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Économie Mondiale: Espoirs De Reprise, Risques Persistants

Mémoire : Économie Mondiale: Espoirs De Reprise, Risques Persistants. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Décembre 2012  •  425 Mots (2 Pages)  •  985 Vues

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En septembre 2008, RAMSES 2009 abordait la question économique sous le titre « Ajustement cyclique ou crise sévère ? » et formulait un pronostic réservé. Après la faillite de Lehman Brothers et le sauvetage d’AIG en septembre 2008, les excès de la sphère financière sont devenus aveuglants, le crédit s’est asséché, les marchés actions se sont effondrés, la confiance s’est évaporée – celle des investisseurs et celle des consommateurs aussi bien que celle des entreprises (voir l’encadré de Denise Flouzat). La crise s’est alors propagée à l’économie réelle ; la production, l’emploi et le commerce international en ont immédiatement ressenti le contrecoup.

Il était inévitable que la crise financière ait de telles conséquences significatives sur l’économie réelle, ne serait-ce qu’en raison de l’effet de richesse subi par les ménages américains suite à la dévalorisation des actifs mobiliers et immobiliers. La surprise est venue de la brutalité du choc, du sentiment pendant quelques mois que l’économie mondiale tombait en chute libre : le produit national brut (PNB) mondial a été estimé en recul de 6 % par an pendant l’hiver 2008-2009. Cette récession se distingue ainsi des cycles d’après-guerre parce qu’elle est la plus sévère depuis les années 1930, parce qu’elle est née au centre même du système, aux États-Unis, mais aussi parce qu’elle a pris un caractère immédiatement mondial.

Pourquoi les choses ont mal tourné

Plusieurs facteurs justifient au printemps 2009 un optimisme raisonné. Il y a d’abord le soutien de la demande finale par des politiques budgétaires volontaristes (voir l’article de Michel Aglietta). Il y a aussi le contre-choc pétrolier qui a réduit le prix du pétrole au tiers de ce qu’il était au printemps 2008, bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat. Il y a enfin l’arrêt du comportement de déstockage, facteur technique mais qui explique en partie la brutalité de la récession : on aura sans doute des résultats surprenants en sens inverse au second semestre 2009. Cela a suffi pour réveiller l’espoir et donner lieu à de savantes dissertations sur la forme d’une possible reprise, en L, en U, en V, en W… N’allons pas trop vite, ces espoirs restent ténus, un rebond technique ne signifie pas une reprise durable.

L’entrée en récession soulève en effet deux dangers. Premièrement, la contraction de l’offre de crédit et la détérioration du marché du travail peuvent alimenter un processus cumulatif dans lequel le recul de l’emploi et éventuellement des salaires introduirait une rétroaction de nature keynésienne enclenchant un mécanisme déflationniste. La baisse des prix et la révision à la baisse des salaires sont à cet égard de mauvais augure.

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