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La Femme Africaine

Note de Recherches : La Femme Africaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Avril 2015  •  494 Mots (2 Pages)  •  950 Vues

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L’Africaine : actrice et créatrice de la civilisation négro-africaine

De même, la philosophie africaine a exclu de son discours les femmes [1] . Quand il lui arrive d’en parler, c’est pour l’enfermer dans le ‘’familiarisme’’ où elle est épouse, mère ou sœur. La féminité est simplement associée à la maternité. La femme est uniquement appréciée en fonction de ses maternités et non en tant que personne. Il s’agit d’un rôle important certes, mais la femme peut assumer des responsabilités dans tous les secteurs de la société moderne.

Au-delà de l’image de l’Africaine mère, épouse et soutien de la famille, on retrouve dans l’Afrique ancienne ou contemporaine de grandes figures de femmes reines, prophétesses, ancêtres mythiques, fondatrices, héroïnes légendaires, combattantes sur divers fronts.

La maturité de ses actes apparaît dans la fécondité des valeurs, des œuvres et des institutions que l’Africaine a su créer en toute indépendance, sans toutefois sacrifier les devoirs de la maternité et de la vie familiale. Qu’il suffise de signaler ici quelques figures historiques des femmes d’Afrique qui ont marqué l’histoire du continent.

Le cas des Amazones, guerrières, du grand empire du Dahomey (actuel Mali) qui ont été perçues par certains comme le signe d’un féminisme exacerbé [2] . D’autres personnalités telles que la reine du Saba (Ethiopie, X°s av. JC), Yennega (Burkina Faso, XII° S), Ruwej (Zaïre XVII° s), Nzinga (Angola XVII° s), Béatrice du Congo (Congo-Angola XVIII° s), la Reine Pokou (Côte d’Ivoire XVIII° s), Naga (Amazone Bénin XIX° s), Aoua Keita (Mali, XX° s), Anuarite (Zaïre, Congo XX° s), Ellen Kuzwayo (Afrique du Sud XX°s), etc.

Comme on peut le constater, l’Africaine est non seulement reproductrice

- un rôle qui est le plus apprécié certes

- mais elle est aussi créatrice de culture et de civilisation originale.

Dans la société précoloniale, la femme africaine n’est ni un reflet de l’homme, ni une esclave. Elle n’éprouve aucun besoin d’imiter l’homme pour exprimer sa personnalité. Elle crée une civilisation originale qu’elle secrète par son travail, son génie propre, ses préoccupations, son langage et ses mœurs.

Elle ne s’est donc pas laissée coloniser par l’homme et le prestige de la civilisation masculine. Mais sa civilisation, parce que authentiquement féminine, s’est révélée heureusement complémentaire de l’authentique civilisation masculine pour former une seule civilisation négro-africaine .

Références :

Albertine Tshibilondi Ngoyi, « La philosophie africaine et la problématique du genre en Afrique », dans Collectif, Pour une pensée africaine émancipatrice. Points de vue du Sud, Paris, L’Harmattan, 2003, pp. 117-136 Société Africaine de Culture, La civilisation de la femme dans la tradition africaine, Colloque d’Abidjan 3-8 juillet 1972, Paris, Présence Africaine, 1975, p. 13.

[1] Albertine Tshibilondi Ngoyi, « La philosophie africaine et la problématique du genre en Afrique », dans Collectif, Pour une pensée africaine émancipatrice. Points de vue du

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