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Les lois religieuses

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Par   •  10 Décembre 2012  •  Cours  •  1 641 Mots (7 Pages)  •  844 Vues

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Les lois

Les lois religieuses expliquées par l'aumônier

A la demande d'Orou, le jésuite explique les fondements de la loi religieuse : Dieu, éternel, invisible et immuable est à l'origine du monde ; il est la référence morale des hommes et leur a dicté ses lois : " Il leur a donné des lois, il a prescrit les manières dont il voulait être honoré ; il leur a ordonné certaines actions comme bonnes, il leur en a défendu d'autres comme mauvaises." ( 57) Et il précise comment la loi religieuse régit la vie amoureuse des hommes par le mariage : " Un homme appartient à une femme et n'appartient qu'à elle, une femme appartient à un homme et n'appartient qu'à lui." ( 57)

Il précise par ailleurs que Dieu n'intervient pas directement dans la vie des hommes et qu'il les laisse libre de faire le bien ou le mal, de suivre, ou non ses préceptes. Tout manquement à la loi religieuse est considéré comme un crime.

Les lois religieuses commentées par Orou

Orou ne peut s'empêcher de donner son avis : " Ces préceptes singuliers, je les trouve opposés à la nature et à la raison." Ce jugement péremptoire est sans appel et Orou va démontrer à l'aumônier le non sens de ces lois. La fidélité amoureuse est contraire à la nature car : un être ne peut appartenir à un autre au nom de la liberté de chacun à disposer de soi : " ils ( les préceptes) supposent qu'un être sentant, pensant et libre peut être la propriété d'un être semblable à lui." ( 58); la fidélité est contraire à la raison car : le changement, la mouvance, est le propre de notre être : " rien ne te paraît-il plus insensé qu'un précepte qui proscrit le changement qui est en nous, qui commande une constance qui n'y peut être, et qui viole la liberté du mâle et de la femelle en les enchaînant pour jamais l'un à l'autre." ( 58) De cet état de fait il conclue que les lois religieuse sont à l'origine du malheur de l'homme : " vous avez rendu la condition de l'homme pire que celle des animaux." ( 59)

Orou explique aussi à l'aumônier que les hommes sont dans un état de servitude et qu'ils vivent sous l'autorité de trois maîtres : Dieu, les magistrats et les prêtres. Dés lors l'homme n'a plus de libre arbitre, il est tenu d'obéir en toute chose et de ce fait, il a renoncé à la nature.

Par ailleurs, Orou souligne le fait que les lois humaines ne peuvent régir le bien et le mal, seule la nature en est capable, c'est "instinctuel" : Veux-tu savoir en tout temps et en tout lieu ce qui est bon ou mauvais ? attache-toi à la nature des choses et des actions , à tes rapports avec tes semblables, à l'influence de ta conduite sur ton utilité particulière et le bien général." ( 60)

Les lois religieuses sont ridiculisées puisqu'elles sont bafouées. Ainsi le vœu de chasteté, appelé par Orou, " vœu de stérilité", non seulement est la plus grande insulte que l'on puisse faire à la nature mais encore est ridicule puisque toujours bafoué comme le confirme d'une part l'attitude de l'aumônier le confirme, puisque c'est avec plaisir qu'il partagera la couche de Thia , et d'autre part ses propos : il sera contraint d'avouer à Orou que personne ne les respecte. de plus, ces lois engendrent le péché, le mensonge, l'hypocrisie. Il dresse un tableau de toutes les conséquences négatives des lois religieuses : " ... on se blâme, on s'accuse, on se suspecte, on se tyrannise, on est envieux, on est jaloux...... le crime et la débauche se montreront sous toutes sortes de formes" ( 61) Dés lors, les rapports humains ne reposent plus sur la franchise et l'amitié, au contraire, c'est le règne de la discorde et de la haine.

Enfin, Orou souligne le paradoxe de l'attitude de Dieu, (désigné par des périphrases ironiques : " vieil ouvrier qui a tout fait sans tête, sans mains, et sans outils, qui est partout et qu'on ne voit nulle part, qui dure aujourd'hui et demain..." ) car " il commande et il n'est pas obéi ; il peut empêcher et il n'empêche pas." ( 58)Orou pose le problème de la contradiction des trois codes : " ... où en serais-tu réduit si tes trois maîtres, peu d'accord entre eux, s'avisaient de te permettre, de t'enjoindre et de de te défendre la même chose ? Alors, pour plaire au prêtre, il faudra que tu te brouilles avec le magistrat ; pour satisfaire le magistrat, il faudra que tu mécontentes le grand ouvrier et pour te rendre agréable au grand ouvrier, il faudra que tu renonces à la nature" ( 59, 60) et il précise les conséquences

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