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Dissertation sur la politique monétaire

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Par   •  13 Novembre 2017  •  Dissertation  •  2 560 Mots (11 Pages)  •  4 984 Vues

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En proposant une modernisation de la théorie quantitative de la monnaie, le monétarisme a imposé l'idée que « l'inflation est toujours et partout un phénomène d'origine monétaire », selon l'expression de Milton Friedman. Bien que remise en cause depuis lors par plusieurs développements théoriques, cette conviction est le fondement des politiques monétaires de lutte contre l'inflation.

La politique monétaire est une politique conjoncturelle, c’est-à-dire une politique économique à court terme de l'Etat. Les politiques conjoncturelles sont limitées dans le temps, elles ont pour objectif d'infléchir une conjoncture considérée à risque et ainsi favoriser la stabilité de l’économie en jouant sur la croissance, l’inflation, le chômage et l’équilibre extérieur. Les politiques conjoncturelles sont le plus souvent contra cycliques (allant dans le sens inverse d'une phase d'un cycle économique) et peuvent être expansionnistes (durant les phases de récession) : politiques de relance, ou restrictives (durant les phases d'expansion) pour la stabilité des prix et l'équilibre extérieur : politique de rigueur. Le « Carré Magique » de l’économiste Britannique Nicholas Kaldor représente ces objectifs de politiques conjoncturelle d’un pays que sont la croissance, le plein emploi des facteurs de production, l'équilibre extérieur de la balance commerciale et la stabilité des prix

La politique monétaire, politique conjoncturelle, est l'ensemble des moyens dont disposent les Etats ou les autorités monétaires (la banque centrale), pour agir sur l'activité économique par l'intermédiaire de l'offre monétaire. L'objectif est, en règle générale, d'assurer la stabilité des prix qui est considérée comme un préalable au développement de l'activité économique, en essayant si possible d'atteindre des objectifs de croissance, de plein emploi et d'équilibre du commerce extérieur.

Les politiques monétaires de ces dernières décennies ont été mises en place dans les pays développés après la période de dite de "stagflation" du début des années 1980 qui associait une stagnation économique et une forte inflation. Dans l'Union européenne, depuis 1998, la politique monétaire est du ressort de la BCE (Banque centrale européenne) qui est une structure supranationale indépendante des pouvoirs politiques des Etats membres. Elle a pour mission de contrôler la création monétaire dans les Etats membres. Son objectif principal, fixé par le Traité de Maastricht de 1992, est celui "la stabilité des prix". Enfin, selon l’expression de la Banque de France, la politique monétaire désigne « l’ensemble des moyens mis en œuvre par un Etat ou une autorité monétaire pour agir sur l’activité économique par la régulation de sa monnaie ». C’est donc une politique économique qui utilise la monnaie comme moyen pour modifier la conjoncture économique des pays. De plus en plus de banques centrales indépendantes gèrent les politiques monétaires, indépendamment de toute pression gouvernementale. Quant à la banque centrale, elle se fixe des objectifs et grâce à des canaux de transmission, on peut passer de l’instrument à l’objectif (canal du prix des actifs, du crédit, des anticipations)

La lutte contre l’inflation est donc l’objectif principal de la politique conjoncturelle monétaire. Inflation qui peut se définir par une augmentation durable, générale, et auto-entretenue des prix des biens et des services. L'inflation est aussi caractérisée par l'accroissement de la circulation de la monnaie (masse monétaire). Cet objectif de stabilité des prix se traduit par une inflation proche mais toujours inférieur à 2%. Les indicateurs utilisés par la Banque Centrale sont le taux de croissance de la masse monétaire et le niveau des taux d'intérêt. Il s’agira donc de se demander si la lutte contre l’inflation, certes l’objectif principal de la politique monétaire, est un bon objectif de politique monétaire, si c’est un objectif efficace pour la bonne santé économique d’un pays.

Si la lutte contre l’inflation n’est à première vue pas le meilleur objectif d’une politique monétaire (I), nous verrons que c’est cependant de loin le principal objectif des politiques monétaires permettant ainsi la bonne santé économique du pays (II).

  1. La lutte contre l’inflation, objectif certes principal, n’est pas le meilleur objectif de la politique monétaire

L’inflation n’étant pas le seul objectif de la politique monétaire, il est nécessaire de combiner plusieurs objectifs pour que la politique monétaire soit efficace (a), ce qui peut être constaté empiriquement, une lutte contre l’inflation n’est pas toujours la solution quant à la bonne santé économique du pays (b).

  1. La politique monétaire ne doit pas avoir pour objectif premier la lutte contre l’inflation

Selon la Banque de France, la politique monétaire nous le rappelons, est l’ensemble des moyens mis en œuvre par un Etat ou une autorité monétaire pour agir sur l’activité économique par la régulation de sa monnaie. C’est donc une politique économique qui utilise la monnaie comme moyen pour modifier la conjoncture économique des pays. La politique monétaire poursuit quatre objectifs : la stabilité des prix, le plein emploi, la croissance économique et l’équilibre de la balance commerciale.

Les Keynésiens prônent une monnaie qui n’est pas neutre contrairement aux classiques et aux néoclassiques. En effet, elle n’est pas un simple intermédiaire des échanges et elle agit sur la sphère réelle de l’économie. Pour les Keynésiens, la politique monétaire ne doit pas avoir pour seul objectif la lutte contre l’inflation mais elle doit également poursuivre des objectifs de croissance économique, de production et d’emploi. Ainsi, en période de crise, une politique d'expansion monétaire est susceptible de stimuler la demande globale. Elle se traduit par la baisse des taux d'intérêt et un accroissement des liquidités bancaires, ce qui aboutit à un accroissement de l'offre de crédit, à l’augmentation de la consommation et de l'investissement et donc à l’augmentation de la demande globale. C'est une politique qui doit être conduite avec précaution car elle peut générer de l'inflation.

Pour Keynes, la hausse de l’emploi constitue l’objectif final de la politique monétaire. En augmentant l’offre de monnaie (politique monétaire expansionniste) les autorités monétaires obtiennent une diminution du taux d’intérêt qui agit sur le comportement des ménages et des entreprises. Des taux d’intérêt plus bas poussent les ménages à utiliser la monnaie pour des motifs de transaction (consommation, investissement) plutôt que pour des motifs de spéculation ce qui a un effet positif sur la demande globale et la demande effective. De plus, la baisse des taux d’intérêt rend ainsi rentables des investissements qui, sinon, ne l’auraient pas été. Cette baisse des taux d’intérêt décourage les entreprises disposant d’une trésorerie excédentaire de placer leurs fonds dans l’achat de titres, les incitant au contraire à investir. On dirait aujourd’hui que cela les incite plutôt à l’investissement productif qu’au placement spéculatif. Une telle situation stimule la demande de biens de production et par là même la demande globale et la demande effective. Toutefois, le caractère imprévisible des réactions et des décisions des entrepreneurs face au choix périlleux d’investir, amène Keynes à privilégier plutôt le recours à la politique budgétaire plutôt qu’à la politique monétaire.

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