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Paul Krugman (biographie et son oeuvre)

Analyse sectorielle : Paul Krugman (biographie et son oeuvre). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Février 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 055 Mots (5 Pages)  •  563 Vues

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L’auteur et son œuvre

Paul Krugman, économiste d’inspiration libérale et néo-keynésienne, prix Nobel 2008, et éditorialiste au New York Times, s’est fait connaitre en tant que spécialiste d’économie internationale. C’est aussi un critique intransigeant de l’administration Bush et un ardent défenseur d’une économie de la justice sociale. C’est en janvier 1999, en pleine crise asiatique, qu’il entreprend la rédaction de « The return of depression economics », paru en français sous le titre de « Pourquoi les crises reviennent toujours ». C’est donc un ouvrage profondément lié à la conjoncture économique de la fin du 20ème siècle. Mais également à celle de la première décennie du 21ème siècle, puisqu’il a publié une nouvelle édition de son ouvrage mis à jour en 2009. Il prolonge ainsi son analyse en intégrant les données de la dernière crise financière mondiale, et, semblant d’abord se poser en visionnaire, il annonce dès les premières pages : « j’avais raison d’être inquiet ». Il conçoit d’abord son livre comme un « traité analytique » centré surtout sur la crise asiatique, « sorte de répétition générale de la crise mondiale en cours », mais évoque au passage l’ensemble des crises économiques des pays émergents. Krugman entend nous expliquer comment ces crises successives, ayant souvent les mêmes causes et les mêmes effets, se sont produites et pourquoi les gouvernements et les hautes autorités mondiales ne sont pas parvenus à les anticiper et à y remédier, alors qu’ils étaient en mesure de les stopper.

1) La thèse de l’auteur

• Des avertissements ignorés ou mal interprétés : comment une « petite faute » peut-elle mener à un désastre économique étendu ?

La crise financière mexicaine de 1994, qui s’est répandue en Amérique Latine, notamment en Argentine, par « l’effet tequila », est considérée par l’auteur comme un premier avertissement ignoré, « une mise en garde à l’encontre de l’inconsistance de l’opinion de marchés ». Il décrit l’amorce d’un cercle vicieux du à la trop grande libéralisation monétaire et financière effectuées dans ces pays émergents dans les années 70 : on assiste alors à un étranglement du crédit et à une panique bancaire à l’instar de ce qui dévasta l’économie américaine en 1930 et conduit à la Grande Dépression. On a imputé cette crise aux erreurs de la politique monétaire mexicaine, notamment au maintien de la surévaluation de la monnaie. On a retenu aussi le faible impact de la débâcle mexicaine sur le reste du monde, grâce à l’intervention de Washington. Or, selon Krugman, qui reprend ici l’économiste Guillermo, la question à se poser était alors de savoir comment une petite erreur dans la conduite de la politique monétaire pouvait mener à une telle catastrophe économique pour le pays, ce qui pose la question de mécanismes capables de transformer de petites erreurs politiques en désastres économiques majeurs.

Le deuxième avertissement, plus important encore, fut celui de la crise asiatique de la décennie 90. Concernant la crise asiatique des années 90, Krugman évoque le cas de la Thaïlande, ou la dévaluation de la monnaie, le bath, déclencha une avalanche financière à l’origine de la crise asiatique. La même question se repose ici : comment une dévaluation dans un si petit pays peut-elle provoquer un effondrement de l’investissement et de la production dans la majeure partie de l’Asie ?

• La

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