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Les Femmes Dans Les Relations Sociales à La Libération

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Par   •  25 Mars 2013  •  1 561 Mots (7 Pages)  •  976 Vues

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Histoire des relations sociales

Les femmes dans les relations sociales à la Libération

Introduction

La Seconde Guerre mondiale, et surtout sa fin avec la Libération française en 1945, apparaissent comme des évènements qui vérifient et impulsent un changement culturel en cours du statut de la femme. Jusqu’alors, les représentations collectives dominantes de la femme tendaient à la réduire à la ménagère, à la gardienne des équilibres domestiques, mais les réalités de la guerre ont conduit à mobiliser des femmes dans des secteurs de la défense nationale, qui, jusqu'alors, étaient destinées au public masculin. A cette période, ce changement était envisageable car d'autres avancées et lois, établissant notamment une identité féminine plus autonome et davantage présente sur la scène publique, coexistaient et tendaient à légitimer la présence de la femme dans l’espace public. La question qui se pose est celle de la véracité et de l’application concrète de ces avancées et de cette légitimité dans les années d’immédiat après-guerre.

La libération de la France marque-t-elle une libération des femmes, ou au contraire une prégnance de l’équilibre traditionnel homme/femme?

Un Etat des lieux de la condition de la femme française sous l’Etat français nous mènera tour à tour à évoquer les avancées et les limites de la condition féminine en France à la Libération.

I. Etat des lieux : la condition de la Femme française sous Vichy

A. La femme coupable

Selon Vichy, l’ambition des femmes à l’égalité entre les sexes, leur quête du plaisir et leur frivolité les a éloignées de leur rôle unique de mère et d’épouse. A titre d’exemple, le tandem, vélo pour deux personnes (et donc pour un couple sans enfants), était méprisé par Vichy. Le régime condamne par ailleurs l’apparence des femmes, qui portent le pantalon, arborent des cheveux courts, se maquillent, fument, etc. Vichy réprimande ces attitudes, davantage portées sur l’égalitarisme et l’individualisme que sur la hiérarchie traditionnelle et la communauté. Les femmes sont ainsi considérées comme coupables de la baisse démographique, car, de par leur attitude, elles se sont écartées de leur fonction « première » et biologique de reproduction. “Tout ce qui éloigne les femmes de la maternité est contre nature, immoral et fatal à la Patrie », d’après Vichy, qui considère que les femmes sont «les dispensatrices de l’éducation ; elles seules savent donner à tous ce goût du travail, ce sens de la discipline, de la modestie, du respect qui fait les hommes sains et les peuples forts. »

B. La femme victime

Si les femmes sont désignées comme coupables, elles sont également considérées comme les victimes de la société. Cette dernière a laissé libre cours à leurs faiblesses, sans agir. Ainsi, le gouvernement a appelé les femmes à retrouver leur « place », dans leur foyer, sous le contrôle de l’Etat, du père, du mari. Le discours que Vichy prône est celui de l’absence de libre arbitre des femmes. C’est à la société d’assigner les femmes à leur place, de les éduquer. L’objectif de Vichy est de supprimer toute tentative d’autonomie des femmes, et de les placer dans des liens étroits de dépendance, à la fois sociaux, familiaux, et conjugaux.

C. La société doit éduquer les femmes et les remettre à leur place

La société a donc pour rôle d’éduquer les femmes, de leur attribuer leur place. Pour ce faire, plusieurs mesures et lois voient le jour, telles que la loi du 29 mars 1941 sur la généralisation de l’allocation de mère au foyer, la loi du 2 avril 1941 sur le durcissement des conditions de divorce, l’interdiction d’embauche des femmes mariées par la loi du 11 octobre 1940, ou encore la qualification de l’avortement comme “crime contre la sûreté de l’État”. L’ensemble de ces mesures tend à exclure les femmes de la scène publique et à les installer dans leur foyer. Ainsi, la femme est renvoyée à la maison, dévouée à ses enfants et réduite aux tâches domestiques.

D. La participation des femmes à la guerre

La participation des femmes à la Collaboration ou à la Résistance, a globalement été moins formelle et moins organisée que celle des femmes. Les femmes n’étaient pas aussi nombreuses que les hommes, et n’y participaient pas de la même façon. Par exemple, une forme de résistance consistait à cacher les garçons afin qu'ils échappent au Service du Travail Obligatoire, ou à héberger des juifs. Du côté de la collaboration, l'activité de nombreuses femmes se résumait à la délation ou à la collaboration dite « horizontale » (collaboration sexuelle avec l’ennemi). De façon complémentaire, ces femmes continuaient à gérer leur foyer, de façon habituelle, comme le préconisait Vichy.

Pour Vichy, il y a là un véritable enjeu pour la Nation et le redressement de la nation doit passer par l’affirmation d’une différence nette entre les sexes, et fait preuve d’un antiféminisme extrême. Cependant, la participation des femmes à la guerre (en tant que collaboratrices ou résistances),

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