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Pensée critique

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Par   •  20 Février 2017  •  Cours  •  6 311 Mots (26 Pages)  •  774 Vues

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INTRODUCTION

«Critique» ne renvoie pas à critiquer, mais plutôt au concept de critère : le but est d’examiner les opinions, les thèses, les arguments.

Jugement

Un jugement est un acte mental, éventuellement exprimé par un énoncé linguistique, par lequel on accepte (jugement affirmatif) ou l’on rejette (jugement négatif) un certain contenu, une certaine information.

« Penser par soi-même signifie: chercher la pierre de touche de la vérité en soi- c’est-à-dire en sa propre raison. Et la maxime de penser par soi-même est l’Aufklärung. »

Kant, “Qu’est-ce que s’orienter dans la pensée ?”

La pensée critique est plus souvent constructive que destructrice : elle consiste à critiquer un argument, le réfuter, afin de rejeter une conclusion ou une thèse ou bien à reconstruire l’argument, l’analyser, l’améliorer, le comparer à d’autres arguments.

La rhétorique

Est rhétorique tout moyen utilisé pour persuader quelqu’un de croire, de désirer ou de faire quelque chose sans invoquer de bonnes raisons de le faire. Cf.“Je vais lui faire une offre qu’il ne pourra pas refuser” (sophisme ad baculum).

Description de Platon

Il faut s’en méfier car “ils font valoir leurs denrées toutes indifféremment, et l’acheteur n’en sait davantage, s’il n’est pédrotribe ou médecin”, “marchand de denrées dont l’âme se nourrit” (Protagoras). Platon cirtique Gorgias qui soutient que la rhétorique est la vertu suprême, la plus utile.

La rhétorique consiste dans des conférences publiques payantes mettant en œuvre des exercices rhétoriques sur des thèmes empruntés à la mythologie et montrant que l’on peut, par l’éloquence, défendre toute cause. La rhétorique enseigne d’abord que ce qui compte n’est pas la vérité sur les choses dont traite un discours, mais ce qui apparaît aux hommes (Phèdre, 267a).

L’art du discours n’est donc pas l’art du bon raisonnement, mais celui de l’apparence et de la formation des opinions. Son but est la persuasion, pas la connaissance de la vérité. Pour Protagoras, la discussion est un combat verbal, une lutte où l’un doit être victorieux, et l’autre vaincu (cf. Protagoras, 335a). Le fait d’être un orateur efficace est la clef du pouvoir dans l’Athènes du Vè siècle : “le mot est un despote tout-puissant” (Gorgias).

Le modèle inverse : la maïeutique socratique

Justifier n’est pas un talent inné mais une construction culturelle.

Un argument comporte une thèse, qui apparaît en conclusion, qu’il défend au moyen de raisons, les prémisses.


LES ARGUMENTS

Quelques sophismes

Appel aux émotions : sophisme ad baculum ; appel à la pitié.

Appel à la tradition : «nous avons toujours fait ainsi, donc c’est vrai»

Appel à la popularité

Appel à l’instinct ou à l’intuition

Appel à la foi : par définition, ce qui est justifié en faisant appel à la foi n’est pas justifié par des raisons.

Les enthymèmes

Un enthymème est un argument incomplet, c’est-à-dire un argument dans lequel ou bien certaines prémisses ou bien la conclusion elle-même n’est pas exprimée. Dans le premier cas, on parle parfois de présuppositions, ou d’hypothèses cachées.

Les arguments circulaires

Une pétition de principe suppose la conclusion dans les prémisses ; l’argument auquel on arrive est donc circulaire. Un argument circulaire est un sophisme.

Cf. le paradoxe de l’examen surprise :

Supposons que l’examen ait lieu la dernière semaine ; alors ça ne serait pas une surprise ; donc il ne peut avoir lieu la dernière semaine ; mais supposons qu’il ait lieu l’avant-dernière semaine ; puisque nous savons qu’il ne peut avoir lieu la dernière semaine, ça ne serait pas une surprise non plus !

Les contre-arguments

Un contre-argument, ou une objection, est un argument opposé à un autre argument et dont la conclusion contredit la conclusion de cet argument.

L’objet du débat

Pour éviter le faux-débat, l’objet de la discussion doit être clairement identifié

La charge de la preuve

A qui incombe la responsabilité ? Est-ce au défendant de fournir un bon argument pour prouver la thèse défendue ou bien à l’adversaire de trouver un argument pour réfuter la thèse adverse ? Dans le domaine judiciaire, c’est à l’adversaire de prouver la culpabilité de l’accusé alors qu’en philosophie c’est à celui qui asserte une thèse de la justifier. Plus la thèse s’éloigne de l’ordinaire et plus la charge de la preuve sera importante.

L’appel à l‘ignorance (argumentum ad ignorantiam)

Le sophisme de la présomption favorable consiste à soutenir qu’une hypothèse est vraie parce qu’on ne peut pas soutenir qu’elle est fausse. Cela relève du «wishful thinking» («prendre ses rêves pour des réalités»).

Classification des arguments

Il existe trois grandes classes d’arguments : déductifs, inductifs ou sophismes, où le lien entre les prémisses et la conclusion est nécessaire, probable ou absent.

On distingue la validité d’un argument, qui consiste dans la relation nécessaire des prémisses et de la conclusion, de sa vérité, qui consiste dans celle des prémisses.


LA PERTINENCE

Pour qu'un argument soit  convaincant, il faut que les prémisses soient pertinentes relativement à la conclusion qu’elles visent à justifier.

I/. Les sophismes et la pertinence

Dans ces sophismes, au moins une prémisse importante n’a pas de pertinence :

sa vérité n’a en général pas de relation logique avec la vérité de la conclusion.

Les arguments ad hominem

Il s’agit, pour discréditer une thèse, de formuler des prémisses qui visent la personne qui a formulé la thèse. On peut mentionner un caractère d’une personne defaçon positive ou négative afin de défendre ou rejeter une thèse

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