable connaissance des personnes qui nous entourent est extrêmement restreinte. Les différents types d'interactions sont marqués par l'hyper connaissance avec les proches. Plus on est en contact d'étrangers moins l'interaction est spontanée. Les situations de forme et de fonds sont très évolutives. La catégorisation d'une personne va faire que la qualité de l'interaction change. Il y a réactivation des expériences passées.  On est entouré d'inconnus que l'on perçoit à partir de catégories.

- le savoir parfait sur l'identité de l'autre nous est de toute manière interdit. Mis à part ce qui se passe dans notre tête, il y a une autre forme d'abstraction.

- nous passons d'une situation collective à une autre toute notre vie durant. Nous sommes à la fois acteurs de ces situations et en même temps observateurs. Nous sommes une partie et le tout à la fois.

  1. Les relations numériques à la socialisation

Il y a une morphologie sociale du groupe qui n'est jamais la même. Le nombre est tout à fait déterminant. Exemple de Robinson Crusoé. Il n'a pas d'interactions possibles. Quand on est seul on ne peut rien sociologiquement parlant. La situation n'est pas la même selon que l'on est 5 ou 500.

  1. Une science fondamentale des formes de la société

 L’intelligence sociologique veut saisir le concept fondamental de socialisation dans ses significations et ses élaborations les plus diverses. Il faut trouver toutes les formes sociales majeures qui déterminent l'être humain :

- La forme de domination et de pouvoir : pouvoir d'asymétrie qui est systématiquement présent dans les formes d'interactions sociales. La position est déterminante, les différents niveaux encadrent les rapports.  On évalue l'autre. La qualité relationnelle est déterminée en fonction de la position sociale. Dès qu'il y a une autorité, il y a une forme particulière qui s'installe dans l'interaction et qui peut déterminer le fond. Les individus présentent des signes particuliers qui leur attribuent un statut.

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