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Dois-je laisser ma volonté sans règle pour être libre, ou bien peut-il y avoir des contraintes acceptées volontairement ?

Dissertation : Dois-je laisser ma volonté sans règle pour être libre, ou bien peut-il y avoir des contraintes acceptées volontairement ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Octobre 2022  •  Dissertation  •  1 057 Mots (5 Pages)  •  260 Vues

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Introduction

L'homme qu’on appelle « libre » ne semble soumis à aucun pouvoir politique, social ou religieux, et agit sans la contrainte de règles qui le limitent. On peut alors dire que l'homme libre fait "ce qu'il veut", c'est-à-dire qu'il n'est soumis à aucune autre volonté que la sienne. Mais l'absence de soumission à une volonté extérieure n'implique pas pour autant qu’on sache ce qu’on veut faire. Il se pourrait très bien que la liberté soit inutile sans certains principes à suivre dans la vie, pour organiser son action. La volonté est la faculté qu'a l'homme à se déterminer à effectuer une action. Dire que je fais ce que je veux, ce n'est pas suffisant : je peux vouloir des choses pour de mauvaises raisons, ou sans raison. Je peux même soumettre ma volonté à autre chose que ma raison : mes émotions, mon caractère. Je ferai donc "ce que je veux", en étant esclave de quelque chose qui en moi me détermine, et qui n'est pas forcément rationnel. Dois-je laisser ma volonté sans règle pour être libre, ou bien peut-il y avoir des contraintes acceptées volontairement ?

I. Être libre, c'est faire ce que l'on veut

I.1. Rien n’empêche mon mouvement

Nous concevons spontanément la liberté comme la capacité de faire ce qu’on veut, comme le fait de ne pas être empêché d’agir. Je n'ai aucune contrainte qui empêche mon mouvement ; on parle alors de définition négative de la liberté, autrement dit une définition qui explique la liberté par l’absence de son contraire, la contrainte. Ce sens, le plus simple et le plus naturel, est celui que retient le philosophe anglais Thomas Hobbes (dans son ouvrage le Léviathan, au XVIIe siècle). La première forme de toute liberté est pour lui la liberté de mouvement : mon corps n'est pas arrêté par un obstacle, il ne rencontre aucune opposition. Hobbes va même jusqu’à dire que le mot « liberté » peut s’appliquer à toute chose naturellement en mouvement qui ne rencontre aucune opposition : ainsi, un animal qui n’est retenu par aucune chaîne est « libre », une rivière qui sort de son lit est « libre » parce qu’elle n’est pas contenue par les rives. Ainsi, dans la conception matérialiste (qui réduit tout à de la matière) de Hobbes, il n’y a pas de différence fondamentale entre la liberté humaine et celle des autres choses. La seule différence relative est que l’homme a des capacités qui lui sont propres : la force et l’intelligence ; ainsi, il est libre quand rien ne vient entraver l’usage de sa force et de son intelligence.

I.2. Les libertés fondamentales

Le problème de la thèse matérialiste de Hobbes, c’est qu’elle ne prend pas assez en compte les spécificités de la liberté humaine. Il semble difficile en effet de considérer que la liberté d’un homme est de même nature que la liberté d’un fleuve sauvage par exemple. C’est que l’homme possède une conscience, et que cette conscience, cette capacité à réfléchir sur ce qu’il fait, rend possible des actions motivées par des choix. Le choix est la capacité à se décider pour une alternative quand plusieurs alternatives sont possibles.

La liberté

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