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Théories de la socialisation

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Par   •  13 Novembre 2017  •  Cours  •  3 336 Mots (14 Pages)  •  1 305 Vues

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Théories de la socialisation

 Sommaire  :

Introduction : Société, individu et dynamique sociale

  1. Permanences
  2. Changements sociaux, dynamique des normes
  3. Le regard sociologique et les échelles d’analyse
  1. Transmissions sociales
  2. Définitions et fonctions de la socialisation
  3. La socialisation comme mise en œuvre de l'habitus
  4. La socialisation comme processus de construction sociale
  1. Le processus de socialisation des enfants selon G.H. Mead
  2. Socialisation primaire et socialisation secondaire

V. Pluralité et complexité des processus de socialisation

  1. L’homme pluriel de B. Lahire
  2. l’exemple de la complexité de la transmission et de la mise en œuvre de l'ordre ménager :

J-C Kaufmann

  1. Introduction : Société, individu et dynamique sociale
  1. A.  Permanences

Du côté de la permanence, on peut classer au moins trois dimensions qui y participent :

  1. les manières dont les sociétés sont structurées, divisées, hiérarchisées selon des modalités diverses : en ordres (par exemple au Moyen Age), en castes (comme en Inde), en classes (comme dans nos sociétés industrialisées) et de façon générale toute forme de hiérarchisations sociales (différences homme/femme et domination masculine, statut accordé aux enfants)… Ces divisions dans les sociétés sont des assignations de places pour leurs membres et ces assignations fonctionnent selon des fondements divers : la naissance dans les sociétés divisées en ordre (Moyenâge), la position occupée par rapport au travail dans les sociétés industrialisées…
  2. les représentations collectives que l’on se donne : par exemple l’idée de progrès, l’adhésion collective à une idéologie, à des principes communs (une religion, l’idée de république, de laïcité, etc.). On pourrait y rajouter les valeurs, ces préférences ou principes qui définissent les grandes orientations des actions sociales, comme par exemple l’importance accordée au travail, à la consommation, à la solidarité, à la charité chrétienne, etc.)
  3. les moyens que les sociétés se donnent pour rendre tangibles et objectiver leurs structures et leurs représentations collectives, moyens auxquels vont s’ajouter, plus généralement, les règles de fonctionnement collectives : les traditions, les lois, et ce que l’on pourrait appeler plus généralement les « normes », cette notion courante en sociologie qui désigne des préceptes, des prescriptions d’action, propres à un groupe social ou à une société donnée, régissant la conduite de leurs membres.

Ces normes peuvent être écrites (lois), non écrites (coutumes) ; explicites (codes civils, code de la route, etc.), mais aussi implicites (lorsque quelqu’un vous tend la main pour vous saluer, il est prescrit de lui tendre la main en retour, sous peine de rompre une paix sociale, au moins locale). Les normes sont légitimées et orientées par les valeurs et les représentations collectives évoquées plus haut.

Elles sont forcément accompagnées de formes de contrôle social qui tendent à garantir leur respect. Ce qui peut aller des petites sanctions les plus ordinaires (on me fait la tête parce que je n’ai pas dit « bonjour ») jusqu’aux sanctions les plus formelles et juridiques, voire judiciaires.

Si l’on se situe maintenant du côté d’une dynamique sociale, ces trois grandes dimensions (structures, représentations et normes), que nous avons placées jusqu’ici du côté de la permanence des sociétés, peuvent cependant se modifier, évoluer.

  1. B.  Changements sociaux, dynamiques des normes
  1. Les grandes divisions sociales peuvent évoluer, mais il s’agit en principe alors de transformations radicales et profondes. L'organisation sociale peut se trouver profondément modifiée de façon durable et soudaine comme pendant la révolution française lorsque le Tiers-Etat fait voter l'abolition des privilèges de la noblesse et du clergé. Les effets en ont été rapides et radicaux parce qu'ils concernaient des formes matérielles de la société majeures, facilement identifiables et repérables. Tout un ordre social était ainsi remis en cause.

En revanche, les changements qui suivirent les lois établies dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen furent bien plus difficiles à remarquer dans les pratiques. De nombreuses dimensions de la société furent profondément bouleversées en très peu de temps mais il fallut plusieurs décennies pour que certains effets exprimés au moment de la Révolution se concrétisent. Certains changements annoncés ne se réalisèrent pas ou furent profondément réaménagés.

  1. Les représentations collectives et les valeurs évoluent souvent plus lentement et de façon peu linéaire :Un exemple pourrait évoquer l’image du rôle des femmes dans la société. Ou la place occupée par la valeur accordée à l’activité travail.
  2. Exemple de dynamiques des normes :
  • Révolution : la Révolution comme remise en cause radical de tout un ordre social.
  • Le mariage : le mariage représentait, pour les jeunes gens jusque vers les années 1960, la seule manière acceptable d'avoir une vie sexuelle et affective. Depuis la fin des années 1990, le mariage est devenu une institution, parmi d'autres, capable d'accueillir les formes d'unions hétérosexuelles.Un consensus social s’est même dégagé en défaveur de cette institution comme forme d'expérimentation de la vie sexuelle chez les adolescents et les jeunes adultes : ce n’est plus par le mariage que l’on commence une vie de couple.
  • Règles d'usage du téléphone portable dans les lieux publics : l’apparition du téléphone portable a donné lieu à la mise en place de normes d’utilisation dans les lieux publics. Selon les endroits, la norme d’utilisation et la sanction afférente sont différentes.
  • Interdiction de fumer : l’apparition du téléphone portable a donné lieu à la mise en place de normes d’utilisation dans les lieux publics. Selon les endroits, la norme d’utilisation et la sanction afférente sont différentes.
  1. C.  Le regard sociologique et les échelles d’analyses

Il existe une réalité sociale, celle que nous vivons au quotidien par exemple, mais le travail du sociologue pour l’approcher n’est jamais neutre, ni exhaustif.

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