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IA dans la RH

Dissertation : IA dans la RH. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Décembre 2021  •  Dissertation  •  1 700 Mots (7 Pages)  •  250 Vues

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Aujourd’hui tout particulièrement, nous vivons dans un monde de plus en plus complexe où il faut constamment prendre des décisions. Chaque individu est exposé à des choix pour orienter ses actions et répondre à ses besoins. Le désir de prendre la bonne décision ne cessera d’exister, car le but ultime est d’éviter de faire les mauvais choix. Mais quels sont les bonnes et mauvaises décisions ? Il est indispensable d’assumer ses choix et de croire en soi quoi qu’il arrive. De plus, l’individu se doit d’être rationnel, d’avoir recours à la raison. Selon la théorie classique, on parle de rationalité absolue, c’est lorsque la décision est un processus cognitif qui conduit à un choix, le décideur est rationnel, car il connait parfaitement l’ensemble des choix et leurs conséquences ainsi que l’environnement dans lequel il évolue.

Nous allons analyser dans ce devoir quelle est la place de l’intelligence artificielle (IA) dans la gestion des ressources humaines. L’IA peut-elle décider à la place de l’humain ? Est-il rationnel de laisser l’IA intégrer ce domaine des la RH ? Quels sont les impact ? Dans un premier temps nous allons définir les termes de la décision, la rationalité et l’intelligence artificielle. Et, dans un second temps montrer la place de l’IA dans la RH.

PARTIE 1 :

Herbert SIMON, un économiste, sociologue et chercheur américain né en 1916 et mort en 2001, s’est intéressé à la rationalité, à la complexité et à fait une thèse sur la prise de décision des organisations. Herbert SIMON développe la notion de rationalité et remet en cause le postulat de rationalité absolue. Par la suite, il introduit le concept de rationalité limitée qu’il définit comme la recherche minimum de satisfaction dans un cadre organisationnel contraignant. En effet, selon lui la rationalité est limitée pour deux raisons principales. Tout d’abord, parce que l’information est imparfaite puisque les décideurs ne disposent pas de toutes les informations possibles, en outre il introduit les capacités cognitives limitées des décideurs, car en effet les décideurs ne peuvent traites et analyser toutes les données et souvent il prendra une bonne décision dans le meilleur des cas au lieu de prendre la meilleure décision, c’est-à-dire la décision optimale.

Aujourd’hui, ce concept de rationalité limitée est largement reconnu, d’ailleurs elle a fait l’objet du prix Nobel de l’économie en 1978 pour Herbert SIMON. Cette approche développée passe d’abord par une formulation des problèmes puis par des questions fondamentales telles que « C’’est quoi être rationnel ? ». On peut considérer qu’être rationnel c’est d’être capable de mettre en oeuvre des calculs permettant de déterminer des optimums, soit de mettre en oeuvres des décisions qui seraient approuvées par les calculs. Il existe plusieurs façons d’être rationnels, il n’y a pas de façon d’être plus rationnel que d’autres. En effet, il y a plusieurs rationalités qui se confrontent, on peut distinguer la rationalité substantive à la rationalité procédurale. Encore une fois, ce sont des concepts théorisés par Herbert SIMON, ces rationalités permettent de comprendre le comportement des individus dans des situations de notre monde complexe. On constate que toutes les situations présentent une part de complexité, donc l’individu est toujours limité dans la mise en oeuvre d’une potentielle rationalité. Il est impossible de modifier la situation dans laquelle on pourrait être objectivement rationnel. La complexité des situations décisionnelle vient limiter les être humains. En d’autres termes, la théorie de la rationalité limitée dit qu’on peut toujours complexifié le problème jusqu’a ce qu’on ne soit plus capable de le résoudre. Quand on vient simplifier la complexité, c’est que l’on nie cette complexité dans le but de ne traiter qu’un seul problème juger plus simple à résoudre. Ce n’est pas la rationalité en général qui est limitée, c’est cette conception de la rationalité qui est limitée. Ce qui est limitée, c’est la capacité de notre intelligence à correspondre aux convenances de la théorie. Cette théorie est une façon de montrer que d’autres rationalités existent. Qu’est-ce qui fait que la rationalité substantive est limitée ?

Cette théorie de la rationalité limitée a fait l’objet d’une multitude de recherches, d’études et de thèse. Nous allons prendre l’exemple d’une étude de la décision chez les joueurs d’échec faite par Herbert SIMON et Alan NEWELL. Le jeu d’échecs a occupé une place incontournable dans leurs recherches, il permet d’observer les comportements des décideurs, d’explorer les processus de prises de décisions et de développer des programmes informatiques. Ils vont analyser les notations des parties que les joueurs effectuent lors de tournois d’échecs officiels afin de comprendre comment les décident dans un contexte complexe et interactif. C’est alors dans les années 1950, qu’Herbert SIMON devient le pionnier dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA). À partir du jeu d’échec, l’idée est d’observer comment il est possible de reproduire l’activité intelligente de l’humain avec une machine. Ce jeu incarne l’image du joueur intelligent de par la nécessité d’être extrêmement stratégique. Donc la rationalité substantive devrait y régner. Mais des question se pose comme : « Est-ce que l’on peut faire faire à un ordinateur une activité intelligente ? Ou, Peut-il gagner contre un maitre des échecs ? ». Herbert SIMON est de ce fait amené à réfléchir à une intelligence

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