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La Place Des Femmes

Note de Recherches : La Place Des Femmes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Octobre 2013  •  3 957 Mots (16 Pages)  •  1 460 Vues

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Sujet :« "Les femmes ont-elles aujourd'hui gagné leur place dans la vie politique française ?"

«La femme a le droit de monter sur l’échafaud; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune.» Cette célèbre citation d'Olympe de Gouges,féministe reconnue,guillotinée en 1793, traduit de manière brutale, les inégalités entre hommes et femmes sous la Révolution Française. Très impliquée, elle refuse que la révolution se fasse sans les femmes, pour lesquelles elle réclame l’égalité des droits. Ainsi, elle écrira en 1791, sa célèbre Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.Force est de constater que depuis 200 ans la parité entre les hommes et les femmes n’a cessé de progresser.

On peut définir la vie politique comme une participation à la vie sociale et à la vie de la cité.La citoyenneté s'exprime par la capacité à jouir des droits, de la protection, des privilèges et avoir des devoirs associés à cette qualité, comme avoir le droit de voter, de se porter candidat à une élection, de former un mouvement politique; jouir des droits et des libertés qui découlent de la citoyenneté (par ex. liberté d'expression, d'association, de religion, la protection contre la détention arbitraire, le droit d'avoir un avocat, d'être jugé et de jouir des droits et d'une protection contre la discrimination).

Dés lors, l'acquisition de droits politiques,au delà des droits civils, devient un véritable « combat » concernant la place de la femme dans la vie politique Française.En effet, même si elle a bénéficié d'un statut civil avant la révolution de 1789,sa participation active aux affaires de la cité n'est pas actée. Dans la manière de penser le citoyen en 1789, il n’y a pas de place pour les femmes « du moins dans l’état actuel » comme le dit l’abbé Sieyès pour qui « elles ne doivent point influer activement sur la chose publique ».Il est à noter que la philosophie des Lumières, qui a en partie porté certains idéaux révolutionnaires, n'était pas favorable à l'émancipation des femmes : à cet égard, Diderot ou Montesquieu font même montre à leur égard d'un certain mépris.

Même si certaines femmes ont occupé une place très importante dans l’histoire de la France, jusqu’au XXe siècle, le rôle politique de la femme n’a pas été favorisé . La Révolution n’a ainsi rien fait pour reconnaître ni a fortiori valoriser la place des femmes au-delà de leurs rôles traditionnels (épouse, mère), sinon en leur reconnaissant quelques droits civils.L’histoire politique et sociale depuis 1789 reflète un mouvement d’émancipation progressif des femmes : protection contre le travail abusif au nom de leur rôle de mère, protection contre l’époux , reconnaissance d’un statut civil propre, octroi des droits politiques , ouverture progressive des études et des emplois aux femmes , loi sur l’interruption volontaire de grossesse (1975).

Dernière étape, en France, plusieurs textes ont été adoptés pour favoriser la place des femmes dans la vie politique. Après un échec en 1982, la révision constitutionnelle de 1999, complétée par la loi du 6 juin 2000, a ouvert la voie à des réformes législatives destinées à imposer les femmes dans la vie politique et sociale.Déjà en 1996 l'union Européenne affirmait qu'« une participation équilibrée des femmes et des hommes au processus de décision est susceptible d’engendrer des idées, des valeurs et des comportements différents, allant dans le sens d’un monde plus juste et plus équilibré, tant pour les femmes que pour les hommes ».A ce sujet, il est intéressant de noter que certains voient dans cette parité une remise en cause de « l'universalisme » à la Française.

En effet,un courant de pensée défendue par Simone de Beauvoir défend l'idée d'un droit à l'égalité entre les hommes et les femmes.La différence biologique ne peut expliquer les différences de comportement et la domination. Toutes les différences sont expliquées culturellement. Par exemple, les jeunes filles s’orientent vers des filières faiblement valorisées alors que leurs résultats scolaires sont meilleurs que les garçons. Pour les universalistes, ce phénomène serait le résultat d’une culture intégrée peu à peu durant l’enfance et l’adolescence de ce que sont les métiers féminins et les métiers masculins. Les luttes des universalistes sont donc plutôt tournées vers le droit, et notamment la parité dans toutes les fonctions, et un changement des mentalités.

Au delà des aspects culturels,et notamment religieux, qui ont formaté une certaine image négative de la femme en ne lui reconnaissant pas ou peu de droits réels effectifs,sa place dans la vie politique n'a cessé de progresser, nonobstant le caractère encore misogyne qui a tendance à perdurer encore, dans nos sociétés modernes.De plus, il est le fruit d'une lutte âpre contre les préjugés de toutes natures qui « ralentissent »le processus de féminisation de la vie politique Française.La question fondamentale qui se pose alors est de savoir si ce « combat » pour l'égalité, amorcée il y a plus de 200 ans, est,aujourd'hui « gagné ». Ainsi, il est indéniable qu'au fil du temps, malgré les vives oppositions, les femmes ont acquis des droits politiques nécessaires à une participation effective à la vie politique Française (I).Pour autant la reconnaissance paritaire « légale » prévue par le législateur laisse entrevoir un bilan mitigé (II)

(I) les femmes ont acquis des droits politiques nécessaires à une participation effective à la vie politique Française :

La participation de la femme dans la vie politique Française s'est opérée de manière très lente, la Révolution de 1789 a permis l'acquisition de droits civils prémisses de véritables droits politiques (A).Pour autant ces nouveaux droits affirmés, ont eu comme conséquence un engagement timide des femmes dans la vie politique Française (B) :

(A)L'acquisition des droits civils prémissent de véritables droits politiques :

 Des femmes citoyennes au plan civil mais sans droits politiques : la Révolution Française reconnaît en effet aux femmes une personnalité civile, elles ont désormais accès aux droits civils, sont admises dans les actes d’Etat civil ;

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