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Les espoirs déçus de la Déclaration de Doha

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Par   •  12 Octobre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  440 Mots (2 Pages)  •  519 Vues

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Les espoirs déçus de la Déclaration de Doha

Le lancement du programme de Doha pour le développement avait suscité un immense espoir dans le monde en développement. L'ambitieuse déclaration de Doha était truffée d'engagements généreux en faveur des pays en développement, en particulier les PMA. Mais avec le recul, on se rend compte que ceux-ci étaient peut-être beaucoup trop généreux pour être réalistes. Confrontée à la dure réalité des négociations autour des intérêts commerciaux souvent inconciliables, la déclaration de Doha s'est bien vite révélée impossible à se traduire en décisions concrètes. Ne dit-on pas que le diable est dans le détail?

Le cycle de Doha devait permettre de jeter les bases d'une restructuration du système commercial multilatéral. Son objectif était de corriger les déficiences d'un système largement bâti autour des intérêts d'un nombre restreint de pays développés, pour mettre en place de nouvelles règles plus favorables au développement et plus adaptées aux réalités de la gouvernance économique mondiale devenue multipolaire et complexe. Après une douzaine d'années d'intenses pourparlers, on peut constater et regretter que les fruits attendus n'apparaissent pas.

Le cycle de développement est bloqué, pris au piège des ambitions et des batailles entre pays développés et pays en développement ou pays émergents.

L'engagement à supprimer les soutiens internes qui créent des distorsions sur les marchés mondiaux et les subventions à l'exportation est resté lettre morte. Pendant que les pays développés profitent de ce statu quo qui les arrange, en maintenant leurs subventions agricoles par un simple jeu de transfert entre les boites orange, bleue et verte, les pays pauvres continuent de subir les effets de la spéculation financière qui accentue la volatilité des prix des produits alimentaires

L'exemple le plus emblématique du déséquilibre du système multilatéral est donné par le cas du coton africain. Principal produit d'exportation et pourvoyeur de devises pour de nombreux pays africains pauvres, en particulier les PMA comme la Burkina Faso, la Mali, le Bénin et le Tchad, le coton voit son sort tenaillé entre le marteau des subventions et l'enclume des jeux, batailles et stratégies de négociations des puissances commerciales et agricoles autour des règles de l'accord sur l'agriculture. Depuis Hong Kong en 2005, on avait pris l'engagement de réserver au coton un traitement spécifique, rapide et ambitieux. L'Association pour la promotion du Coton en Afrique (APROCA) et l'Association cotonnière africaine (ACA) apprécieront mieux que moi la réalité de cet engagement. Les pays du C4 se sont désormais faits à l'idée que le coton n'avancera pas sans l'agriculture. Or on sait que l'agriculture n'avancera pas non plus sans une avancée sur les produits industriels, à cause de la logique du parallélisme des intérêts désormais bien installée à l'OMC.

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