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Les révolutions Arabes-Géopolitique

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Par   •  21 Mai 2012  •  1 645 Mots (7 Pages)  •  840 Vues

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La révolution arabe est une grande source d’inspiration pour la jeunesse et les travailleurs du monde entier. Elle a affecté tous les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Elle a des répercussions aux quatre coins du globe. C’est un tournant de l’histoire mondiale.

Ces événements ne sont pas des accidents isolés indépendants du processus révolutionnaire à l’échelle internationale. Nous assistons aux toutes premières phases de la révolution socialiste mondiale. Le même processus général se développera partout, à des rythmes différents. Inévitablement, il y aura des flux et des reflux, des défaites et des victoires, des déceptions et des succès. Mais la tendance générale sera marquée par une énorme accélération de la lutte des classes, à l’échelle internationale.

Le mouvement des masses, en Egypte et en Tunisie, n’est que le début. Des développements révolutionnaires sont à l’ordre du jour, partout, et aucun pays ne peut se considérer à l’abri du processus général. Les révolutions dans le monde arabe sont une manifestation de la crise mondiale du capitalisme.

La Tunisie

En apparence, la Tunisie était l’un des pays arabes les plus stables.

• Son économie se développait rapidement.

• Les investisseurs étrangers réalisaient de beaux profits.

• Le président Ben Ali dirigeait le pays d’une main de fer.

La Tunisie s’est soulevée après l’immolation d’un jeune chômeur, Mohamed Bouazizi. Hegel soulignait que la nécessité s’exprime à travers l’accident. Ce n’était pas la première fois qu’un jeune chômeur se suicidait de cette façon, en Tunisie. Mais cette fois-ci, cela a eu des effets inattendus. Les masses sont descendues dans la rue et ont commencé la révolution.

La première réaction du régime fut de réprimer brutalement le mouvement. Comme cela ne marchait pas, il a proposé des concessions.

La répression policière n’a pas arrêté les masses. Le régime n’a pas utilisé l’armée parce qu’il ne le pouvait pas : il aurait suffi d’une seule confrontation sanglante pour que l’armée se brise.

La classe ouvrière tunisienne a lancé une vague de grèves régionales qui ont culminé dans une grève nationale. C’est à ce moment que Ben Ali est parti en Arabie Saoudite.

• C’était la première victoire de la révolution arabe.

Des meetings de masse sont régulièrement organisés sur la place principale, où les dirigeants syndicaux prennent la parole. Des comités ont été constitués pour gérer les transports, l’ordre public, les services publics locaux, etc.

En Tunisie, la lave révolutionnaire ne s’est toujours pas refroidie. Les travailleurs demandent la confiscation des richesses de la famille Ben Ali. Or, dans la mesure où elle contrôlait de larges sections de l’économie, c’est une menace directe contre la classe dirigeante tunisienne. La confiscation de la propriété de la clique de Ben Ali est une revendication socialiste.

La révolution égyptienne

La Tunisie a commencé la révolution arabe. Mais c’est un petit pays. L’Egypte, par contre, est un immense pays de 82 millions d’habitants situé au cœur du monde arabe. La classe ouvrière égyptienne, nombreuse et militante, a fait la preuve de son esprit révolutionnaire à de nombreuses reprises. La révolution égyptienne a indubitablement subi l’influence de la Tunisie. Mais elle avait d’autres facteurs : le chômage de masse, la dégradation des conditions de vie et la haine à l’égard d’un gouvernement corrompu et répressif.

La Tunisie a agi comme un catalyseur. Mais un catalyseur ne peut fonctionner que lorsque toutes les conditions nécessaires sont réunies. La révolution tunisienne a montré ce qui était possible. Mais il serait totalement faux de penser que l’exemple tunisien a été la seule, ou même la principale cause de la révolution égyptienne. Les conditions d’une explosion révolutionnaire étaient déjà mûres dans tous les pays de la région. Tout ce qu’il manquait, c’était l’étincelle mettant le feu aux poudres. La Tunisie a joué ce rôle.

Le mouvement en Egypte a montré l’incroyable héroïsme des masses. Les forces de sécurité ne pouvaient pas tirer à balles réelles contre les grandes manifestations de la place Tahrir, de peur qu’un scénario à la tunisienne ne se développe. Le régime imaginait qu’il serait suffisant, comme par le passé, de briser quelques crânes. Mais ça n’a pas été suffisant. L’humeur avait changé. La quantité s’était transformée en qualité. Les vieilles peurs avaient disparu. Cette fois-là, ce n’est pas le peuple qui a pris la fuite, mais la police.

Cela a conduit directement à l’occupation de la place Tahrir. Le régime a envoyé l’armée, mais les soldats ont fraternisé avec les masses. L’armée égyptienne est constituée de conscrits. Ses couches supérieures, ses généraux et officiers de haut rang, sont corrompus. Ils font partie intégrante du régime. Mais la base de l’armée est issue de la classe ouvrière et de la paysannerie pauvre. Enfin, les officiers les moins gradés viennent de la classe moyenne et sont exposés à la pression des masses.

Les partis d’opposition ont demandé des réformes, dont la dissolution du Parlement issu des élections frauduleuses de décembre, l’organisation de nouvelles élections et l’engagement

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