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Comment le numérique brouille les frontières du travail et de l'emploi ?

Résumé : Comment le numérique brouille les frontières du travail et de l'emploi ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Janvier 2022  •  Résumé  •  708 Mots (3 Pages)  •  1 869 Vues

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Aujourd’hui je vais me poser la question suivante : « Comment le numérique impacte-t-il le travail et l’emploi ? »  mais je m’intéresserais plus particulièrement à la façon dont le numérique brouille les frontières du travail et de l’emploi.

J’ai choisi ce sujet car il peut être vu comme un sujet d’actualité notamment avec la question du télétravail.

Pour commencer, il est important de définir le travail et l’emploi.

La notion de travail désigne l’activité de production de biens et de services utiles à une personne ou à la collectivité. Cette activité peut être rémunérée ou non (travail domestique par exemple) mais aussi déclarée ou non (exemple du travail clandestin). Le travail ne donne donc pas nécessairement de statut et de protection (esclavage) contrairement à l’emploi. L’emploi désigne une activité de travail qui confère un statut et une forme de protection mais aussi des obligations. La notion d’emploi peut être envisagée comme le fait d’exercer une activité professionnelle, une simple présence sur le marché du travail.

Maintenant que cela est clair, nous essayerons de comprendre comment le numérique brouille les frontières du travail en mêlant vie privée de l’individu et vie professionnelle.

Le numérique renvoie dans un premier sens à l’introduction des technologies de l’information et de la communication, qu’on va appeler TIC, au sein des entreprises dans les années 2000.

La généralisation des TIC s’inscrit dans un contexte macroéconomique très concurrentiel marqué par le renforcement des contraintes d’adaptabilité, de réactivité et de rentabilité des entreprises.

Le numérique a permis de transformer le rapport au temps en participant à l’accélération du rythme de la vie sociale réduisant les délais de communication et de partage de l’information.

Le numérique vient brouiller la frontière entre temps consacré à la vie privée et temps consacré à l’activité professionnelle. L’incursion du personnel dans le temps de travail permise par le téléphone, les réseaux sociaux et la messagerie instantanée fait l’objet de stratégies d’adaptation différentes selon les trajectoires sociales et les représentations associées au rôle professionnel. Si certains cadres limitent au maximum l’incursion du personnel dans le temps de travail d’autres mettent en place des pratiques d’utilisation du numérique pour des besoins personnels, soit sur un mode récréatif, pendant les pauses, soit en superposant totalement leur utilisation professionnelle et personnelle des outils numériques. Ces pratiques s’accompagnent parfois de discours de justification mobilisant le droit à la vie personnelle dans le lieu de travail comme contrepartie d’une intensification du travail et d’une demande de disponibilité accrue de la part de l’entreprise.

À l’inverse, les TIC invitent aussi le travail dans la sphère privée en rendant possible le travail à distance, ou « télétravail », avec des effets ambivalents sur la qualité de l’emploi. Si le télétravail permet de gagner en autonomie (flexibilité des horaires, auto-organisation...), il décloisonne en même temps vie privée et vie professionnelle et risque de placer le travailleur dans une situation de disponibilité permanente au travail. S’arrêter de travailler devient une compétence à part entière pour maintenir la frontière entre sphère privée et sphère professionnelle. Certains travailleurs développent des tactiques de « joignabilité partielle » pour négocier des plages de temps déconnectées et imposer des bornes au temps de travail. Les problèmes liés à cette interpénétration des différents temps sociaux a conduit l’État à légiférer pour encadrer le temps de travail et à reconnaître le droit à la déconnexion en 2016. Toutefois le numérique peut être mobilisé comme « infrastructures de contrôle managérial » pour mieux quantifier et contrôler le temps de travail, y compris à distance (contrôle des horaires via la messagerie instantanée ou les plages de connexion, traçabilité des déplacements dans les professions du domaine des transports).

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