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TD : offre de monnaie

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Par   •  21 Novembre 2020  •  Synthèse  •  1 973 Mots (8 Pages)  •  550 Vues

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Monnaie et Finance – Travaux Dirigés

TD 4 – Offre de monnaie :

Relations entre banques commerciales et banques centrales

I-                     Consolidation des savoirs

 

A-        Le multiplicateur de crédit macroéconomique, ou multiplicateur de base monétaire

 

1)          Intuition

 

(cf. TD 3b)

 

Dans cette optique, la masse monétaire est un multiple de la monnaie centrale. C’est donc la banque centrale qui est à l’origine de la création monétaire.

 

La banque centrale définit l’offre de monnaie et alloue des liquidités aux banques qui elles-mêmes accordent des crédits aux agents non-financiers : les banques se content de consentir les crédits à partir de ressources préalables.

 

L’offre de monnaie est donc fixée de façon exogène par la banque centrale. Cette vision correspond à celle retenue par l’école monétariste (e.g. Milton Friedman)

 

2)          Formalisation

 

Le multiplicateur de crédit vise à mesurer le rapport existant entre masse monétaire et monnaie banque centrale, et permet notamment de déterminer le volume maximal de crédits supplémentaires qu’une banque peut accorder en fonction du niveau de ses réserves excédentaires.

 

Soit :

Ø  M la masse monétaire

Ø  H la monnaie banque centrale

Ø  B la valeur des billets en circulation

Ø  D la valeur des dépôts bancaires

Ø  R la valeur des réserves obligatoires

Ø  b le coefficient de détention de billets

Ø  r le coefficient de réserves obligatoires

Ø  M=B+D

Ø  H=B+R

 

On note ainsi que la masse monétaire est considérée égale à la somme des billets et dépôts, soit une assimilation restrictive de la masse monétaire à M1. On note d’autre part que la monnaie banque centrale est considérée égale à la somme des billets et réserves obligatoires, là encore dans une perspective restrictive facilitant la modélisation.

 

On cherche le ratio entre M et H tel que M=kH, d’où k=M/H

 

 

Or,

Ø  b=B/M                    d’où B=bM

Ø  r=R/D                     d’où R=rD

 

D’où :

M=B+D

ssi D=M-B

ssi D=M-bM

ssi D=M(1-b)

 

Or,

H=B+R

ssi H=bM+rD

ssi H=bM+r[M(1-b)]

ssi H=M[b+r(1-b)]

 

Or, k=M/H

Donc k=M/[M(b+r(1-b))]=1/[b+r(1-b)]

On peut ainsi exprimer le multiplicateur sous la forme k=1/[b+r(1-b)] ou M=1/[b+r(1-b)]H.


B- Diviseur de crédit

1)      Formalisation

 

H=(b+r(1-b))M

Ssi H=(1/k)M

 

2)      Intuition

 

Dans cette optique, M est la variable explicative et H la variable expliquée. Le diviseur de crédit met l’accent sur le rôle des banques dans le processus de création monétaire : la banque centrale ne fait qu’entériner, par un refinancement (H) quasi-automatique, l’offre de crédit des banques aux agents non-financiers.

 

L’offre de monnaie est donc créée de façon endogène par les banques commerciales et la banque centrale alloue les fonds. Cette vision correspond à celle retenue par l’école post-keynésienne (e.g. Nicolas Kaldor).

 

 A-    Interaction entre les deux concepts

 

La stabilité de la relation ou du rapport entre H et M ne dit rien du lien de causalité entre ces deux agrégats.

 

1)      Cas du multiplicateur

 

Si H détermine M (multiplicateur), la banque centrale contrôle parfaitement la croissance de la masse monétaire et peut procéder à un ciblage de la croissance de ses agrégats (M1 à M3). Cette vision a été partagée par de nombreuses banques centrales dans les années 1980 (e.g. Federal Reserve, Banque de France, Deutsche Bundesbank).

 

Dans cette optique, le comportement spécifique des banques en termes d’octroi de crédit et la concurrence interbancaire sont ignorés.

 

Les banques sont « transparentes » et multiplient la base monétaire supposée exogène.

 

 

2)      Cas du diviseur

 

Si M détermine H (diviseur), les autorités ne contrôlent pas la valeur de la masse monétaire, mais elles peuvent essayer d’infléchir son niveau en jouant sur le niveau des taux d’intérêt directeurs ou sur celui des réserves obligatoires.

 

Les banques commerciales sont à l’initiative de l’octroi du crédit et répondent à la demande de leurs clients.

 

De plus, s’il est vrai que les banques ne peuvent pas octroyer du crédit infiniment car elles doivent détenir des réserves obligatoires, il est tout aussi vrai que la banque centrale peut difficilement refuser de fournir des liquidités au risque de mettre en danger tout le système bancaire. Elle a un rôle de prêteur en dernier ressort.


II-                 Développement des savoir-faire

A-    Question 6

 

1)      Question

 

En notant b (égal à 15%) le rapport supposé constant entre les billets (B) en circulation et la masse monétaire (M) et r (égal à 2%) le taux de réserves obligatoires appliqué sur les dépôts, et en supposant que les banques accordent 2000 de crédits nouveaux aux agents non financiers :

- calculez le refinancement que "devra" assurer la banque centrale ;

- établissez les bilans des banques, de la banque centrale et des agents non financiers ; ignorant les taux d'intérêt, vous supposerez que les banques se refinancent en réescomptant des titres de créances détenus sur les agents non financiers ;

- établissez à nouveau les bilans des banques, de la banque centrale et des agents non financiers en supposant, à présent, que les banques se refinancent en émettant des titres acquis par la banque centrale.

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