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Analyse De Pratique en EHPAD (Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) sur Madame M, 85 ans atteinte de la maladie d’Alzheimer

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Par   •  29 Avril 2013  •  1 483 Mots (6 Pages)  •  2 823 Vues

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ANALYSE DE PRATIQUE EHPAD

Description

Etudiant en deuxième année, j’ai effectué ma première partie de stage en Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes à Belfort. Le mercredi 27 mars 2013, j’entame ma troisième semaine de stage. Il est 19h30, je m’apprête à effectuer le coucher d’une résidente. Madame M, 85 ans est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Ses enfants ont obtenu un placement en institution en Novembre 2012 car le maintien à domicile était devenu impossible.

Je lui explique que je vais l’aider à se préparer à aller au lit. Bien que la salle de bain se trouve dans la chambre, je lui montre le passage pour y accéder. J’ai déjà mis le matériel nécessaire au coucher et au change complet dans la salle de bain. Madame M. m’exprime son envie d’aller aux toilettes, je l’installe de ce fait. D’une attitude au départ très calme, elle devient brutalement angoissée. Elle parle mais j’ai du mal à la comprendre. Elle cherche ses mots, et ses phrases ne sont pas compréhensibles. Je lui demande de répéter tout en l’aidant à s’essuyer, lui change sa protection et l’a revêts. Je la fait s’asseoir sur la chaise placée devant le lavabo, bien qu’elle ait une autonomie de déplacement, c’est une personne âgée démente et le risque de chute demeure présent. Je me mets à sa hauteur et essaye d’interpréter son angoisse. Elle ne reconnait pas la salle de bain : il manque son panier à linge, qui a été déplacé dans la chambre. Elle paraît totalement désorientée et obnubilée par le vide, elle demande « C’est quoi ce trou ? Où est-on ? » Je lui explique que l’espace non occupé est habituellement celui du panier de linge sale et que ce dernier est pour l’instant dans la chambre. Mais elle ne me semble pas comprendre et son état d’anxiété ne cesse d’augmenter : elle s’agite, en répétant « je ne comprends pas ».Je tente avec d’autres termes de lui expliquer le contexte, quand soudain elle me dit qu’ « elle en a marre ». Je tente de la rassurer en l’interrogeant. Mais la résidente se ferme. Je lui parle très calmement et avec des gestes doux (je la réconforte par un geste de main dans le dos) je m’efforce de l’apaiser. Ce, en vain car elle demeure mutique, seule son visage exprime une sorte d’abattement, de profonde tristesse. Madame M. paraît déconnectée de la relation, murée dans ses pensées. Elle ne répond à aucune de mes sollicitations et reste passive durant le change vestimentaire. Je souhaite qu’elle enfile sa robe de chambre, mais ne semble y montrer aucune envie. Je lui donne ses chaussons qu’elle enfile, toute à ses pensées. Je lui pose la main sur l’épaule et lui sourit, je la félicite d’avoir mis seule ses chaussons. J’essaye de renouer le contact en l’interrogeant sur sa famille, son vécu et ses réponses sont émaillées d’inexactitudes et d’incohérences. Tel qu’elle me dit qu’elle a cuisiné pour ses enfants à midi.

Alors que je lui tends la brosse à dent avec le dentifrice elle me dit ne savoir quoi en faire. Je mime l’action de se brosser les dents. Lentement elle reproduit mes gestes tout en me demandant si ce qu’elle fait est exact. A ce moment là son attitude est à nouveau plus posée. Son visage est plus ouvert.

Une fois le brossage terminé je l’installe et lui souhaite une bonne nuit.

Pourquoi j’ai choisi cette situation ?

J’ai choisi cette situation car au travers de ce soin j’ai pu m’apercevoir du comportement très altéré d’une personne touchée par la maladie d’Alzheimer. Tout au long de cette prise en charge je me suis demandé quelle attitude soignante était appropriée face aux personnes atteintes de démence.

Quelle communication doit-on mettre en œuvre pour se faire comprendre et pour pouvoir diminuer l’angoisse exprimée par les patients ?

Cette situation m’a interpellé par le malaise manifesté par la patiente, que ces mots ne parvenaient à exprimer concrètement et que les miens n’arrivaient à apaiser. J’ai compris à quel point la communication est perturbée par la maladie.

Les paroles n’ont pas réussi à la calmer dans un premier temps, et à un moment il y a eu une totale rupture dans l’échange . Ma parole ne l’atteignait plus et elle semblait hermétique à toutes les interactions. Je me suis senti désemparé et démuni pour renouer le contact avec cette personne.

Les connaissances de cette pathologie ne me permettaient pas à ce moment-là de répondre à cette situation de la manière la plus appropriée.

ANALYSE

Cette situation m’a permis de prendre conscience des aspects de la maladie d’Alzheimer. Après cet épisode, j’ai fait des recherches sur cette pathologie. Il m’est apparu que les réponses que j’ai tenté d’apporter à l’angoisse de Mme M. n’ont fait que renforcer son état anxieux. Les explications concernant l’absence du panier à linge l’ont entretenue dans son désarroi. Il m’a semblé

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