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L’automédication: Attitude à encourager ou danger ?

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Par   •  14 Juillet 2012  •  2 065 Mots (9 Pages)  •  2 611 Vues

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L’automédication :

Attitude à encourager ou danger ?

02/06/2012

Ludivine HEUTTE

Sommaire

Introduction 1

Les causes conjoncturelles de ce phénomène 1

Le contexte 2

Les arguments qui encouragent l’automédication 3

Le dilemme des conséquences de cette pratique 4

Des gains économiques prometteurs 4

Des dérapages sérieux chez les « patients-clients » 5

Les solutions envisageables pour diminuer les effets dangereux 6

Vis-à-vis des patients 6

Vis-à-vis des professionnels 6

Conclusion 6

Bibliographie 7

Introduction

L’automédication : attitude à encourager ou danger ?

Ce thème est une vieille histoire. Dans Le Malade Imaginaire de Molière, Béralde conseillait à Argan « Faites vous médecin vous-même » et aujourd’hui c’est une pratique très à la mode. Selon Thierry Buclin, Catherine Ammon et Vincent Barras, l’automédication désigne « le comportement par lequel un individu recourt de sa propre initiative à un médicament, c’est-à-dire à une substance dont il attend un effet de type pharmacologique, bénéfique pour sa santé, que ce soit en vue d’une prévention primaire, d’une amélioration de sa condition ou de ses performances, du soulagement de ses symptômes ou d’une modification du cours d’une maladie qui l’affecte ».

Pour répondre à cette problématique, nous verrons les causes de l’accroissement de ce phénomène, puis nous étudierons les conséquences positives et négatives et enfin nous définirons les solutions qui pourraient contrer ces effets préjudiciables.

I. Les causes conjoncturelles de ce phénomène

Il est important pour comprendre l’augmentation du recourt à l’automédication, de décrire brièvement le contexte dans lequel il s’est développé pour en déduire les raisons qui l’ont accru.

a. Le contexte

Notre XXème siècle aura été marqué par :

- La révolution des technologies

- Des avancées considérables en physiologie et chimie qui ont permis des découvertes médicamenteuses révolutionnant la médecine

- La spécialisation des médecins

Mais tout ceci induit une augmentation importante des coûts pour la sécurité sociale comme on peut le voir sur le tableau suivant. La consommation abusive de soins a donc engendré le fameux « trou de la sécu » qui, comme on peut l’observer, existe depuis 1990 et inspire la plus grande inquiétude aux institutions publiques. Elles s’activent à trouver des solutions.

En effet, comme on le remarque, tous les postes augmentent y compris les médicaments. Les français sont de gros consommateurs de médicaments. La dépense par habitant en France se situe au 2ème rang au niveau mondial.

Pour les réduire, depuis 2004 et la réforme de l’assurance maladie, les médicaments font l’objet tous les ans de diverses mesures d’économies. Celles-ci s’appuient sur une politique de prix ambitieuse avec la promotion des médicaments génériques, des baisses de prix ciblées ainsi que la fin de la prise en charge par l’assurance maladie de médicaments à service médical rendu insuffisant. Mais le marché de l’automédication reste faible.

La démographie médicale est limitée. En effet, comme on peut le constater, le nombre de médecin en France est très insuffisant. Cela implique des problématiques importantes notamment pour la prise de rendez-vous.

Le 1er juillet 2008, la Ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a dévoilé la liste des médicaments qui passent devant le comptoir dans les pharmacies et qui ne cessent d’augmenter incitant l’achat sans prescription.

De toutes ces constations, nous pouvons en déduire les principales raisons qui incitent à adopter cette attitude.

b. Les arguments qui encouragent l’automédication

De nombreuses causes économiques et pratiques expliquent la position des autorités, car l’automédication permettrait de :

- Réduire des dépenses de la sécurité sociale : selon une estimation d’Eric Maillard, président de l’AFIPA, le transfert de 5 % des médicaments prescrits en automédication permettrait l’économie de 2,5 milliards d’euros

- Désengorger des services sanitaires : combien de temps attend-on avant d’être pris en charge aux urgences, combien de jours, mois attend-on pour avoir un rendez-vous chez l’ophtalmologue… ce qui va de pair avec :

- Faire gagner du temps aux patients

- Responsabiliser un patient vis-à-vis de sa prise en charge thérapeutique

- Favoriser la concurrence. "Quand un produit est vendu devant le comptoir, vous pouvez plus facilement comparer les prix" indique la Ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. Les prix sont désormais accessibles au consommateur et non plus cachés derrière le comptoir et uniquement annoncés au moment de régler. En comparant les étiquettes, le "patient-client" devrait dynamiser la politique commerciale des officines.

- Libérer du temps aux médecins. Le pharmacien jouant ici le rôle de conseil auprès du malade, il pourrait se substituer au praticien pour tous les petits maux.

Les mutuelles se réjouissent de pouvoir déléguer une partie des frais médicaux. Les compagnies pharmaceutiques y voient un marché

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