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La Femme Africaine Et Le Pouvoir

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Par   •  7 Avril 2012  •  5 540 Mots (23 Pages)  •  1 554 Vues

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INTRODUCTION

De plus en plus nombreuses à s’investir dans les affaires de leurs pays respectifs, les femmes africaines récoltent, en ce début de millénaire, les fruits de plusieurs années d’engagement souvent occulté par leur condition de femmes.

Loin de représenter une menace pour l’humanité, le nombre croissant de femmes au pouvoir ne suscite plus de sourire en coin de la part des incrédules, mais un regard étonné et interrogatif.

Comment ces dernières ont-elles pu y parvenir ? Quels pouvoirs détiennent celles-ci au sein des sociétés africaines et quels sont les facteurs favorisant cette évolution ? N’existe-t-il pas des épines entravant leur marche progressive vers le pouvoir ? Répondre à ces différentes questions fera l’objet de notre étude.

I/HISTORIQUE

1 /La femme : autrefois marginalisée

Dans nos sociétés africaines, la femme était marginalisée, considérée comme un sexe faible. Cette vision condamne inévitablement la femme car elle est mise à l’écart de la gestion de la cité sur le plan politique, économique et socioculturel .Les durs travaux exigeant de la patience lui étaient réservés. La plupart du temps, le travail rural réduit la femme à la bonne à tout faire. Hier, la femme considérée comme un être sacré, devrait respecter les traditions de sa famille. Ainsi, elle était donnée en mariage forcé à un homme qu’elle ne connaissait même pas ; celui-ci pouvait être un jeune comme un vieux. Elle était soumise à l’excision car selon la tradition, une femme non excisée serait infidèle à son mari, impure donc, elle n’était pas considérée comme une vraie femme. La scolarisation lui était refusée, car il était malhonnête qu’une femme étudie et sache tant de choses et cela pour plusieurs raisons : avoir l’œil sur les

hommes et vouloir leur donner des ordres même au foyer. Après la mort de son mari, elle était directement destinée à son frère, sans penser par ailleurs que celle-ci a un cœur, une raison, qu’elle n’est pas un objet que l’on se passe de main en main. Mais au fil du temps, une prise de conscience aiguë s’est opérée face à la condition de la femme.

2/Emancipation de la femme africaine

L’émancipation de la femme peut être définie comme l’indépendance, l’épanouissement, la libération de celle-ci de l’exploitation de l’homme. Les femmes font virtuellement tout, ce que les hommes font et dans tous les domaines de la vie politique, économique ou professionnelle. C’est ainsi qu’une journée : le 8-Mars leur est consacrée chaque année et leurs droits sont reconnus depuis lors et appuyés par le sommet de Beijing en Chine, en 1996. Des luttes sont engagées contre la mutilation génitale, les violences conjugales, les injustices comme les divorces abusifs, le droit à l’héritage et l’accès à la propriété privée. Les tentatives de démocratisation vécues dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne à l’aube des années 90 ont également manifesté une forte détermination des femmes à s’impliquer dans les changements.

II/LES POUVOIRS DE LA FEMME

1/le pouvoir de la femme dans la politique

Le pouvoir politique ou la structure du pouvoir en dernière instance, qui dirige nos vies à tous, c’est ce fameux niveau de la politique où sont les décisions les plus fortes, où sont aussi les instance d’autorité, dans lesquelles le machisme et la discrimination sont aussi les plus forts. A en croire les femmes dans leurs discours et leur combat, c’est cet espace-là, cette citadelle qu’il va falloir conquérir, de manière à ce que cela ait des incidences sur l’ensemble de nos vies. Mais, il a fallu déterminer quelle est la place de ce qu’on pourrait appeler le statut personnel de ces acteurs sociaux que sont les femmes et comment cet acteur social, à son niveau individuel, va construire une parole, un discours, une stratégie pour avoir une place, non pas qui lui soit réservée, mais qui soit celle d’une citoyenne dans l’espace politique. Qu’est-ce que l’espace politique au juste ? Ce sont les institutions, c’est-à-dire le gouvernement, les ministres, ce sont les instances législatives donc électives, comme l’Assemblée Nationale et aussi les conseils municipaux, c’est-à-dire les mairies. Voilà les instances officielles de la production de décision politique et au sein de ces instances, il y a très peu de femmes ou pas de femmes du tout. Le nombre de femmes aux Assemblées Nationales est largement insuffisant ou insignifiant pour qu’on pense un jour que les Assemblées puissent décider des choses qui vont améliorer le statut des femmes. Mais il y a un deuxième niveau des instances, ce sont les structures que se donnent les acteurs sociaux pour conquérir les partis politiques. Mais même dans ces instances-là, si on regarde au plus haut niveau, c’est-à-dire la direction, là encore, peu de femmes seulement sont chefs de parti politique, mais au niveau des directions, toutes fonctions confondues, il n’y a pas de femmes dans les instances de décision. Les résultats (cf. le tableau) montrent que le nombre de femmes occupant des postes de direction dans les partis politiques est insignifiant. Le Mozambique, par exemple, qui a un indice supérieur à 0,5 en ce qui concerne la représentation des femmes au Parlement, un ICF global de 0,4 en matière de représentation dans le secteur public, obtient 0 pour ce qui est de la présence de femmes dans des postes de direction des partis politiques. Le Cameroun, l’Égypte, Madagascar et la Tanzanie ont tous des indices inférieurs à 0,1. Les rapports montrent que la nomination des candidats à des mandats électifs dans la plupart des pays reste la chasse gardée des partis politiques, qui ne tiennent généralement pas compte de l’égalité entre les sexes dans le processus électoral. Par conséquent, les résultats confirment que les hommes ont le monopole des postes de décision dans les partis politiques de tous les pays concernés. La quasi absence des femmes aux postes de décision dans ce domaine critique montre que celles-ci sont, dans une large mesure, exclues de l’élaboration des politiques prônées par les partis politiques. En Afrique du Sud, en revanche la représentation des femmes au Gouvernement n’a cessé d’augmenter au fil des ans. En 2008, 42,8 % de ministres étaient des femmes, ce qui représente un accroissement de 200% par rapport à 1997. Dans

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