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Les religions en Afrique noire

Dissertation : Les religions en Afrique noire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Mai 2018  •  Dissertation  •  2 973 Mots (12 Pages)  •  857 Vues

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PLAN

INTODUCTION

  1. Les grands mouvements de diffusion de l’islam
  1. Le wahhabisme et l’expansion de l’islam
  1. Idéologie et zones d’implantations/ actions
  2. Les difficultés de coexistence et déclin des wahhabites

  1. Les néo-réformistes : une nouvelle vision de l’islam
  1. Les grandes figures néo-réformistes
  2. Les cadres de culture occidentale
  1. Les stratégies de propagation islamique
  1. Les efforts d’unification
  2. Les voies de transmission du savoir islamique
  3. Les structures d’encadrement

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

INTRODUCTION

           Contrairement à d’autres parties du monde musulman où il a été introduit par une conquête armée, l’islam a pénétré en Afrique subsaharienne de façon pacifique, le long des pistes marchandes du Sahara ou des routes maritimes de l’océan indien.

           En Côte d’Ivoire, l’islam est présent dans sa partie septentrionale longtemps avant la pénétration française, à l’époque du commerce entre la zone soudanaise et forestière. Son implantation se fera de façon progressive, surtout avant les migrants dans sa partie méridionale. La période du « quatrième âge » définie par le Pr Jean Louis Triaud  est une période qui nous intéresse particulièrement. Cette période, qui selon lui, débute après l’ère coloniale, est marquée par un resserrement de liens entre les Etats africains musulmans et les Arabes dont la  colonisation, pour des raisons stratégiques , avait essayé de les tenir écartés .Pour la Côte d’Ivoire, c’est véritablement à partir des années  60 que l’on signale le retour des premiers arabisants dans le champ religieux islamique .La préoccupation essentielle de ces élites , de retour au bercail, est de mettre en pratique les enseignements reçus dans ces grandes universités.

          Notre étude consiste donc à mettre en évidence, l’influence des élites religieuses dans la propagation de l’islam, en  général en Afrique de l’ouest, et en Côte d’Ivoire en particulier.

          Pour ce faire, nous avons divisé notre travail en deux parties. Nous aborderons d’abord les grands mouvements de diffusion de l’islam, et ensuite ses stratégies de propagation.

  1. Les grands mouvements de diffusion de l’islam

           Dès le début du XXème siècle, l’administration met en place la distinction entre l’islam étranger, ou sous influence étrangère, et un islam local ou du « pays ». Cette distinction va se poursuivre même après les indépendances. En Côte d’Ivoire, les Wahhabites  représentent le premier groupe d’arabisants présents dans le champ religieux islamique, ils sont suivis des néo-réformistes.

  1. Le Wahhabisme et l’expansion de l’islam

            Cette partie se propose d’étudier l’influence et les zones d’influence de ce mouvement religieux puis de s’intéresser aux difficultés de coexistence et de déclin du wahhabisme.

   

  1. Idéologie et zone d’implantation du Wahhabisme

                Les Wahhabites  constituent cette élite arabisée, formée dans les universités des pays arabes. A leur retour, ils veulent ré-islamiser les populations dans un sens plus strict. Ils se plaignent du laxisme de pratiques « africaines » qui ne correspondent pas à l’orthodoxie « arabe» : rites de possession, célébration des cultes des morts, festivités de la naissance du prophète, vénération des saints, limitation des lois coraniques aux affaires civiles et pénales. Au regard des idées qu’ils défendent, ces élites refondatrices de l’islam ivoirien ou ces fondamentalistes n’ont pas tardé à s’attirer les foudres des tenants d’un islam traditionnel.

              L’évolution du mouvement s’est fait de Bouaké, zone primaire vers Abidjan, pour la raison que le sud était déjà gagné par l’islam traditionnel du fait des migrations et de l’installation des populations venues du Mali, du Burkina Faso, de Sénégal.

  1. Les difficultés de coexistence et le déclin des Wahhabites

                 L’introduction  du Wahhabisme en Côte d’Ivoire fut possible grâce à la présence de prédicateurs, anciens étudiants de retour de la péninsule arabique. Leur conduite les oppose à leurs anciens maîtres sur certains nombres de points :

  •  Pour les traditionnalistes, la diffusion de l’islam devrait se faire par petites choses. C’est pour cela qu’ils n’entreprenaient pas de prosélytisme ouvert.
  •  Les marabouts s’allient les amitiés des souverains autochtones avant de les convertir progressivement. Avec les marabouts, l’islam est d’abord officiel avant d’être ensuite dominant. Or, les Wahhabites  dans leur propagande contre les confréries et les marabouts, ont rejeté tout ce qui est de nature à les légitimer.

En somme, Les élites Wahhabites ont perdu en partie le contrôle de mouvement orthodoxe à la fin  de1983 en raison  non seulement de leur débordement par la masse croissante de traditionnalistes, mais du fait de leur propre faiblesse.

  1. Les néo-réformistes : une nouvelle vision de l’islam

        A partir de1970, on note l’émergence d’un nouveau groupe revenant avec des idées conciliatrices pour permettre à l’islam de se répandre rapidement. Avec l’apport de plusieurs cadres de cultures occidentales, ils mettront en commun leurs efforts pour la promotion et la diffusion de l’islam dans le pays.

  1. Les grandes figures néo-réformistes

- El hadj Tidiani Bê : cheikh Tijani  réformiste

            Né le 23 août 1932 à Bobo-Dioulasso, Tidiani  appartenait à la famille de Cheikh Ahmed Tijani, fondateur et chef de la confrérie Tijani. En 1956, il obtient une licence ès-lettres en langue arabe à l’université de Zeïtounia.

           A son retour en Côte d’Ivoire, on pouvait l’entendre dire plus tard : « Je suis vraiment revenu avec la ferme intention de développer l’islam et diffuser la langue arabe ici ».

           Confirmé Iman le 28 mai 1987 à l’inauguration de la grande mosquée de la Riviera Golf, il va militer pour la promotion de l’islam et son rapprochement avec les autres confessions religieuses. Ainsi on pouvait dire qu’il avait foi dans la possibilité d’un changement en douceur qui, tout en tendant vers la modernité, ne viendrait pas annihiler pour autant les traditions islamiques africaines et leurs dépositaires.

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