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Les défis européens liés au taux de change

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Par   •  11 Mars 2013  •  1 071 Mots (5 Pages)  •  1 073 Vues

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II.B. Les défis européens liés au taux de change

L’analyse des origines de la crise de la zone euro et les recommandations de politiques économiques à mener pour sortir la zone euro de la crise font l’objet de grands débats entre économistes et la 9ème conférence EUROFRAME qui s’est déroulé le 8 juin 2012 à Kiel en donne une illustration (organisation de 10 instituts de recherche européens qui coopèrent dans l’optique de prévisions macroéconomiques).

Il faut savoir qu’en 2011, la zone euro a enregistré un déficit courant de 30 milliards d’euros.

Ce chiffre est faible relativement aux inégalités internes de la zone euro. Ainsi, alors que des pays comme l’Allemagne ont atteint un excédent de près de 150 milliards en 2011, l’Italie par exemple accuse un déficit de pas loin de 70 milliards d’euros.

Un des défis majeurs est alors de réduire les déficits commerciaux à l’intérieur de la zone euro.

Pour certains, l’origine de ces inégalités la monnaie unique a permis le développement de déséquilibres jumeaux et opposés : elle a conduit à la sous-évaluation des économies des pays du Nord et dans le même temps, elle a autorisé la persistance de déficits extérieurs au Sud à cause de surévaluations.

Le fait que l’euro soit surévalué dans certains pays et sous-évaluée dans d’autres rend une appréciation ou une dépréciation nominale du taux de change inefficace pour l’intérêt général.

Revenons sur les termes de surévaluation et sous-évaluation.

On parle de surévaluation de la monnaie d’un pays, lorsque celui-ci à taux de change effectif réel inférieur au taux de change d’équilibre et de sous-évaluation lorsque celui-ci est supérieur au taux de change d’équilibre. ¨

Pour simplifier, on peut dire que lorsque la balance courante d’un pays est excédentaire, celui a une monnaie sous-évaluée, et que lorsqu’elle est déficitaire, sa monnaie est surévaluée.

Il existe en réalité de nombreuses méthodes permettant le calcul de ce dernier mais les principales sont la PPA (parité des pouvoirs d’achat), la BEER (Behavioral Equilibrium Exchange Rate ou taux de change d’équilibre comportemental) et la FEER (Fundamental Equilibrium Exchange Rate).

-Sans trop répéter ce qui a déjà été dit, la PPA suppose que, sur le très long terme, sous l’hypothèse de rattrapage technologique, on doit assister à l’égalisation des prix partout dans le monde.

-La BEER suppose quant à elle que dans le long terme (le rattrapage technologique n’étant pas encore achevé), la position extérieure nette (actifs moins dettes) de chaque pays doit se stabiliser à un niveau cohérent avec le niveau de développement et la structure démographique de chacun (productivité et position extérieure nette notamment). Ainsi, La monnaie d’un pays devra être surévaluée par rapport à la PPA si ce dernier a accumulé une position extérieure nette positive, afin de dégager un déficit commercial qui compense les intérêts nets reçus de sorte que la position extérieure nette reste constante en proportion du PIB.

-La FEER se place dans le moyen terme ; lorsque les salaires et les prix se sont ajustés mais que la position nette est encore en cours d’ajustement. Le taux de change se définit alors comme le taux de change permettant l’ajustement progressif de la position extérieure nette vers sa valeur d’équilibre.

Ces trois méthodes ne sont pas contradictoires. Au contraire, elles

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