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Article de presse “Parentalité en détention

Dissertation : Article de presse “Parentalité en détention. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Décembre 2021  •  Dissertation  •  1 711 Mots (7 Pages)  •  293 Vues

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Question 1 :

L’article de presse “Parentalité en détention : Un combat quotidien" est une étude menée pendant trois ans, dans trois établissements pénitentiaires de la région Rhône-Alpes. Cette étude a recueilli des données qualitatives et quantitatives, auprès de 329 enfants et 29 détenus. Cette étude a pour but de saisir les enjeux de la parentalité derrière les barreaux ainsi que les contraintes et problématiques liées à cet enjeux. Nous présenterons plus en détail, avec des chiffres les situations des parents détenus, ainsi que leurs enfants et leurs prise en charge.

Le public présenté dans cette présenté dans cette article est divisé en trois groupes situé précisément dans la région Rhône-Alpes, car il y a trois établissement pénitentiaires : Les maisons d'arrêt de Villefranche-sur-Saône et de Lyon-Corbas ainsi que le centre de détention de Roanne, là où les peines de plus de 2 ans sont effectuées. Dans ces établissements pénitenciers ont été recueilli des données exploitables auprès d’un groupe de 29 détenus ayant au moins un enfant, composé de 25 hommes et 4 femmes, parmi lesquels une seule était incarcérée avec son enfant de moins de 18 mois.

Nous pouvons constater par le contexte sociodémographique, que parmi les 29 détenus, 9,6 d’entre eux soit un tiers sont en détention pour une durée supérieure à 2 ans au centre de Roanne. Parmi ces détenus, 77,2% étaient en couple avant la détention et il ne sont plus que 53,9% à rester en couple une fois derrière les barreaux. Si 91,7% des détenus étaient déjà parents au moment de l'incarcération, près d’un quart d’entre eux soit 22,9% ont eu un enfant en cours de détention.

Nous savons que ces détenus ont très peu de moyens financiers et ont des difficultés à exercer un travail dans le centre pénitencier. De ce fait, ce sont des personnes qui ont du mal à avoir des visites avec leurs enfants car ils ne peuvent pas payer les frais de présence de la famille pour un séjour allant de 6 à 72 heures afin d’éviter les parloirs beaucoup accueillant et dont l’attente semble interminable. Ce sont donc des personnes qui ont du mal à avoir des visites avec leurs enfants et donc de créer et renforcer des liens parentaux, car 48,3% des parents interrogées ne reçoivent pas de visite de leurs enfants et donc une majorité de 77,8% soit 22,5 personnes sur 29 interrogés déclare que cette détention à créé un éloignement sociale et familiale.

D’après l’article, nous savons qu’en France plus de 100 000 enfants seraient concernés par l’incarcération d’un parent. Parmi l’étude en Rhône-Alpes, 329 enfants ont été interrogés. Dans la majorité des cas dans chaque famille il y a un ou deux enfants d’une même union parentale, âgée majoritairement de 3 à 14 ans, ils sont donc mineurs. En l'absence d’un de leurs parents, l’enfant est à 71,7% des cas pris en charge par l'autre parent il est donc majoritaire, contre 19,4% des cas enfants mineurs sont avec les grands-parents, et seulement 2% sont avec d’autres membres de la famille.

Aujourd’hui, 26,8% des enfants de parents en détention à Roanne sont en famille d’accueil ou en institution et 13% à l’établissement de Villefranche-sur-Saône. Nous pouvons donc en déduire que l’autre parent n’a peut-être pas les moyens financiers ou matériels pour lui assurer un bon développement. Enfin, la majorité des enfants, soit 68,3%, habitent à plus de 50 kilomètres de la prison, ce qui complique le rôle de parent du détenu.

De plus, 66,7% des enfants concernées connaissent la situation de leurs parents, et à l’inverse, 71,1% des parents en couple participent aux décisions concernant le mineur, et ils ne sont que 35% si le couple est séparé. Nous savons aussi qu’un livret de droit sur la parentalité leur a été transmis, mais la plupart des détenus concernés ont des difficultés à lire et peut-être à écrire. De ce fait, d’un côté, le rôle de parents est compliqué à se mettre en place, et de l’autre l’enfant pourrait grandir sans réel repère sans un des deux parents.

Question 2 :

L’exercice de l’autorité et la fonction parentale sont modifiés par la vie carcérale car les choses les plus simples concernant le rôle d’éducateur et de parent, devient très compliqué en plusieurs points administratifs comme psychologiques.

En effet, l’étude nous informe que certains détenus doivent déployer une énergie démesurée auprès des établissements scolaires pour obtenir les bulletins de notes de leurs enfants. L’accès aux éléments pratiques de la vie d’un enfant n’est plus aisé. Pour le point administratif, et comme l’explique un détenu dans l’étude : “ il a fallu faire une lettre pour faire rentrer en prison le cahier d’école de mon fils”. En plus de faire la lettre et de l’envoyer, il y aura le temps et les frais d’expédition, le temps de traitement de la lettre pour l’établissement scolaire, ainsi que le temps d’envoie et de réception du cahier de notes de son enfant. Une fois que le cahier d’étude ou tout autre document, est entre les mains du détenu, il ne peut pas, ou très peu, faire son rôle d’éducateur vu le peut de fréquence de visite, il passera plus de temps à créer et sauvegarder des liens avec son enfant plutôt que de le gronder ou lui faire la morale.

De fait, les détenus sont fortement impacter psychologiquement,

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