LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le Role De La Femme Africaine

Compte Rendu : Le Role De La Femme Africaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Avril 2015  •  1 514 Mots (7 Pages)  •  1 094 Vues

Page 1 sur 7

INTRODUCTION

Tout d’abord, il faut reconnaître que le binôme femme-tradition avait déjà été évoqué par certains écrivains, notamment dans les africaines et occidentaux pour dénoncer ou décrire la situation des personnages féminins dans un univers fait de coercitions et de restrictions qu’est la société traditionnelle. Ainsi la femme est placée dans la perspective d’une évolution de la tradition au progrès tout en alléguant le sujet de la place de la femme dans la société tradition. Autrement dit il nous revient de nous interroger sur les liens que la femme entretien avec la tradition, de savoir la situation que traverse le sujet féminin dans l’univers traditionnel, de savoir si la femme est un être libre ou émancipé. Alors se pose la question de savoir Quelles sont les rapports de la femme avec la tradition ? S’il en est ainsi nous allons démontrer que la femme traditionnelle est dans la société est avant procréatrice et mère de famille, ensuite elle est éducatrice des enfants et conseillère des hommes dans la tradition et enfin la femme est tenancière du ménage dans sa maison.

I. LA FEMME, PROCREATRICE ET MERE DE FAMILLE DANS LA SOCIETE TRADITIONNELLE

A la fonction de productrice de la femme dans la famille traditionnelle, était greffée celle de reproductrice. Certes, cette faculté est naturelle mais, l'importance d'une progéniture nombreuse dont ont fait montre les familles traditionnelles, en ont fait un heureux devoir de la femme. Pour ainsi dire, ce sont bien plus ses facultés de reproduction qui déterminaient la place de la femme aux yeux de son époux et de la société.

Cette place se manifeste sur le double plan de la production des vivres et de leur traitement technologique (gastronomie). Les sociétés forestières africaines étaient basées sur une économie d’auto-subsistance où les vivres produits étaient pour l'essentiel consommés par la même famille. Dans ce contexte, la femme se chargeait, seule, des activités agricoles à l'exception de l’abatage des arbres et des grands déchiffrements. Etant ainsi productrice des vivres de l'agriculture, la femme avait dès lors le devoir de s'occuper de la gastronomie. Cette fonction était primordiale dans la famille traditionnelle car, relevant une des valeurs de la femme. En effet, toute son enfance, elle était préparée à être une bonne cuisinière. Elle avait en ce sens conservé tout le patrimoine culinaire de sa famille et même de la société toute entière.

D’elle dépen¬dent les pre¬miers appren¬tis¬sa¬ges, la parole, les mou¬ve¬ments, la pensée, c’est à dire une mis¬sion éducative, via le chant, les ber¬ceu¬ses, le dialogue intense que permettent les contes, les devi¬net¬tes, les proverbes. La socia¬li¬sa¬tion au travers des rites de bap¬tême, de pré¬sen¬ta¬tion publi¬que au clan, à la société, mais aussi à la Nature. Il s’agit d’une éducation indi¬vi¬duelle, d’abord, puis col¬lec¬tive, ouverte à tous les enfants, car, en Afrique, « tout espace est éducatif » justifié par SEYDOU BADIAN dans SOUS L’ORAGE.

Sous ce même trajet dans la société traditionnelle, la femme crée ainsi une « inter¬dé¬pen¬dance » à l’inté¬rieur de la famille, mais aussi du clan, de la société, de l’ensem¬ble de l’humanité. Elle donne des repè¬res à l’enfant vis à vis de la société humaine, qui inclut les morts (le passé), les vivants, mais aussi ceux à venir c'est-à-dire le futur. Mais encore des repè¬res vis -à vis de la Nature, du règne animal, végé¬tal, minéral.

II. LA FEMME, L’EDUCATRICE ET CONSEILLERE DANS LA SOCIETE TRADITIONNELLE

L'éducation de la progéniture dans les familles traditionnelles fut un élément essentiel de l'éclosion et de la postérité sociale. En effet, le patrimoine socio-culturel, technique, politique, pour ne citer que ceux-là, se transmettaient d'une génération à une autre par le moyen de l'éducation.

Eduquer l'enfant c'était donc lui inculquer les valeurs traditionnelles négro-africaines. C'est à la femme que revenait la plus grande part de cette éducation. Dans la société bamiléké précoloniale, ce rôle indispensable qui revenait à la femme peut être décliné en deux axes :

Premièrement, elle était responsable de la formation de base et effective de l'enfant, par le développement de sa sensibilité et de son intelligence. Cette première éducation, très affectueuse, se prolongeait jusqu'à 4 ans environ et était caractérisée par l'attention totale de la mère à l'enfant.

Deuxièmement, la femme était responsable de la formation intellectuelle, technique et sociale de la jeune fille dont la personnalité était modelée sur celle de la mère pour en faire une excellente ménagère. Cette autre éducation, beaucoup plus effective visait des résultats concrets : la jeune fille faisait déjà des petits travaux tels qu’aller au champ,

...

Télécharger au format  txt (9.9 Kb)   pdf (105 Kb)   docx (11.9 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com