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Le Concile Œcuménique de Salvador Dali

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Par   •  5 Février 2018  •  Analyse sectorielle  •  2 901 Mots (12 Pages)  •  1 335 Vues

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Le Concile Œcuménique de Salvador Dali

Par

David Khayat-Rondeau  

Travail présenté à

M. Aziz Fatty

dans le cadre du cours

Français A

Collège Lester B. Pearson du Pacifique

Le 26 février 2017

Salvador Domingo Felipe Jacinto Dalí i Domènech est un peintre espagnol connu sous le nom de Salvador Dalí. Il est né le 11 mai 1904 à Figueras, en Espagne et a commencé à peindre à l’âge de 12 ans. Catholique romain de naissance, il s’est posé plusieurs questions sur la place de la religion dans sa vie. Il a été connu pendant une période comme un anticléricaliste provoquant l’Église. Finalement, en 1949, il a affirmé son héritage catholique notamment suite à sa rencontre avec le pape Pie XII, mais malgré le fait qu’il soit convaincu de l’existence de Dieu, il n’a pas la foi (agnostique).  Cela se refléta dans plusieurs de ses toiles par la suite. Il soutient cependant qu’il ne se serait pas représenté comme un catholique si le peintre qu’il admire, Diego Velázquez, n’était pas croyant[1]. Parmi ses plus grandes œuvres se retrouvent Le grand masturbateur (1929), Portrait de Paul Eluard (1929) et La persistance de la mémoire (1931)[2]. L’œuvre dont nous ferons l’analyse dans ce travail s’intitule Le concile œcuménique et fut achevée en 1960. L’œuvre a été peinte durant sa période religieuse. Elle a été une des œuvres populaires de sa carrière et est très intéressante, car elle demande beaucoup d’attention et de compréhension afin de la comprendre. On y retrouve autant des symboles religieux que la représentation de parties de la vie de Dalí[3].

Maintenant nous allons aborder l’œuvre en elle-même. Ce tableau représente plusieurs personnages religieux dans un décor céleste. Ce qui est intéressant c’est que tous ces personnages ont leur propre tableau, mais sont tous réunis dans le concile œcuménique, un peu comme les cardinaux et les évêques l’ont fait lors du concile Vatican II. Pour parler de chacun des éléments nous allons diviser la toile en trois parties; la partie inférieure, moyenne et supérieure.

Les couleurs majoritairement présentes dans le tableau sont des couleurs froides soit le bleu et le blanc. Ces couleurs rapportent notamment à la pureté, mais surtout au monde du divin.   Si l’on pousse plus loin, le bleu peu aussi représenter la résolution des contradictions et des alternances. Cette interprétation est toute à propos, car le but ultime du concile œcuménique est de rallier les croyants à leur foi et discuter des éléments ambigus de la pratique de la religion. Un autre but du concile était de réunir les gens des différents mouvements chrétiens. Le gris, parsemé ici et là représente cette union, car il est lui-même l’alliance de deux opposés, soit le noir et le blanc. Dans le même ordre d’idée, on représente cette aspiration à l’universalité en faisant apparaître le chiffre quatre. Le couronnement du Pape Jean XXIII est représenté quatre fois, trois fois au milieu de la peinture et une fois en haut à droite. Le chiffre 3, symbole de la totalité et de la trinité apparait également. Il y a trois croix. Une autre couleur présente dans l’œuvre est l’or, symbole de la perfection, de la vérité et de la connaissance. L’artiste a peut-être choisi cette couleur pour souligner la présence divine dans le tableau.

Dans la partie supérieure de l’œuvre on voit un peu perdu dans la brume la Basilique Saint-Pierre de Rome. C’est à cet endroit qu’a eu lieu le concile de 1962. Dans l’arche de la basilique il y a Dieu et à ces côtés le Fils et le Saint-Esprit. La Trinité est alors réunie. D’ailleurs c’est exactement cette même scène qui constitue le tableau The Trinity de Dali à une exception près : les parties génitales de Dieu ont été censurée par un nuage. Pour la plupart, le phallus peut représenter le désir de la chair étant pour certains un péché. On peut donc interpréter cela comme un déni des de nos péchés ou au contraire le désir de retourner aux fondements de la religion, loin des tentations d’une jeunesse désinvolte.  

Jésus est une figure imposante de l’œuvre, qui est presque en plein centre de l’image (sur l’axe principal). Jésus est le fils de Dieu et représente le corps dans la trinité. C’est le messie, le lien entre le Ciel et la terre. Il est donc celui qui présente la voie à suivre selon la parole de Dieu aux hommes. C’est pour cela qu’il est placé à cet endroit dans l’image. En effet, la croix que Jésus tient dans sa main gauche sépare les diagonales de l’image et la diagonale croissante (du coin inférieur gauche au coin supérieur droit de l’image) sépare les deux parties du tableau, soit la partie céleste et la partie terrestre[4].  Pour ce qui est de l’importance de Jésus elle est montrée par sa présence à la fois sur un axe principale (la diagonale allant du coin supérieur gauche jusqu’au coin inférieur droit) et sur le nombre d’or, qui sert à mettre en évidence la figure du messie tout en ne la mettant pas au centre[5].

Près de l’autoreprésentation de Dalí se trouve la représentation de sa femme Gala, de son vrai nom Hélèna Ivanova Diakonova[6].En fait, celle-ci représente le personnage Sainte-Hélène, mère de Constantin, premier empereur chrétien. Il est l’empereur qui a ordonné la tenue du premier concile œcuménique, aussi appelé concile de Nicée, en 325. La représentation de Sainte-Hélène en art est la croix, d’où la croix qu’elle tient dans sa main droite.  Ce symbole vient du fait que c’est celle-ci qui a découvert la relique de la croix sur le site du Saint-Sépulcre. Elle est symbole d’inspiration, de foi et de guide, car c’est elle qui a redonné une grandeur aux pèlerinages en Terre sainte et a aidé à la christianisation de l’Empire romain à travers de son fils Constantin[7]. Les nuages autour de Gala symbolisent son lien avec le divin, sa sainteté. Dalí fait un parallèle entre Sainte-Hélène et Constantin et sa relation avec Gala, car c’est elle qui lui donne sa force, elle était la personne la plus importante dans sa vie[8].

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