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La domination selon Max Weber

Fiche de lecture : La domination selon Max Weber. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Février 2020  •  Fiche de lecture  •  1 368 Mots (6 Pages)  •  4 103 Vues

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        Max Weber (1864-1920) est un économiste et sociologue allemand des XIX° et XX° siècle. Il est considéré, au même titre que Marx et Durkheim, comme étant un des pères fondateurs de la sociologie moderne. Il fait partie de ceux qui prônent l’individualisme méthodologique dans sa démonstration. Un individualisme qui repose à la fois sur la liberté des individus et sur leur autonomie morale leur permettant de construire leurs opinions et leurs réflexions. En bref, Weber s’oppose à la conception holiste de la sociologie définie par Jan Smuts qui stipule que la société influe sur les comportements individuels. Au contraire, il est convaincu que l’action sociale repose sur l’addition des conduites individuelles au sein d’une société donnée, c’est-à-dire que l’on part des cas particuliers pour expliquer un cas général. Il est également un des premiers à définir la domination comme pouvant être légitime, respectant ainsi son attachement à l’individualisme méthodologique, et donc à l’analyse des comportements individuels qui expliquent une diversité de phénomènes sociaux.

        Son écrit sur la domination amène à réfléchir sur les rapports que peuvent entretenir dominés et dominants dans la société. Il convient de s’interroger sur le fait que la domination est universelle ou non, de savoir si une domination valable dans une société donnée peut s’appliquer dans une autre société constituée de rapports sociaux différents. L’originalité de la réflexion de Weber règne dans son analyse du caractère de régisseur de la domination dans les relations sociales entretenues par les individus. Il est nécessaire de comprendre si la domination est le résultat d’une pression exercée par le dominant, ou bien si cette domination est acceptée par l’être dominé, par exemple au nom de coutumes, rites, tradition, …

Il compare des dominations différentes mêmes si elles pourraient correspondre à des sociétés données à une époque donnée. Pour lui, établir un rapport de domination ne repose pas uniquement sur la capacité de faire obéir de l’être dominant, mais aussi sur la volonté d’obéir de celui qui est dominé. Mais la légitimité de cette domination, dans ses revendications peut être à la base d’autres formes de domination.

        De ce fait, Weber distingue trois dominations qui peuvent parfois se combiner même si elles correspondent à des sociétés données, et appartenant à une époque donnée. Ainsi, on distinguera la domination légale, la domination traditionnelle, et enfin la domination charismatique.

        Dans le premier cas, celui qui est le plus compétent à dominer le reste de la société, d’un groupe d’individus socialement établi, l’est non pas par un charisme apparent mais par ses facultés : il est nominé par ses « croyances en la légalité des règlements arrêtés et du droit de donner des directives. ». Weber nous parle ici d’une domination au caractère impersonnel reposant sur des règles de droit et sur une hiérarchie clairement établie entre les différents acteurs sociaux. Ce recrutement et cette hiérarchie s’établissent essentiellement sur un recrutement basé sur les compétences des individus, on parle donc ici d’une « administration bureaucratique signifiant la domination en vertu du savoir ». On parle donc ici d’une domination dite rationnelle. Il pose l’exemple de la féodalité pour appuyer son raisonnement en expliquant que cette dernière repose sur la fidélité envers le détenteur du pouvoir dominant et envers la tradition.

        Ensuite, Weber évoque la domination traditionnelle, une forme de domination qui repose cette fois-ci sur les croyances de chaque individu. Cette domination est confiée à celui qui détient les « dispositions transmises par le temps ». Ici, on parle d’une domination qui s’exerce en fonction de coutumes, d’héritages et de pratiques rituelles qui se transmettent au travers de différentes générations. Parmi cette forme de domination se distingue le traditionalisme patrimonialiste dans lequel le chef domine entièrement le reste de la société et dans lequel il est le détenteur légitime de tous les biens sans que cela ne soit remis en question. Selon l’auteur, la domination traditionnelle ne possède pas d’administration particulière pour diriger mais elle aboutit en général sur ce que Weber nomme la domination d’un ordre agissant plus ou moins directement sur l’économie, se basant ainsi sur les détenteurs des biens.

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