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Sante Et Handicap

Note de Recherches : Sante Et Handicap. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Novembre 2012  •  459 Mots (2 Pages)  •  1 086 Vues

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Les personnes handicapées mentales peuvent rencontrer des difficultés spécifiques en rapport avec l’alimentation, qui posent des problèmes éthiques lorsqu’on envisage de mettre en place une prévention de l’obésité. On peut en particulier craindre une stigmatisation supplémentaire liée à leurs comportements alimentaires, et une remise en cause de leur autonomie. Il s’agit de poser le problème d’une éventuelle liaison entre l’éducation spécialisée et l'éducation sanitaire nutritionnelle. Quel rôle l’accompagnement socio-éducatif doit-il jouer dans la prévention du surpoids ? Dans une enquête de terrain, nous avons interrogés les professionnels d’un foyer de vie pour adultes handicapés mentaux sur l’accompagnement des repas dans leur institution. Il nous est apparu que les professionnels sont sensibilisés à la question de l’obésité mais que de nombreux flottements persistent dans l’appréciation des actions à mettre en place. Notre discussion tente d’apporter un éclairage philosophique sur la notion d’autonomie. Une histoire tragique

Apparaissant comme des victimes dans l'histoire du fait de leur persécution (extermination) par les nazis1, les personnes souffrant de troubles psychiques ont peu à peu quitté le rôle de menace sociale et/ou biologique que la période antérieure leur faisait jouer le plus souvent. L'inclusion dans la catégorie générale de handicap d'une partie de la population autrefois internée dans les hôpitaux psychiatrique semble donc coïncider historiquement avec un changement de perception, dans une direction mettant l'accent sur des préoccupations éthiques.

Une législation protectrice

Des visions éthiques du statut social de ces personnes se sont alors développées, plus ou moins indépendamment des idéologies politiques, jusqu'au vote à l'unanimité de la loi de 1975 sur le handicap. Cette loi affiche clairement des principes et des objectifs à forte motivation morale : solidarité nationale et intégration sociale. C'est encore cette loi qui organise le cadre de ce qui est devenu le secteur "médico-social", en accordant une grande importance aux milieux associatifs. Ainsi, l'action des différentes structures et institutions relevant de la loi de 1975 poursuit généralement des objectifs qui relèvent d'une morale humaniste à vocation sociale : protection des personnes, lutte contre l'exclusion et la discrimination, lutte contre la maltraitance, insertion professionnelle, intégration sociale, recherche de l'autonomie, respect des choix individuels, entre autres, sont des thèmes récurrents. Les mots d'ordre qui structurent le champ des professions du secteur contiennent une dimension d'impératif moral très développée.

Questionnement éthique

Un questionnement éthique semble donc indispensable pour l'étude de la notion de handicap mental telle qu'elle se présente actuellement, puisque les actions politiques et sociales en ce qui concerne le handicap répondent à des préoccupations essentiellement morales. Comment mettre en oeuvre les principes humanistes dans la pratique avec les personnes handicapées mentales ? Les principes généraux sont-ils partagés, compris et perçus de la même façon par tous les intervenants ? Quels obstacles à la réalisation

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