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Le système productif de biens et de services

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Par   •  5 Novembre 2019  •  Cours  •  3 371 Mots (14 Pages)  •  604 Vues

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Chapitre 2 : Le système productif de biens et de services

L’organisation de la production et le système productif

L’utilisation des facteurs de production dépend de leur rareté et de leur cout.

Dans les économies dominées par le facteur travail, les capitaux sont rares, opposées aux économies hautement capitaliste (industriels) ou s’effectue la substitution des machin es aux hommes (substitutions du capital au travail).

La production est donc une activité sociale par essence. La relation au marché est fondamentale. La production peut être réalisée avec des éléments provenant du marché (consommation intermédiaire), elle est destinée à être commercialisée.

Comment mesurer la production ?

La production des entreprises : richesse créé ou valeur ajoutée (microéconomie)

La valeur ajoutée sa mesure la richesse crée par l’entreprise. Elle permet également de rémunérer le facteur travail (sous la forme de salaire) et le facteur capital (rémunération des actionnaires sous formes de dividendes)

La production non marchande n’étant pas vendue il est impossible de calculer un chiffre d’affaire. La VA peut alors être mesurée en partant des couts de productions et en retranchant les consommations intermédiaires et les investissements.

Le chiffre d’affaires représente la valeur de la production c’est à dire le montant total des marchandises vendues au cours d’une période donnée. Les ventes sont souvent différentes de la production (stocks)

Pour mesurer cette contribution, il faut tenir compte des consommations intermédiaires et donc déterminer la valeur ajoutée réelle de l’entreprise.

Consommation intermédiaire : montant des biens et des services achetés à d’autres entreprises

La production d’une économie : la richesse et l’économie nationale (macroéconomie)

Pour mesurer les richesses nouvelles d’une économie, il faut additionner les valeurs ajoutées de chaque entreprise

La production d’une économie est égale à la somme des valeurs ajoutées de toutes les entreprises présentes sur le territoire.

Elle est mesurée par un agrégat de la comptabilité nationale : le PIB (produit intérieur brut)

On additionne les valeurs ajoutées :

-des productions marchandes (tout ce qui se vend) aux prix du marché

-et des productions non marchandes au cout des facteurs (celle qui ne sont pas vendues comme l’éducation, la justice, la police…)

Le PIB en volume est une valeur exprimée en monnaie constante. Il correspond à la croissance réelle. On gomme les effets de l’inflation à l’aide d’un calcul qui prend en compte l’indice des prix.

Si la croissance est calculée en euros courants, on parle de croissance nominale ou de PIB en valeur. Lorsque la croissance du PIB dépasse celle de la population, le PIB par habitant/an reflète la croissance du niveau de vie. Le PIB/ Habitant est une moyenne. Il n’indique donc pas les inégalités de répartition des richesses. Il permet d’évaluer les disparités en terme de niveau de vie d’un autre pays.

Le PNB (produit national brut) correspond à la production de richesses créées par les entreprises d’un même pays, que cette production se réalise sur le territoire national ou à l’étranger.

Il s’agit de la production des entreprises françaises en France à l’étranger d’ou le terme de produit national.

Les limites du PIB

Le PIB a été inventé en 1930 lors de la « grande crise » pour que les gouvernements aient un instrument de mesure efficace pour pouvoir décider des politiques économiques.

Son initiateur est KUZNETS. Sa création va de paire avec la mise au point de la comptabilité Nationale et le lancement des politiques keynésiennes.

Depuis la crise de 1929, les économies se sont transformées mais le PIB est resté le seul indicateur.

Il ne mesure pas le travail bénévole, le travail domestique, l’économie souterraine le PIB français est ainsi sous-estimé de 22% à 32%.

Il ne déduit pas les dégradations de l’environnent, la pollution.

Au contraire on l’additionne. Un accident routier avec des morts augmente la valeur ajoutée des garagistes, des hôpitaux, des dépanneurs…

Il ne reflète pas les inégalités car le PIB/HB n’est qu’une moyenne qui n’indique pas comment sont réparties les richesses ce que fait l’indice de Gini.

IL ne mesure pas le bien-être, la santé, l’éducation ou le chômage.

Les signaux qu’il envoie ne permettent pas de prévenir les crises et d’orienter les politiques économiques vers plus de bien-être.

Développement économique et développement durable

Le développement économique d’un pays combine l’accroissement de la richesse par habitant d’un pays, l’amélioration du bien-être de l’ensemble de la population et des changements structurels et culturels.

Le rapport Stiglitz et l’économie sociale

  • En février 2008, Sarkozy constate des lacunes dans l’information statistique sur l’économie et la société. Il commande alors une étude à 3 économistes : Joseph Stiglitz, Amartya Sen et Jean- Paul Fitoussi. La commission d’étude a pour objectif d’évaluer les limites du PIB comme indicateur des performances économiques et sociales et d’élaborer des recommandations. L’analyse du rapport Stiglitz confirme l’indispensable approche sociologique et économique de l’économie : « il est temps que notre système statistique mettent l’accent sur la mesure du bien- être de la population plus que sur celle de la production économique ». • Certaines recommandations du rapport ont une application directe en économie sociale.
  • Recommandation n°5 : « élargir les indicateurs de revenus aux activités non marchandes (...) pour cerner la notion de bien-être. Il est nécessaire de recourir à une définition pluridimensionnelle. Il convient de prendre en considération les conditions matérielles, revenu, consommation, richesse, mais aussi l’accès aux soins, à la formation, l’emploi, la vie politique, les rapports sociaux, l’environnement, l’insécurité ».
  • Recommandation n°6 : « la qualité de la vie dépend des conditions objectives dans lesquelles se trouvent les personnes ».  

• Recommandation n°7 : « fournir une évaluation exhaustive et globale des inégalités. Les inégalités de qualité de vie devront être évaluées entre personnes, CSP, sexes et générations en accordant une attention aux inégalités d’origine plus récentes (celles liées par ex à l’immigration) ».

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