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ANALYSE DE PRATIQUE PROFESSIONNELLE

TD : ANALYSE DE PRATIQUE PROFESSIONNELLE. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2019  •  TD  •  727 Mots (3 Pages)  •  541 Vues

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Analyse de pratique professionnelle n°2 

(Stage n°7, semestre 5)

Présentation du service :

J’effectue mon stage de dix semaines dans un service d’hospitalisation traditionnelle en dermatologie. Ce service est composé de vingt lits divisés en deux secteurs. Les personnes sont généralement hospitalisées pour des mélanomes cutanés métastasés, des psoriasis, des maladies bulleuses... Nous travaillons dans ce service en  sept heures, je suis ce jour-là du poste du matin (6h30-14h12).

Présentation du patient :

Lors de ma septième semaine de stage, je prends en charge depuis maintenant quelques jours Mr T, 37 ans,  entré le 15/10 pour un psoriasis pustuleux généralisé à l’ensemble du corps avec fièvre et atteintes articulaires. Il a pour antécédent un alcoolisme chronique, il est également tabacco dépendant, consomme du cannabis régulièrement, et  a subi une appendicectomie dans l’enfance. C’est une personne autonome, qui ne présente pas d’allergie.

Présentation de ma situation :

Dès ma prise de poste à six heures trente du matin, je croise Mr T dans le couloir. Il s’avance vers moi et m’interroge : « Bonjour,  je peux descendre fumer s’il vous plait, Madame ? ». Etant en poste la vieille, il me semble qu’un examen pour ce monsieur est prévu ce matin. Je lui indique que je vais me rapprocher de mes collègues pour plus d’informations et que je reviens vers lui tout de suite.

Je me rends alors en salle de transmissions et questionne l’équipe du jour et l’équipe qui était présente la nuit dernière. En effet, un scanner abdominal avec injection de produit de contraste iodé est prévu pour lui dans le cadre d’un bilan pour des douleurs abdominales indiquées par le patient, pour lequel il doit être strictement à jeun (Ne pas manger, ni boire, ni fumer au moins 4h avant l’examen, selon le protocole du service).

Mes collègues m’indiquent que Mr T déambule dans le couloir depuis 5h du matin et a déjà posé cette question à plusieurs reprises et qu’il connait très bien la  réponse qui est évidement négative, vu les restrictions exigées par le scanner. Je vais alors rapidement informer mon patient avant de commencer les transmissions infirmières. Celui-ci se montre compréhensif et rejoint sa chambre.

Lors du tour de 7 h 30, Mr T me demande à nouveau s’il peut descendre fumer, je lui réponds que les consignes données ont été claires et que non malheureusement il ne peut pas, je lui demande d’être patient jusqu’à l’examen. C’est à ce moment-là que Mr T commence à s’énerver en me disant que toute façon, il fait ce qu’il veut, s’il a envie de descendre il descendra. Je lui exprime ma compassion et lui indique que dès l’arrivée d’un médecin dans le service, je lui demanderai s’il est possible de prescrire des patchs nicotiniques afin de pouvoir pallier à son manque de nicotine jusqu’à la fin de l’examen. Il me répond qu’il s’en fiche, il n’attendra pas l’arrivée du médecin, qu’il ne voit pas pourquoi cela poserait problème tout en ironisant qu’il n’allait pas fumer qu’une cigarette mais deux.

Je sors de la chambre, il me suit et descend immédiatement en bas de l’hôpital pour fumer. Malgré les consignes que je lui ai spécifiées, je n’ai pas réussi à le faire changer d’avis, ni moi, ni même l’équipe précédente.

Observations – Difficultés :

La difficulté pour moi dans cette situation a été mon manque de connaissance sur la prise en charge d’un patient fumeur à l’hôpital. En effet, on compte environ 16 millions de fumeurs en France et nous y sommes régulièrement confrontés en structure de soins. J’ai essayé tant bien que mal de dissuader le patient d’aller fumer car cela pouvait fausser l’interprétation des résultats de son examen abdominal, et je n’ai malheureusement pas pu l’empêcher. Je me suis sentie un peu responsable, mais je me suis dit que j’avais fait mon devoir de l’informer des consignes mais je ne pouvais pas l’empêcher de sortir. C’est le patient lui-même qui décide, et il est dans son  droit tout  comme il peut refuser un soin où choisir  que de quitter l’établissement de soins s’il le désire.

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