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De la robe de bure à la tunique pantalon: étude de la place du vêtement dans la pratique infirmière

Fiche : De la robe de bure à la tunique pantalon: étude de la place du vêtement dans la pratique infirmière. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Août 2017  •  Fiche  •  812 Mots (4 Pages)  •  1 192 Vues

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& Editeur :         InterEditions

& Date de publication :         Septembre 1995

& Présentation de l’auteur :         Pierrette Lhez, Infirmière, Infirmière Enseignante, Directrice d’IFSI, est aujourd’hui Directrice de l’Institut de Formation des Cadres de Santé au CHS Charles Perrens de Bordeaux.

Elle est par ailleurs membre de la section de l’évaluation du conseil scientifique de l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé (A.N.A.E.S), pour les années 2002 à 2005.

& Plan de l’ouvrage :

Première partie :         Du noir au blanc, origine et histoire d’un symbole

Deuxième partie :         De la blouse au pantalon, à la quête d’une impossible fonction

@ Résumé :   

Dans cet ouvrage, l’évolution de la pratique infirmière s’envisage à travers celle de son vêtement.

En 1870, l’hygiène corporelle et vestimentaire n’est pas une priorité. Les religieuses soignent uniquement l’âme. Elles sont vêtues de la robe longue de couleur foncée en toile de bure, portée sous un tablier cachant la saleté, et sont coiffées d’un bavolet traduisant la soumission aux hommes. Les laïques, peu instruites, soumises et domestiquées,  réalisent quant à elles les soins corporels des malades. Elles sont «le dernier échelon des êtres privés de sens moral». L’infirmière est soumise au médecin et doit donner l’image de la «femme-mère». A la fin du XIXème siècle, face à l’augmentation de la technicité, les médecins recherchent du personnel de plus en plus performant et face à des «sœurs» vouées à n’obéir qu’à leur paroisse, la laïcisation de la profession s’accentue.

 Vers 1900, les évolutions médicales exigent la prise de précautions : les médecins ont besoin de collaboratrices instruites et dévouées. On cherche à remplacer les religieuses par des laïques, à qui l’on impose honnêteté, abnégation de soi et hygiène parfaite. La couleur claire du vêtement apparaît, et le port du tablier, représentant tant l’emblème démocratique de la vocation, se généralise.

Au début de XXème siècle, la féminisation du travail, conduisant à une certaine masculinisation vestimentaire, n’entrave en rien les qualités attendues d ‘une infirmière : une moralité irréprochable, l’esprit de sacrifice, un dévouement total. Les modèles respectifs de Florence Nightingale, Léonie Chaptal et de l’Assistance Publique traduisent tous trois une même soumission à l’ordre médical.

L’influence de la mode de ville aidant, le vêtement s’allège et s’éclaircit au fil des avancées de la science, par souci de propreté et d’asepsie : les hôpitaux optent pour une robe de toile bleue et un tablier blanc. Parallèlement, l’infirmière donne l’exemple dans la lutte contre l’hygiène : le bain est réhabilité et l’on fait usage du gant en plastique.  

A compter des années 1920, le blanc s’impose comme le symbole du corps médical. Synonyme de sagesse, de disponibilité, mais aussi de pureté et de propreté, il va de pair avec une hygiène voulue toujours plus rigoureuse. Blouse et tablier sont les deux vêtements phares de l’infirmière, qui doit avoir les ongles coupés court, soignés et ne porter ni bijoux ni vernis.

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