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La Situation Des Femmes En Inde

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Par   •  6 Décembre 2014  •  1 121 Mots (5 Pages)  •  1 123 Vues

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Jawaharlal Nehru, Premier Ministre de l’Inde, a déclaré : « On peut juger l’état d’une nation d’après la condition de ses femmes. » Il existe de nombreux exemples de ce que les femmes peuvent accomplir lorsqu’on leur en offre l’occasion. En Inde, on trouve des femmes leaders politiques, astronautes, athlètes et écrivains, qui sont un modèle pour les jeunes femmes. Hélas, la pauvreté et les inégalités sociales empêchent nombre de femmes de réaliser leur potentiel. Le principe de l’égalité des sexes fait partie de la constitution indienne, de son système judiciaire et de la politique du gouvernement. Cependant, il existe toujours un grand fossé entre ces principes et la réalité de la condition féminine dans de nombreuses communautés de l’Inde

Ainsi les femmes indiennes, selon la tradition patriarcale, n’auront d’existence réelle qu’au travers des hommes de leur famille : le père d’abord, le mari (et la belle mère toute puissante) ensuite et enfin le fils si elles se retrouvent veuve.

Dès la naissance, les bébés de sexe féminin ont moins de chances de vivre que les bébés de sexe masculin. En effet, l’amniocentèse, davantage pratiquée pour déterminer le sexe du fœtus que pour déceler des pathologies du bébé, favoriserait les avortements sélectifs : les estimations portent à 10 millions le nombre de filles qui ne sont pas nées dans ce pays. La raison de ces avortements est que les Indiens préfèrent avoir un garçon, car ce sont eux qui perpétuent le patronyme, s'occupent des parents lorsqu'ils sont vieux et, surtout, héritent des terres. En revanche, pour les Indiens, les filles n'apportent rien, bien au contraire, car il faut même payer leur dot à la famille de leur mari. En résumé avoir une fille est un mauvais investissement : la dot coûte chère et un fois mariée elle ne rapportera rien puisqu’elle appartient à la belle famille. Un vieux proverbe résume même cette situation : "Élever une fille, c'est comme arroser le jardin d'un voisin".

A titre d'exemple, une étude effectuée en Inde a révélé que 51 % des garçons étaient nourris au sein, contre seulement 30 % des filles.

Dès leur plus jeune âge, les petites Indiennes se doivent au travail ou à la tenue de la maison familiale, l’éducation scolaire n’étant pas considérée comme une priorité. 28 millions de fillettes sont malheureusement privées de scolarité. Le pourcentage d'analphabètes âgés de 15 à 24 ans était de 59,7% pour les femmes et 33,7% pour les hommes. La pauvreté et la discrimination sont les principales causes de ce phénomène. Nombre de femmes travaillent deux fois plus d’heures que les hommes car elles accomplissent presque toutes les tâches domestiques en plus du travail à l’extérieur de chez elles. Leur travail domestique n’est ni payé ni reconnu.

La faible valeur donnée aux femmes et aux filles par la société fait qu’elles ont moins de chance de recevoir des traitements médicaux à temps ou une nutrition adéquate, que les hommes. L’accès inégal à la nourriture, l’exigence des travaux pénibles et les besoins nutritionnels spéciaux comme le fer, engendrent la vulnérabilité des femmes et des filles aux maladies, particulièrement à l’anémie. L’anémie par manque de fer est très répandue parmi les Indiennes et affecte la majorité des femmes enceintes. Les femmes anémiques et mal nourries donnent naissance à des bébés sous-alimentés.

Par ailleurs, si le mariage précoce n’est pas une cause directe de mortalité, il reste l’un des facteurs aggravant les risques de mortalité maternelle et infantile, essentiellement à cause des grossesses prématurées, et les risques d'infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH/Sida.

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