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Que dois-je à l'Etat?

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Par   •  23 Février 2022  •  Dissertation  •  2 287 Mots (10 Pages)  •  259 Vues

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Que dois-je à l’Etat ?

Le sujet nécessite que l’on s’interroge sur la notion de devoir et également sur les rapports entre le citoyen (en tant qu’il est un individu considéré du point de vue de ses droits politiques) et l’Etat (qui désigne la forme d’organisation institutionnelle que se donne une société humaine).

L’Etat est :

- Un arbitre au-dessus de la société qui se fait garant de cette dernière (liberté, paix, sécurité…)

- Un arbitre qui met en ordre la société en tant qu’il est l’organe même de la loi.

- Un agent économique qui intervient (plus ou moins bien selon les points de vue) dans l’activité productive pour l’orienter, la réguler, la rendre plus efficace et redistribuer une part de la richesse créée dans un but de développement économique et de justice sociale

Parce que l’Etat est le garant de notre existence il est de notre devoir de lui être reconnaissant. Par ailleurs, cette relation marqué par cette notion de devoir ne doit pas aller à sens unique. Il doit y avoir une réciprocité : si nous devons des choses à l’Etat, ce dernier aussi a un devoir envers nous, et nous sommes tous en droit d’attendre des choses de ce dernier. Finalement les rapports entre l’Etat et nous se caractérise par un pacte de réciprocité.

Or nous, en tant qu’individu membre de la communauté politique, avons souvent tendance nier ce pacte et à considérer notre rapport à l’Etat est une relation à sens unique : dans le sens où lui nous doit tout et nous ne lui devons rien. Comme si notre devoir à nous consistait presque à attendre passivement des choses de ce dernier.

Derrière toutes ces considérations un problème se distingue : Si nous attendons tout de l’Etat, sans jamais considérer lui devoir en retour – on s’enferme dans une indifférence qui risque de couper ce dernier de la société civile et de le réduire à une gigantesque machine administrative qui empiéterait peu à peu sur nos libertés. Si l’on considère que nous n’avons aucun devoir envers l’Etat, on ne respecte pas le pacte de réciprocité (équilibre de notre communauté politique), dès lors l’Etat n’est plus contraint de répondre à ses devoirs envers nous – la société est menacée.

Comment comprendre que l’on persiste à nier notre devoir envers l’Etat alors que ce rejet tend à menacer la dimension politique de notre société et notre existence ?

Annonce du plan :

I/ Nous ne répondons pas spontanément à nos devoirs, c’est l’Etat qui nous y contraint.

II/ Ce qui justifie que l’Etat soit en droit d’attendre qu’on lui soit reconnaissant.

III/ Nous devons à l’Etat et à nous même d’être pleinement citoyen.

I/ Nous ne répondons pas spontanément à nos devoirs, c’est l’Etat qui nous y contraint.

On le fait parce que c’est obligatoire. Rien ne prouve que nous le ferais si cela ne l’était pas. L’Etat, par la loi, nous contraint à répondre à des devoirs que l’on pourrait qualifier de juridique.

A/ Participer financièrement à la vie politique.

Une dette de solidarité.

Chaque homme doit « payer sa dette » par solidarité envers la société mais également par reconnaissance envers l’Etat. Cette contribution n’est pas seulement un droit, elle est un devoir auquel l’État doit obliger légalement chacun à contribuer.

« L’homme vivant dans la société, et ne pouvant vivre sans elle, est à toute heure un débiteur envers elle. Là est la base de ses devoirs, la charge de sa liberté ». (Léon Bourgeois, Solidarité, 1896).

L’Etat construit et organise tout ce que l’on ne pourrait pas construire et organiser par nous-même. Il construit des infrastructures, des routes, des ponts, des feux de signalisations, des services de police, de secours et de défense nationale => faciliter nos déplacement, notre accès aux soins médicaux et à l’éducation… On comprend alors que sans lui, il n’y aurait pas de développement économique et culturel.

Nous devons l’aider à notre tout ce qui nécessite notre contribution financière : une partie de notre salaire, les impôts… Cela relève d’un devoir obligatoire. Si on ne le fait pas – sanction.

B/ L’obéissance et respect des lois.

Par l’obéissance et le respect des lois, l’Etat nous contraint à défendre la paix.

« Lorsque j’obéis, je ne dois plus rien. », Alain, Les Propos

Obéir à des lois, signifie les respecter – il n’y a pas d’obéissance sans respect. Ce qui veut dire que même si ne nous sommes pas en accord avec les valeurs de l’Etat ou ce qu’il propose nous lui devons obéissance et respect. C’est cela la République.

Selon Alain, la tyrannie vient du fait que les hommes ne savent pas faire la différence entre « obéir » et « être d’accord ». Obéir à l’Etat # être d’accord avec ses actes – c’est notre devoir.

Même si les valeurs de l’Etat sont pas les miennes il est de mon devoir de respecter les règles commanditées par l’Etat si je souhaite garantir la paix.

Si l’on n’obéit pas aux lois – nous ne répondons pas à notre devoir qui est de nous aussi garantir la paix au sein de la communauté politique – c’est pourquoi nous sommes sanctionnés.

C/ Bien que l’Etat nous oblige à répondre à certains de nos devoirs, cela doit rester dans le cadre de certaines limites.

L’État n’a que les droits qui correspondent à ses devoirs – ses devoirs sont la protection des personnes et des biens des citoyens. C’est pourquoi lorsque l’État abuse de sa force et se retourne contre la personne et les biens des citoyens, il devient despotique, dès lors nous ne lui devons plus rien.

Si l’équilibre du pacte est bouleversé, la notion de devoir s’efface. Il faut demeurer dans un certain équilibre.

D’où le fameux « droit de résistance à l’oppression », proclamé par Locke et invoqué par la Déclaration d’indépendance américaine.

TR/ Nous répondons par à un certain nombre de nos devoirs envers l’Etat car ce dernier nous y oblige. On aborde alors le devoir comme une obligation

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