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La Médecine Arabe

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Par   •  19 Janvier 2015  •  Dissertation  •  8 126 Mots (33 Pages)  •  540 Vues

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La Médecine Arabe

I- Introduction – D'où viennent les connaissances sur lesquels s'est appuyé la médecine arabe?

En histoire de la médecine, le terme médecine islamique ou médecine arabe fait référence à la médecine développée pendant l’âge d'or de la civilisation islamique médiévale ( VIIIème à XIIIème siècle ), elle débute au VIIème siècle, et s'étend sur une période jusqu'au XIVème siècle, lors du déclin de cette civilisation,

En dépit de ce que ces deux termes accolés pourraient le laisser croire, un grand nombre de scientifiques de cette période ne sont pas arabes.

Les écrits de médecine de l’âge d’or de la civilisation islamique ont été influencés par plusieurs systèmes médicaux, dont celui de la médecine traditionnelle ( médecine archaïque et empirique) de l’Arabie à l'époque de Mahomet dont les origines remontaient de la médecine perse, celui de la médecine de la Grèce Antique, la médecine Ayurvédique de l'Inde ancienne et la médecine de l’Iran antique ( Académie de Gundishapur )

LES DIFFERENTES MEDECINES

La médecine traditionnelle perse était doué de savoirs comme la cautérisation, les saignées, les perses ventousaient, pansaient les blessures, administraient des médicaments ( plantes ) ou alors faisaient appel à des moyens surnaturels.

L’origine de la science arabe remonte aux débuts de la conquête d’Alexandrie en 642 par les musulmans. Elle possédait une bibliothèque renommée, rassemblant toutes les sciences du monde hellénistique. C’est à Alexandrie que commencèrent les premières traductions en langue syriaque et sémitique des travaux scientifiques et philosophiques de l’Antiquité.

On a notamment les œuvres de Porphyre, Euclide ou Ptolémée, ainsi que les Aphorismes et les Pronostics de Galien. C’est ainsi que les sept livres de l’Anatomie de Galien perdus dans l’original grec sont parvenus à la médecine arabe grâce aux traducteurs du grec au syriaque et du syriaque à l’arabe.

Les Sabéens, de Harran ( Sud-est de la Turquie actuelle ), peuple gnostique et théistes cité par le Coran, persistaient en leurs croyances astrologiques d’origine mésopotamienne. La science astronomique voisinait à côté de survivances gnostiques hermétiques, mazdéïques ou grecques.

GUNDISHAPUR

L’histoire de la médecine Arabo-musulmane nous invite à nous intéresser à une cité importante du Sud-Ouest de la Perse, c’est à Gundishapur, ville dans l'Ouest de l'Iran actuel, qu’affluèrent philosophes, hommes de science et médecins du monde savant Gréco-Latin du IIIème au Vème siècle après J.C.,

Au V° siècle le mouvement s’intensifia en raison de l’intolérance des Byzantins qui, persécutèrent et chassèrent moines et savants. Ils ont traduit en syriaque les textes grecs notamment médicaux. Grâce à l’accueil et au refuge qu’ils trouvèrent en Perse, l’Ecole de Gundishapur devient un remarquable foyer de spéculation philosophique, de connaissance scientifique, tout particulièrement dans le domaine médical.

Ils traduisirent les œuvres de Galien, Hippocrate, Euclide, Archimède, Aristote, Platon, Ptolémée, du Grec au Syriaque, aux et du Syriaque langues chaldéennes, puis une nouvelle traduction en arabe.

D’autres savants venus d’Athènes, d’Ephèse, de l’Inde, de Syrie et d’Egypte firent tout le renom médical de cette cité baptisée plus tard «Civitas Hippocratica» dans le latin du Moyen-Age. C’est surtout avec THEODORE que la Médecine allait s’installer durablement à Gundishapur, haut lieu intellectuel de l’antiquité païenne finissante.

Les savants de Gundishapur bénéficièrent de l’important apport de la bibliothèque d’Alexandrie célèbre pour ses œuvres philosophiques, mathématiques, de droit, de médecine et de grammaire. La conquête de la Syrie à partir de l’empire byzantin allait fournir aux Arabes des traducteurs des connaissances helléniques en Syriaque puis en arabe.

L’empire perse sassanide également conquis à l’Islam dès 638 (bataille de Qadissiya) et 642 (bataille de Nehaward) allait permettre aux musulmans de prendre l’importante cité médicale grecque de Gundishapur. L'académie a survécu au changement de dirigeants et a fonctionné pendant plusieurs siècles comme institut musulman d'enseignement supérieur. Il a ensuite été supplanté par un institut créé dans la capitale de Bagdad . En 832, le calife Ala'mun a fondé la célèbre Maison de la Sagesse . Il y a imité les méthodes de Gundishapur, en effet, la Maison de la sagesse était encadrée par des diplômés de l'ancienne Académie de Gundishapur.

TRANSMISSION DES CONNAISSANCES MEDICALES

C’est vers Bagdad qu’allaient converger savants et travaux puissamment sollicités par les Califes, à partir de Gundishapur, mais également d'Alexandrie, de Harran, de l’Inde, de Byzance et naturellement de toutes les cités savantes de la Perse comme Nisibis ou Ctésiphon. Toute la documentation scientifique, les travaux grecs ou syriaques, d’Arménie, de Syrie et du pourtour de la mer Caspienne allaient se concentrer et se réunir à Bagdad.

La langue arabe, riche et servie par un esprit clair et positif allait tout naturellement permettre un progrès immense dans la précision nécessaire à l’expression de travaux antiques ou spécialisés, occasionnant la formation d’une abondante terminologie scientifique et technique, par l’invention permanente de termes nouveaux dérivés ou arabisés de mots grecs.

L’apogée de Bagdad fut la constitution de la bibliothèque royale où des centaines de milliers de livres et manuscrits trouvèrent leur place et surtout avec la fondation de la Maison de la Sagesse,

L’œuvre des Traducteurs de cette époque reste inestimable. Des chrétiens comme Jean Damascène, Masawayhi (Mésué) ou le fameux Honayn firent un lent travail de recherche, et de traduction.

II – Médecine du prophète

Pourquoi l'islam était plutôt ouvert à l'évolution de la médecine et libre de tous dogmes religieux? Il faut savoir qu'il a existé une médecine du prophète Mahomet, ce dernier aurait rencontré des médecins perses notamment et lui aurait apporté une passion pour le domaine de la médecine.

Il existe plusieurs manuscrits intitulé «Médecine du prophète», qui préconise des remèdes naturels, des remèdes surnaturels et une combinaison des

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