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Les BRIC : Management International

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Par   •  2 Avril 2013  •  1 678 Mots (7 Pages)  •  848 Vues

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Brésil, Russie, Inde et Chine ont à peine émergé que, déjà, d'autres pays affichent des taux de croissance à deux chiffres. Attirant les Lafarge, L'Oréal et autres Plastic Omnium. Mais si les opportunités sont réelles, les risques le sont aussi.

Toyota, Honda, Nissan ou Sharp, le sidérurgiste sud-coréen Posco, le taïwanais Foxconn... Ils y vont tous ! Où ? En Indonésie, rejoindre L'Oréal, à raison de 1 à 10 milliards de dollars d'investissements programmés sur les cinq prochaines années. Le géant français des cosmétiques y a inauguré en novembre dernier sa plus grande usine au monde en surface : 66 000 mètres carrés à proximité de la capitale, Jakarta, pour servir 240 millions d'habitants et, au-delà, toute l'Asie du Sud-Est à laquelle est destinée 70% de la production du site.

Bien partie pour rejoindre les dix premières économies mondiales d'ici à vingt ans, l'Indonésie a déjà reçu près de 6 milliards de dollars d'investissements directs étrangers au troisième trimestre 2012, un record. Certes, la Chine continue de faire quatre fois mieux, mais un géant comme l'Inde attire désormais beaucoup moins. C'est que les investisseurs voient poindre une nouvelle génération de pays émergents au fort potentiel de croissance - Indonésie, mais aussi Mexique, Colombie, Nigeria, Egypte -, alors qu'il y a quelques années encore ils ne juraient que par les quatre Bric : Brésil, Russie, Inde et Chine. ( Jim O'Neill, l'inventeur du concept de BRIC quitte Goldman Sachs AM )

L'Indonésie, nouvel Eldorado

Situé idéalement à l'entrée de l'océan Indien, l'archipel indonésien est à la pointe du nouveau club. « Avec sa démographie, son économie diversifiée au-delà du pétrole et du gaz, et son environnement politique récemment pacifié, ce pays a tellement d'atouts qu'il en fait oublier ses points noirs aux investisseurs », confirme Alexis Karklins-Marchay, responsable du département pays émergents créé il y a un an chez Ernst & Young (le rapport Rapid-growthmarkets, janv 2013) . Les points noirs ? La plus grosse concentration de population au monde autour d'un volcan actif. Des embouteillages monstres, faute d'infrastructures, « si bien qu'on ne peut organiser que deux rendez-vous par jour à Jakarta : un tôt le matin et l'autre tard le soir ». Et toujours, la violence urbaine et la corruption.

Mais l'appétit des entreprises ne se dément pas. Chez Lafarge, la part des émergents, anciens et nouveaux, est ainsi passée de 32 à 58% du chiffre d'affaires entre 2005 et 2012, pour représenter 68% de l'Ebitda. Le cimentier, qui a fait de ces marchés une priorité depuis l'arrivée à la direction générale de Bruno Lafont, a même accéléré ses investissements en Egypte depuis le rachat du géant Orascom en 2007. S'il s'est désengagé de Turquie, il reste présent en Indonésie, au Mexique, au Nigeria. Saint-Gobain n'ouvre plus de sites en France mais s'implante en Turquie, en Indonésie et en Colombie. Chez Danone, le Mexique et l'Indonésie ont rejoint Brésil, Russie, Chine et Etats-Unis, où l'on consomme encore peu de yaourts, pour former les « Micrubs », ces pays qui se distinguent par leur croissance organique à deux chiffres. Ils ont assuré 58% de celle du groupe en 2011 !

Aller chercher la croissance là où elle se trouve

Même si certains pays émergents ont fini par être contaminés par le ralentissement de leurs partenaires occidentaux, « ils sont encore sur des trajectoires de croissance supérieures de quatre à cinq points à celles des économies développées. Ils contribueront donc mécaniquement de plus en plus à la croissance mondiale », explique l'économiste Jean-Joseph Boillot, conseiller au club du Cepii. Les entreprises veulent naturellement en profiter : « Elles ont compris que, malgré les risques et les coûts, il faut aller chercher la croissance là où elle se trouve », résume Philippe Bardol, directeur pilotage d'Ubifrance qui accompagne les sociétés françaises dans leur développement vers le « grand export ».

Mais comment sélectionner les successeurs des Bric ? « C'est extrêmement délicat car les pays potentiellement intéressants sont très nombreux et aucun ne s'impose pour les mêmes raisons », reconnaît Olivier Scalabre, associé spécialiste de la mondialisation au Boston Consulting Group. En 2005 déjà, Goldman Sachs admettait la nécessité de passer des quatre Bric originels aux Next 11. Depuis, le champ s'est encore élargi. Sur les quelque 150 pays émergents que compte la planète, Ernst & Young en retient 25 dans sa liste des RGM (Rapid Growth Markets), revue tous les dix-huit mois pour tenir compte de la vitesse à laquelle évoluent ces économies encore incertaines.

Un revenu disponible en hausse

Selon les dernières statistiques, la croissance chez les 25 RGM s'est établie à +4,5% en 2012 et devrait passer à +5,5% cette année. « Même si les Bric constituaient un groupe disparate tant par la nature de leurs économies que par leur croissance démographique et leur régime politique, ils présentaient au moins l'avantage de sortir du lot par leur taille et leur capacité à avoir un impact sur la croissance mondiale », expose Christian Déséglise, managing director chez HSBC Global Asset Management et professeur à l'université Columbia de New York.« La

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