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Rachat de la branche énergétique d'Alstom par Général Electric

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Par   •  27 Juin 2017  •  Étude de cas  •  7 879 Mots (32 Pages)  •  333 Vues

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Opération de rachat de la branche énergie d’Alstom par le groupe General Electric

SUJET        1

Opération de rachat de la branche énergie d’Alstom par le groupe General Electric        3

Introduction :        3

1-        Les principaux arguments industriels justifiant le rachat par GE de la branche énergie d’Alstom et l’impact sur l’intérêt national        4

A-        Les principaux arguments industriels        4

B-        Impacts sur l’intérêt national        5

i.        Dépendance de la défense nationale        5

ii.        Dépendance énergétique        6

iii.        Dépendance industrielle        6

iv.        Dépendance intellectuelle (brevets, licences)        6

v.        Emplois        7

vi.        Retombées / Rentrées fiscales        8

vii.        Perte de confiance des citoyens envers les hommes politiques et les dirigeants des grands groupes du CAC40        9

viii.        Risque de déclassement - Perte de compétitivité de la France        9

ix.        Prise de conscience d’absence de lois relatives au patriotisme        9

2-        Les impacts de ce rachat en termes de concurrence industrielle        11

A-        General Electric – Filière énergétique        11

B-        Alstom – Filière transport        12

C-        Bouygues – Filière des télécommunications et du BTP        14

3-        Exemple illustrant un problème d’agence (coûts de contrôle et d’obligation) et dispositifs permettant de réduire ces coûts        15

Conclusion :        21

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE        22


Introduction :

Sujet d’actualité dans ce contexte d’élections présidentielles, le rachat de la branche Energie d’Alstom par le géant américain General Electric (GE) a suscité beaucoup d’émotions et de réactions au sein de l’opinion publique, du milieu industriel et du monde politique en 2014, lors de l’éclatement de cette affaire. Ce qui est surprenant, ce n’est pas tellement l’issue de du rachat de ce fleuron de l’Industrie française tombé dans l’escarcelle d’un groupe d’outre-Atlantique, mais plutôt le fait de constater, au cours de mes nombreuses lectures et recherches sur le sujet, que les destins d’Alstom et de GE étaient intimement liés, et ce depuis le début du XXème siècle.

Dans un premier temps, je rappellerai les principaux arguments industriels de ce rachat replacé dans le contexte de l’Energie de l’époque et montrerai comment cet acte a pu impacter l’intérêt national.

Dans un second temps, j’étudierai les impacts de ce rachat en termes de concurrence industrielle, arguments économiques à l’appui, sans me limiter nécessairement à la filière énergétique.

Enfin, dans le déroulement de cette opération, je choisirai un exemple illustrant un problème d’agence, en soulignant les différents coûts (de surveillance, d’obligation et résiduels) et proposerai des dispositifs permettant de les réduire.


  1. Les principaux arguments industriels justifiant le rachat par GE de la branche énergie d’Alstom et l’impact sur l’intérêt national
  1. Les principaux arguments industriels

L'électricité est une condition indispensable à la croissance économique et à l'essor urbain. Pour faire face à ces défis, les pays à forte croissance ne peuvent plus compter seulement sur les sources d'énergies fossiles, polluantes et limitées. Ils doivent se tourner vers l’énergie nucléaire dont la production représente environ 14% de la production électrique mondiale.

Selon l'AIEA, entre 100 et 300 nouvelles centrales nucléaires seront construites dans le monde d'ici à 2030. La majorité sera située dans les grands pays émergents (Chine, Inde, Russie, Brésil, Afrique du Sud, Vietnam, Arabie Saoudite, Iran). D'ores et déjà, sur la soixantaine de centrales nucléaires en construction dans le monde, 28 se trouvent en Chine, 10 en Inde et 5 en Russie. Ainsi, la Chine et l'Inde devraient multiplier par cinq leur utilisation d'énergie nucléaire d'ici à 2022.

Par ailleurs, le secteur des fournisseurs de grands équipements d’énergie est très oligopolistique. Quatre grands groupes occidentaux se partagent le marché : GE, Mitsubishi, Siemens et Alstom. Mais aujourd’hui, tous se sentent menacés par l’émergence d’une nouvelle concurrence chinoise, laquelle va conduire à une nouvelle réduction des acteurs occidentaux du secteur. Les opportunités de développement du marché mondial du nucléaire sont donc très importantes mais s’accompagnent de risques concurrentiels majeurs.

Ce contexte permet de comprendre pourquoi une firme américaine comme GE cherche à se renforcer sur les segments qu’elle ne maitrise pas afin de se positionner comme leader dans ce domaine. En effet, en matière nucléaire, les Américains savent tout faire, sauf des turboalternateurs. Il leur fallait donc acquérir cette compétence par un rachat majeur, d’où le ciblage d’Alstom.

Dans cette perspective, l’activité énergie du groupe français a en effet une réelle valeur industrielle, commerciale et technique, même si elle souffre du ralentissement sur le marché de l’énergie en Europe. Alstom est leader dans les infrastructures de production et de transmission d'électricité, il comporte une activité florissante de transformateurs et de systèmes de gestion de transformateurs.

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