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Quelle distance doit-on garder pour rester professionnel? Ou se trouve les limites de la prise en charge professionnelle et celle personnelle ?

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Par   •  23 Février 2014  •  1 559 Mots (7 Pages)  •  1 669 Vues

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Déroulement situation :

La situation se déroule dans le bureau de soin du service , je me trouve en présence d'une infirmière.

Il est 10 heures du matin, une femme entre dans le bureau des soignants. Elle semble inquiète et demande à avoir des nouvelles d'un patient, monsieur L. Elle ajoute qu'elle aimerait rencontrer si possible le ou la psychiatre qui le suit afin de connaître son état de santé.

Ce dernier a intégré notre service la veille. Il est entré de lui même expliquant qu'il avait des idées noires répétitives depuis l’arrêt de ses cours il y a un mois. Monsieur L est en cinquième année de science politique.

Celle-ci ne s'étant pas présentée, je lui demande si elle est un membre de sa famille avant de lui communiquer la moindre information. Elle me répond qu'elle est madame B, psychologue du secteur trois et suit monsieur L depuis plusieurs mois et précise tous les jours. Elle se dit inquiète de son état de santé. Précise que monsieur L est une personne qui camoufle ses émotions et n'a « sûrement pas expliqué les vraies raisons de sa venue ». Elle rajoute qu'il faut lui accorder une surveillance particulière car c'est une personne très sensible qui a besoin d'attention. Elle précise de même qu'elle connaît bien ce patient et qu'elle sait qu'il n'osera pas évoquer certains événements de sa vie douloureux voire traumatiques. Elle revient sur son inquiétude à son sujet et qu'elle a pu profiter de son temps libre pour venir dans le service.

L'infirmière lui explique que la psychiatre qui le suit est actuellement en entretient avec un autre patient et lui propose de l'attendre dans une salle d'attente. Madame M demande à voir finalement directement monsieur L afin de lui parler un instant. Au même moment monsieur L passe dans le couloir, il semble étonné et à la fois content de cette visite.

La psychologue et monsieur L sont restés près d'une heure dans un des bureaux du service. Puis madame B repartira en remerciant et saluant l'infirmière.

Questionnement :

Au regard de cette situation et des actions menées par les différents acteurs je me suis interroger sur :

Concept clef : Le transfert / distance thérapeutique

définit + met en lien avec l'analyse + apport questionnement

Quelle distance doit-on garder pour rester professionnel? Ou se trouve les limites de la prise en charge professionnelle et celle personnelle ?

Autre concept : La confidentialité

Peut-on divulguer des informations d'un patient à un professionnel de santé en dehors du service ? Dans quel cas le secret professionnel est-il utilisé entre les professionnels de santé ?

Analyse :

En soins psychiatriques, il existe une particularité, et non des moindres : le patient est supposé atteint dans son fonctionnement psychique, ce qui constitue d’emblée une distance avec le soignant, supposé « » et en «santé mentale ». La distance avec le patient aurait donc pour fonction première de bien asseoir la place de chacun : d’un côté les soignants, de l’autre les patients. 

Comme nous le dit Claude Duménieu, « l’un a une étiquette de soignant, l’autre de malade. Il y a gros à parier que chacun s’adressera à son interlocuteur en tenant compte de ces statuts respectifs. » 

La distance revêt alors une connotation négative, n’encourageant pas d’emblée à la qualifier de «érapeutique ». Elle ne doit pas signifier négligence, ignorance ou mépris. Elle doit être considérée dans un sens positif, en tant qu’outil pour la continuité et la stabilité de la relation, en ce sens qu’elle «épare », tout en gardant une approche suffisante pour que le patientne se sente pas «de côté ». 

Revenons à la définition de L.M. Morfaux de la relation, précisant que son but est de « diminuer la distance sociale ». Nous avions vu que cela relevait d’un travail d’approche progressif de la personne malade, de mise en confiance, résumé sous le terme d’apprivoisement. La distance n’est donc pas a priori quelque chose de figé, elle évolue en parallèle avec la relation : lorsque nous accueillons la personne malade, qui plus est si c’est la première fois, nous choisirons d’emblée de maintenir une distance. Ne serait-ce déjà que par simple convenance, comme le souligne Dominique Friard en parlant de « la relation de civilité », synonyme de « courtoisie, politesse, affabilité, amabilité, sociabilité » 

 . La distance suscitée par la politesse offrira une touche positive, appréciable pour le patient, pouvant l’aider à diminuer son hostilité éventuelle face à ce premier contact avec la structure de soins psychiatrique. 

Effectivement, au début, le patient ne nous connaît pas, et nous non plus. Ce climat pourrait générer tension, méfiance, voire mépris. Un accueil digne de ce nom aura pour but de modifier ce climat en le rendant moins lourd, plus rassurant, faisant appel à la confiance. C’est ainsi une première occasion d’amorcer une relation et la distance de départ pourra alors subir des modifications. En effet, au fil de

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