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Organisation Des Marchés émérgents

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Par   •  7 Janvier 2013  •  6 498 Mots (26 Pages)  •  786 Vues

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Les institutions de Bretton-Woods ont encouragé le développement des marchés boursiers qui constitue une partie importante de la libéralisation financière dans les années 1980. Durant la décennie 80, le domaine de la finance a connu de profonds changements tant dans les pays du Nord que dans les pays du Sud. En occident, les systèmes de financement organisés en circuits administrés au profit de financements directs via les bourses de valeurs ont été abandonnés. Cet abandon a permis une meilleure allocation de ressources financières. Le gaspillage des ressources a entraîné des déséquilibres majeurs des indicateurs économiques; ceci étant dû à l'ancien système qui était porteur d'effets pervers.

En ce qui concerne le tiers-monde, la quasi-totalité des endettés ont eu la nécessité de trouver des solutions au début des années 80 à la crise de la dette. Ces pays ont procédé sous l'effet des programmes d'ajustements structurels et de nouvelles réalités financières internationales, à la libéralisation et à l'ouverture de leur économie. La plupart d'entre eux ont enregistré des taux de croissance dépassant souvent ceux des pays développés. Compte tenu de la croissance de leur économie, les places financières des pays en voie de développement (PVD) ont réduit sensiblement le recours aux prêts bancaires et ceci les a conduit à développer d'autres sources de financements. Les gouvernements de ces pays ont procédé à d'importants programmes de privatisation sous la pression des grandes institutions financières internationales entraînant la création des marchés financiers.

Le concept « marché émergent » est souvent utilisé pour désigner les marchés financiers des économies en transition vers les économies de marché. Le qualificatif d'émergent recouvre deux notions : par émergent, on peut entendre tout marché développé ou non, pourvu qu'il soit localisé dans une économie émergente; ce qui suppose au préalable de qualifier une telle économie. Selon une approche plus restrictive, un marché émergent est un marché accessible, qui a entamé un processus de croissance et de modernisation, susceptible d'intéresser des investisseurs étrangers [Tchemeni E, 1997]. Si on s'entretient à la première définition, on peut alors

se poser la question de savoir si les marchés comme le Kenya, ou tout récemment le Cameroun encore embryonnaires et inaccessibles aux investisseurs étrangers sont dits émergents ? Un marché ne peut exister dans un pays que si celui-ci est doté d'une structure boursière suffisamment développée pour permettre aux agents d'investir [Tchemeni E., 1997]. Sont donc exclus à ce titre, les petits marchés embryonnaires sans véritables activités.

Le concept de marché émergent était uniquement attribué aux nouveaux pays industrialisés durant les périodes 1970-1980 à l'instar de Hongkong, Singapour et la Corée du sud. Mais au milieu des années 80, ce concept a été généralisé et utilisé pour la plupart des économies en développement. Le développement des marchés émergents a commencé au cours de la décennie 1980, mais c'est au début des années 1990 que leur essor a véritablement débuté. Ces pays ayant séduit progressivement les investisseurs étrangers sous l'effet de la mondialisation et de la libéralisation croissante des activités financières. Par exemple, la Société financière internationale (S.F.I.) recensait 32 marchés émergents à travers le monde. Aujourd'hui, elle en dénombre plus de 70, compte tenu du nombre croissant des pays qui répondent aux critères d'émergence. La crise qui a brutalement affecté les marchés émergents d'Asie à partir de l'été 1997 a constitué l'un des événements majeurs pour la nouvelle configuration de l'économie mondiale au début du 21e siècle. Par là même, elle a représenté une évolution essentielle à prendre en compte dans les firmes multinationales (FMN) qui structurent cette économie en voie de globalisation croissante depuis le début des années 1990, et à la fin de la guerre froide. Les économies qui avaient enregistré les plus forts taux de croissance de la seconde moitié du 20e siècle ont subi une série de reculs tout aussi spectaculaires. Les Dragons (Corée du sud, Taiwan, Hongkong) et les Tigres (Thaïlande, Malaisie, Indonésie et Philippines), qui s'étaient imposés dans la nouvelle répartition mondiale de la production industrielle, et parmi les marchés les plus porteurs de la planète, ont vu s'effondre leurs projets de développement surdimensionnés.

L'émergence des marchés boursiers est intervenue au cours de deux dernières décennies. Le recyclage des excédents financiers des pays

membres de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) par les banques occidentales vers les pays en voie de développements non pétroliers et aussi vers leurs économies propres intervient jusqu'en 1970. La réduction de ces excédents au début des années 1980, a entraîné au passage des carences de liquidité. Finalement ceci a conduit à la détérioration du système d'intermédiation mondiale. Durant cette période, on a assisté à un changement primordial en matière de politique économique et financière. Les pays occidentaux ont fait appel à un financement par les ressources monétaires inflationnistes. L'importance des marchés financiers et plus particulièrement des bourses de valeurs mobilières locales capables de mobiliser l'épargne domestique disponible se faisait ressentir à cette même période. Au regard de ce qui s'est passé dans les pays en voie de développement, le Mexique est parmi les premiers victimes de la crise d'endettement lorsqu'en 1982, ce dernier annonçait son incapacité à honorer ses engagements.

A la fin des années 70, les P.V.D vont faire recours à des emprunts extérieurs puisque les ressources d'exploitation des matières premières vont connaître une baisse spectaculaire suite au contre-choc pétrolier. Finalement, cette politique va se solder par des déficits des finances publiques. On assiste aussi à une crise financière qui va se propager dans la plupart des P.V.D (Brésil, Maroc, Philippines...) après son déclenchement au Mexique. Afin de permettre une bonne réussite des programmes d'ajustement structurels (P.A.S) mis en place et préconisés par le F.M.I. et la banque mondiale, ainsi que les programmes de privatisation et attirer un nombre important d'investisseurs étrangers, les gouvernements des P.V.D vont mettre en place plusieurs mesures favorisant le développement des marchés financiers,

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