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Sociologie de la famille

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Par   •  8 Février 2019  •  Cours  •  3 884 Mots (16 Pages)  •  588 Vues

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Module 9 : Sociologie de la famille.

Introduction

  • Qu’est-ce que la sociologie ?

C’est une discipline assez récente, elle est apparue à la fin du 19ème siècle. C’est une discipline qui a voulu se construire comme une science dès le début. Elle a pris pour objet d’étude les faits sociaux humains. Ce sont les phénomènes, les comportements, les représentations, les idéologies (religions, régimes politiques) qui dépassent l’individu seul, c’est-à-dire qui l’influence dans ses choix, dans ses manières d’agir, de penser et de sentir. La majeure partie de nos actions sont conditionnées par l’environnement extérieur (comme l’environnement social qui est une donnée très importante).

Le fait social selon Emile Durkhein, c’est une manière d’agir ou de penser qui est d’abord généralisée puisqu’elle concerne de nombreux individus, qui est extérieur à l’individu, historique, elle est coercitive (= exerce une contrainte sur les individus).

  • Un fait divers nouveau n’est pas forcément un fait social mais il peut le devenir au bout d’un certain temps (ex du jean ; avant chercheur d’or, maintenant plutôt un marqueur d’appartenance).
  • Il y a plusieurs contraintes extérieures comme la loi (avec des formes de sanctions sur les individus), les normes sociales (ce sont des formes de règles informelles, par exemple la mode, les coutumes, les traditions. Les sanctions ne seront pas les mêmes que pour la loi).

La sociologie est liée au travail social depuis sa création. Ce sont deux disciplines qui ont connu une professionnalisation difficile avec un fort scepticisme. Pour autant ce ne sont pas des disciplines qui ont très bien cohabités. Elles servent à expliquer le comportement des individus.

Les travailleurs sociaux sont souvent perçus comme des techniciens de la relation par les psychologues mais qui peuvent aussi travailler en complémentarité avec eux. Le travail social s’intéresse beaucoup à l’expérience, au vécu, mais aussi au terrain et à la pratique.

La sociologie peut être utile au travail social puisqu’elle remet en situation les comportements individuels.

Pierre Bourdieu dit que la sociologie est une science qui dérange puisqu’elle a pour rôle de démasquer des processus souvent invisibles ou difficilement perceptibles. C’est la fonction de la sociologie critique. C’est la sociologie qui déconstruit les phénomènes sociaux. C’est la sociologie qui lève le poids des problèmes sociaux des épaules de ceux qui les subissent. L’objectif de la sociologie critique est aussi d’expliquer pourquoi les gens sont dominés, qui font que nous n’avons pas tous les mêmes places ni les mêmes chances. Ce n’est pas une manière d’expliquer ce que les gens vont devenir, mais d’expliquer pourquoi ce sont les mêmes genres de personnes qui vont finir aux mêmes endroits. Le milieu social influe très fortement.

Document page 5 de Pierre Bourdieu « Post-Scriptum » : ce qu’il montre c’est que les chances sont très inégales par des mécanismes sociaux qui maintiennent les personnes dans leur position sociale. Ce n’est pas uniquement sur les individus que reposent la cause de leur situation mais bien à cause des mécanismes. Le dévoilement pour Bourdieu est déjà quelque chose d’important.

La sociologie sert à mettre en cause ce que l’on considère comme naturel ou évident. La sociologie considère que tout est une construction sociale, que tout est le produit d’une époque, d’une culture, de l’action des humains. Cela permet de considérer les problèmes sociaux (précarité, échec scolaire, violence, sexisme, racisme), que ces problèmes ne relèvent pas uniquement des individus.

Bourdieu estime que la prise de conscience de ses lois sociales participe à l’extension de la liberté des individus. Puisque ces mécanismes sont le produit de l’action des humaines, ils ne sont donc pas éternels, il est possible d’agir sur eux. Bourdieu ne parle pas que d’actions individuelles mais aussi collectives, d’avoir cette capacité à dépasser ses origines sociales. Les structures sociales ne sont pas évidentes à changer.

C’est aussi l’idée que plus on prend conscience des contraintes qui nous entoure et moins on se sent coupable de nos échecs, et plus on peut se libérer de ses contraintes sociales. Il faudrait informer les individus des mécanismes sociaux pour qu’ils ne se sentent plus coupables de leur situation et pouvoir se sentir mieux.

  • Sociologie et travail social.
  1. L’opposition stérile entre théorie et pratique.
  2. A quoi la sociologie peut-elle servir pour le travail social ?
  3. La sociologie comme entreprise de dévoilement.

  1. Sociologie générale de la famille.
  1. Introduction à la sociologie de la famille.
  1. Famille, un terme polysémique.

Polysémique signifie plusieurs sens.

La famille, c’est : plusieurs personnes, lien de parenté, lien biologique, vivre ensemble, lien relationnel, lien juridique, transmissions de connaissances, de biens, lien génétique.

La plupart des individus ont une famille même si ce n’est pas le cas pour tout le monde. C’est un terme qui a une forte charge idéologique (la famille peut être l’objet d’un projet politique par exemple). Cela a une signification pour une société toute entière. Il y a un enjeu très fort, une forte charge affective derrière la définition de la famille. Certaines personnes peuvent être le lien de la famille aux amis proches. Même en sociologie, on ne peut pas donner une définition de la famille.

On considère souvent dans le sens commun la famille comme : un père, une mère, des enfants vivant sous le même toi, c’est ce que l’on appelle la famille nucléaire.

L’anthropologue Françoise Héritier dit que la famille c’est la mise en acte de la parenté. La famille est fondée sur une unité conjugale, un couple suffit à ce que l’on puisse parler d’une famille. La famille est définie comme un groupe de personnes unies entre elles par des liens fondés sur la conjugalité (= être en couple) ou la filiation, on peut dire qu’il y a deux types de liens. Le lien de conjugalité quand il résulte du mariage, on parle d’un lien d’alliance. Lorsqu’il repose sur la filiation on parle d’un lien de parenté. En France, la filiation est un lien juridique.

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