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Synthèse relations sino-américaines / sino-russes

Synthèse : Synthèse relations sino-américaines / sino-russes. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  20 Octobre 2021  •  Synthèse  •  2 838 Mots (12 Pages)  •  327 Vues

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CHINE – RUSSIE : BIDEN MONTRE LES CROCS !

Synthèse du reportage « C dans l’air » : Chine - Russie : Biden montre les crocs ! https://www.youtube.com/watch?v=A-WXARCSSoE

        Dans une interview accordée le mercredi 17 mars à ABC, le nouveau Président américain Joe Biden, depuis son investiture le 20 janvier, qualifiait à la fois le Président russe Vladimir Poutine de « tueur », et accusait la Chine de commettre un « génocide » contre la population Ouïghoure.

        Cette ferme prise de position américaine a surpris, tant par l’agressivité véhiculée, que par la fermeté des propos adressés aux chefs d’Etat russe et chinois. Qualifié de « Joe l’endormi » par son adversaire Donald Trump à la présidentielle et souvent critiqué pour sa passivité, Joe Biden n’a pas mâché ses mots face au journaliste et a clairement affirmé son opposition à Vladimir Poutine ainsi qu’à Xi Jinping. Simple geste d’humeur ou volonté de transparence vis-à-vis des relations américano-russes et sino-américaines ? « C’est celui qui le dit qui l’est ! » rétorqua Poutine de façon ironique et enfantine, lui aussi surpris par ces propos inhabituels et inattendus. Une impression de « cours de récréation » à une plus vaste échelle et une froideur à son paroxysme, ressort de cet échange indirect entre les deux dirigeants. Au même moment, une rencontre diplomatique entre la Chine et les Etats-Unis se déroulait en Alaska, elle aussi dictée par l’agressivité américaine. Il est en effet reproché à la Chine les exactions commises à l’encontre des Ouïghours, ses actions répressives à Hong-Kong et Taïwan, ainsi que la coercition économique menée par la Chine face aux alliés américains. Réponse ferme et cinglante du côté chinois, les Etats-Unis doivent cesser leur politique d’ingérence, vis-à-vis de la politique chinoise et renoncer à leur hégémonie dépassée. Le nouveau Président américain n’a donc pas mis bien longtemps afin de réaffirmer ses positions : d’une manière toutefois inédite.

        La politique agressive et ferme menée par les Etats-Unis à l’encontre de la Russie et la Chine est-elle prémonitoire d’une nouvelle « Guerre Froide » et du retour de la bipolarisation mondiale ?

Nous caractériserons dans un premier temps la concurrence établie entre Etats-Unis et Chine aux côtés de la Russie, tant sur les aspects économiques, militaires que culturels. Enfin, nous établirons des perspectives de développement quant aux futures relations entre les Etats-Unis, la Chine et la Russie.

        Depuis une vingtaine d’année, « l’Empire du Milieu » renaît de ses cendres, aussi bien sur le plan économique, militaire, que sur sa place dans la mondialisation. A l’inverse, les Etats-Unis constituent pour la Chine et la Russie une puissance en déclin, une hégémonie dépassée et surclassée par la Chine.

        Economiquement, chacune de ces 3 puissances constituent une puissance majeure et incontestable. Il est cependant nécessaire de comprendre et d’analyser la dynamique économique de chacune, liée au contexte sanitaire, afin de se projeter dans le futur.

Les Etats-Unis constituent une puissance majeure, installée, au cœur de la mondialisation et se revendiquent comme la première puissance économique mondiale. La pandémie actuelle a considérablement plombée l’économie étasunienne, puisqu’elle est en récession (une chute de 5 % du PIB) : une première depuis 2008. Cependant un plan de relance a été décrété à hauteur de 1900 milliards de dollars, afin de soutenir les ménages, les entreprises et les collectivités locales : une « bouffée d’air », pour l’un des pays les plus meurtri par la Covid-19.

Marquée par son héritage soviétique, la Russie est quant à elle, une puissance en déclin. Depuis la chute de l’URSS, la production industrielle s’est effondrée. La Russie se tourne de plus en plus vers une économie de rente : elle exploite et exporte ses ressources naturelles, comme le pétrole, le gaz naturel et divers métaux. Il faut néanmoins des clients et des partenaires à qui vendre ces ressources. C’est pourquoi la Russie conclu de nombreux accords économiques, notamment un avec la Chine, d’une valeur de 400 milliards d’euros, via la compagnie énergétique Gazprom, de façon à pérenniser son activité économique, mais aussi de façon à bâtir de nouvelles relations diplomatiques avec ses partenaires historiques.

A l’inverse, la Chine ne cesse d’afficher d’importants taux de croissance, d’autant plus avec la crise de la Covid-19, qui a permis l’accroissement des exportations, notamment dans le domaine médical. Bien que l’on constate un vieillissement de la population, la croissance chinoise n’a jamais été aussi importante, au même titre que sa place dans la mondialisation. On constate depuis le début de la crise notre dépendance à « l’atelier du monde », qui par ses facteurs de production colossaux, fournit et approvisionne une grande partie des Etats en masques, vaccins, matériel médical, … La Chine a ainsi su profiter de la pandémie pour croître, contrairement aux Etats-Unis qui ne cessent de s’endetter et de compter les victimes.

        

Militairement, la concurrence sino-américaine est rude, tandis que la Russie semble avoir renoncer à retrouver sa puissance d’entant, bien qu’elle y consacre encore près de 4 % de son PIB.

La Chine a en effet devancé les Etats-Unis en termes de quantité de navires, avec plus de 700 bâtiments (forces de surface et forces sous-marines) contre près de 500 du côté américain. Elle constitue par ailleurs, la plus grande armée du monde avec près de 2 millions de militaires actifs, contre un peu plus d’1 million de soldats américains. La Chine ne dispose cependant pas encore de la force de projection de son concurrent, ni des sept flottes navales et des technologies qui les composent.

Les Etats-Unis poursuivent de leur côté à asseoir leur « théocratie », avec la construction de 3 porte-avions supplémentaires dans les années à venir. L’avantage est donné aux Américains, qui disposent d’ores et déjà de 11 porte-avions nucléaires, tandis que les Chinois ne disposent seulement de 2 porte-avions à propulsion classique à l’heure actuelle. La défense et le secteur militaire étant financé à hauteur de 732 milliards de dollars par les Etats-Unis, contre 260 milliards de dollars pour la Chine, on peut aisément supposer que la force militaire américaine tend à rester la première mondiale.

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