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Les Fondements De L'échange International

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Par   •  12 Novembre 2012  •  1 169 Mots (5 Pages)  •  1 854 Vues

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Synthèse 5 - Les fondements de l’échange international

1. La complémentarité dans l’échange international

1.1 Comment s’explique l’échange de biens complémentaires ?

A. Par les inégalités de dotations en ressources

Les conditions climatiques variables d’un pays à l’autre expliquent que les productions agricoles diffèrent : l’Afrique du Nord peut faire pousser des agrumes que l’Europe du Nord ne parvient pas à cultiver à coût raisonnable.

Les ressources du sous-sol ne se trouvent pas en même quantité : certains pays sont richement dotés en pétrole, d’autres le sont en phosphate, d’autres encore en minerai de fer.

Ainsi, les pays échangent entre eux pour se procurer les biens qu’ils ne trouvent pas sur leur territoire.

B. Par les différences de coûts

Adam Smith (théorie des avantages absolus, 1776) montre qu’il est intéressant pour les pays de se spécialiser dans les biens pour lesquels ils possèdent un avantage absolu en termes de coût, et d’importer les autres biens du reste du monde. La production de richesses augmente avec la spécialisation. Par exemple, la Chine se spécialise dans les productions industrielles, l’Inde dans les productions de services.

Cependant, Adam Smith n’évoque pas le cas des pays qui ne disposent d’aucun avantage absolu. David Ricardo (théorie des avantages comparatifs, 1817) indique que même les nations qui ne connaissent aucun avantage absolu doivent se spécialiser dans les productions pour lesquelles elles sont le moins désavantagées par rapport aux autres nations. Là encore, il en résulte un accroissement des quantités produites.

1.2 Comment s’expliquent les avantages comparatifs des nations ?

A. Par l’existence de rendements croissants

L’avantage comparatif d’un pays peut s’expliquer par les économies d’échelle réalisées au moment de la production. Parce qu’il produit en grande quantité, un pays voit ses coûts unitaires baisser plus vite (rendements croissants) que les pays qui produisent moins. D’ailleurs, même si où aucun pays ne disposait d’avantage comparatif, la spécialisation internationale et l’échange entre les pays serait préférable en présence de rendements croissants, comme le montre Paul Krugman (1989). Encore une fois, la production de richesses s’accroît grâce à la spécialisation.

B. Par des dotations différentes en facteurs de production

E. Hecksher, B. Ohlin et P. Samuelson (loi des dotations en facteurs de production ou théorème HOS) concluent que les pays obtiennent un avantage comparatif selon leurs dotations en facteurs de production. Ils doivent se spécialiser dans les productions qui incorporent le facteur relativement le plus abondant sur leur territoire (travail non qualifié, travail qualifié, capital, terre). C’est la relative abondance du facteur qui fait que son coût est comparativement plus faible.

Ainsi, les pays qui disposent d’une main-d’oeuvre abondante ont intérêt à se spécialiser dans les productions nécessitant beaucoup de main-d’oeuvre : par exemple, la Chine utilise sa main-d’oeuvre abondante (travail peu qualifié), et l’Allemagne son savoir-faire technologique (travail très qualifié).

2. La similitude dans l’échange international

2.1 Qu’est-ce que la similitude dans l’échange international ?

A. Un commerce de produits similaires

Si l’on suit la loi des avantages comparatifs ou encore la loi des dotations en facteurs de production, on débouche sur une logique de l’échange international en terme de complémentarité. La spécialisation des pays fait qu’ils importent des biens différents de ceux qu’ils exportent, conformément à ce que l’on nomme « commerce interbranche ».

Or, l’observation des échanges réels montre que les échanges internationaux portent en grande partie sur des produits similaires : les pays exportent des biens qu’ils importent également, dans le cadre de ce que l’on appelle « commerce intrabranche » ou « commerce croisé » : par exemple, la France exporte du vin aux États-Unis, mais en importe aussi

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