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La mort pour le bouddhisme

Commentaire de texte : La mort pour le bouddhisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Octobre 2013  •  Commentaire de texte  •  565 Mots (3 Pages)  •  1 204 Vues

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ntroduction

Pour le bouddhisme, la mort ne s'oppose pas à la vie mais se définit comme un processus inverse de celui de la naissance. Cette conception, caractéristique d'une vision spirituelle de l'existence, s'ancre profondément dans une réflexion sur la condition humaine et la possibilité de s'affranchir de la souffrance. Dans le bouddhisme, en effet, tout effort de compréhension et d'explication philosophique a une visée sotériologique et débouche sur une pratique spirituelle libératrice. La mort apparaît à tout un chacun comme une séparation douloureuse, une rupture d'équilibre voire une injustice, bref comme une manifestation évidente de la souffrance qui est notre lot. Or, le bouddhisme est né de l'expérience et de l'enseignement d'un homme éveillé, le Bouddha, dont la quête était essentiellement motivée par la compréhension du processus de la souffrance et la possibilité de s'en délivrer définitivement. La mort occupe donc une place centrale dans les préoccupations de tout bouddhiste.

L'impermanence

La mort est une rupture, avons-nous dit. Rupture qui nous renvoie immédiatement au terme antinomique "continuité". La mort est d'autant plus ressentie comme une rupture tragique, cruelle et inique que nous avons l'espoir ou le sentiment de la continuité, de la prolongation de la vie, bref de la permanence. Pourtant, à bien y regarder, la "permanence" n'est guère une caractéristique de l'existence : elle n'est qu'une impression trompeuse liée à une tentative toujours renouvelée d'éviter la souffrance du changement.

C'est précisément le changement qui est omniprésent, tant en nous que dans tout ce qui nous entoure : notre corps change chaque jour, nos sentiments et nos humeurs varient à chaque instant tandis qu'à l'extérieur les saisons passent, le temps change, les enfants grandissent, les adultes vieillissent, les uns naissent tandis que d'autres meurent. La vie est un foisonnement d'événements transitoires, un bouillonnement d'impermanence. Et même ce qui nous semble le plus stable, la pierre, la montagne, la terre, le soleil, tout ce qui compose l'univers, de l'infiniment petit à l'infiniment grand, tout est sujet au changement et à l'impermanence.

Parmi les trois types de souffrance, identifiés par le Bouddha dans son enseignement des Quatre Nobles Vérités, figure la souffrance du changement. Or il y a précisément souffrance parce qu'il y a refus, négation de l'évidence de l'impermanence. Tout se passe comme si nous ne voulions pas voir ce fait de l'existence, et s'il nous angoisse tant, n'est-ce pas parce qu'il remet en cause ce que nous croyons être le fondement de notre vie, nos buts immédiats et matériels, mais aussi notre sécurité, notre bonheur, notre pouvoir et notre désir d'éternité.

Tout être humain recherche au fond de lui-même le bonheur, c'est indéniable. La question est : s'y prend-il comme il faut ? La réponse du bouddhisme est non. Ce n'est pas en refusant la réalité ni en se lançant éperdument dans la conquête du monde matériel que l'homme échappera à

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