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La Dynamique Des Taux De Change

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Par   •  23 Octobre 2013  •  3 743 Mots (15 Pages)  •  875 Vues

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Introduction

Au cours des années 1990, il y a eu quatre épisodes majeurs de crises de change : la crise du SME (1991-1992), la crise mexicaine , (1994-1995), la crise asiatique (1997-1998) et la crise russe (1998). Les problèmes qui se posent sont que crises de change créent des déficits d’output et que les crises jumelles suscitent des pertes de production. Elles deviennent de plus en plus violente avec effets de contagion (Thailande‐ Asie). Ces crises peuvent s'expliquer par un contexte de fracture dû notamment à la pression sur les changes, de la hausse des taux d'intérêt et de la perte d'influence de la banque centrale.

Le taux de change d'une devise correspond à la valeur de cette monnaie par rapport à une autre monnaie. Il s'agit du taux de conversion d'une monnaie dans une autre, on peut parler aussi de " parité d'une monnaie ". Ce taux dépend donc de l'offre et de la demande de chacune de ces 2 monnaies, si la demande dépasse l'offre le cours augmente et inversement. La dynamique, c'est à dire les mouvements, de ces taux peut être guidée par des modèles économiques, le plus simple étant le modèle de Mundell-Fleming.

La question qui se pose est comment peut-on expliquer la dynamique des taux de changes ?

Pour cela nous allons commencer par le cas d'une crise de 1990, celui du Mexique, ensuite nous parlerons du modèle IS-LM en économie ouverte, et pour finir nous essayerons de comprendre celle-ci à l'aide du modèle IS-LM.

I- La crise mexicaine de 1994

1) Le contexte

A peine quelques jours avant Noël, le 20 décembre 1994, le président mexicain Ernesto Zedillo, élu à la tête de l’Etat seulement quelques semaines auparavant, annonce une inévitable dévaluation de 15% de la monnaie nationale. La révélation a des conséquences désastreuses sur l’économie du pays: en moins d’une semaine le peso passe d’une valeur de 3,4 à 7,2 pesos pour un dollar, sous l’effet du retrait massif des capitaux étrangers. Car les investisseurs ont tenté de devancer la mesure de dévaluation en retirant d’un coup les fonds largement investis depuis le début de la décennie 1990. 
Les effets sont immédiats et dramatiques pour bon nombre de mexicains qui voient leurs revenus baisser de manière drastique et finissent incapables de rembourser les emprunts contractés. Toute personne de 7 à 77 ans ayant vécu cette crise se souvient du désarroi engendré à un moment où l’ambiance se voulait plutôt à la fête. Au cours du mois de décembre 1994, les réserves de change du Mexique sont ramenées de 29 à 6 milliards de dollars et la bourse s’effondre. La crise s’installera sur le long terme: en 1995 le PIB reculera de 7% dans le pays.

2) Particularité de la crise

La crise tequila apparaissait d’abord comme un « nouveau » type de crise du système financier. A cette époque, les crises d’endettement des pays latino-américains des années 1980 étaient causées par un endettement excessif de la part des gouvernements. Mais la crise mexicaine est une crise de liquidité, c'est à dire que le gouvernement n’avait pas assez de réserves internationales pour couvrir ses besoins à court terme. Par ailleurs, la nature et la gravité de la crise ne dépendaient plus seulement des choix des gouvernements, mais également de la réaction des investisseurs. Donc une politique fiscale saine ne suffisait plus à prévenir une crise et il faut désormais prendre en considération un nombre plus élevé de variables qu’auparavant. On commencera donc à accorder une plus grande attention à des données comme le rapport entre le compte courant et le produit intérieur brut, la proportion de dette à échéance courte et la santé du système bancaire. C’est dans ce contexte qu’émergent les premiers modèles de prédiction dont on attendra qu’ils permettent de prévenir ces crises à l’avenir.

Or même si, au niveau du diagnostic, il était tout au plus question d’une crise de liquidité à court terme, les conséquences n’en sont pas moins désastreuses pour autant : le produit intérieur brut (PIB) chute de 10% en 6 mois, et le PIB par habitant, chute de près 8% en un an, tandis que le taux de chômage est multiplié par trois. Les mouvements de capitaux sont plus implacables que jamais, et les pénalités pour de petits écarts macroéconomiques peuvent être impitoyables.

Le déficit de la balance commerciale en rapport au PIB des Etats Unis équivaut aujourd’hui à celui du Mexique avant la crise. Nul n’ira croire que les Etats Unis et le Mexique sont dans des situations comparables. C’est ainsi que les pays en voie de développement et, en particulier, les pays latino-américains, sont contraints d’assumer des coûts liés à un statut inférieur qui attise leur manque de crédibilité sur les marchés internationaux.

Enfin, c’était la première fois qu’une crise dans un pays frappait en cascade des pays qui n’étaient pas particulièrement reliés au pays en cause. C’est ainsi que l’Argentine, le Brésil, le Chili et les Philippines seront tous affectés au lendemain de la chute du peso. Ainsi, l’effondrement financier au Mexique alimente l’inquiétude des investisseurs face à ce type d’investissement ailleurs dans le monde. Parallèlement, face à ces mouvements brusques de capitaux, les gouvernements de ces pays chercheront désormais à se protéger et à se défendre en offrant plus d’informations ou de garanties aux investisseurs internationaux.

3) Cause et bilan

Plusieurs facteurs sont évoqués pour expliquer le déclenchement de cette crise. En premier lieu, le déficit de la balance commerciale mexicaine toujours plus grand laissait présager que, tôt ou tard, un ajustement allait s’imposer. La politique la plus simple dans ce cas aurait été de dévaluer la devise. Mais celle-ci était maintenue par le gouvernement qui craignait non seulement de diminuer le pouvoir d’achat de ses citoyens mais aussi à cause de l'élection présidentielle pour le moins difficile. Plus le peso était surévalué, plus il aggravait le déficit commercial, et donc plus la situation devenait intenable et l’ajustement à faire important. Le gouvernement essaya de contrer la crise à ses débuts en dévaluant légèrement le peso, mais les pressions sur la devise ne se relâcheront qu’une fois que le gouvernement aura définitivement abandonné toute intention de soutenir le peso et que celui-ci aura perdu plus de la moitié de sa valeur.

En

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