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Etudiante en première année d’infirmière

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Par   •  5 Juin 2016  •  Dissertation  •  1 237 Mots (5 Pages)  •  704 Vues

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  1. Phase descriptive

Etudiante en première année d’infirmière, je suis actuellement en stage de 10 semaines au sein d’un établissement pour personnes âgées dépendantes dans la région Lilloise.

La situation que je développerais s’est déroulée lors de ma deuxième semaine de stage avec Mme C. lors de la toilette        , pendant mon poste du matin, la première que j’effectuais seule mais également la première que je faisais avec Madame C.

Mme C. est âgée de 96 ans et a été admise à l’EHPAD en novembre 2015 suite à un séjour en soins de suite et de réadaptation après la pose d’une prothèse totale de la hanche droite. Elle souffre de surdité de transmission, suite à des antécédents d’accidents vasculaires cérébraux, qu’elle refuse d’appareiller. Elle présente une gonarthrose, qui est une arthrose des genoux, ce qui engendre des douleurs. Pour finir, elle souffre également de dépression chronique, de par une vie difficile,  traitée par Seroplex 10mg

Malgré cette dépression, Mme C., est une personne qui rit souvent et de peu. Lorsque l’équipe m’a présenté Madame C., ils m’ont expliqué que pour eux ce rire était un mécanisme de défense à sa surdité qui l’isole ce que je n’avais pas compris par moi-même.

Sur le plan social, Mme C. est veuve et mère d’un fils qui ne vit pas dans la région. Ce dernier vient dans les Hauts de France deux fois par an pour rendre visite à sa mère. D’après l’équipe soignantes, Mme C. regrette fortement de ne pas le vois plus souvent et donc ne pas voir grandir ses deux petits-enfants. Elle se sent donc délaissée.

  1. Phase factuelle

Comme précisé précédemment, ma situation s’est déroulée lors de ma première toilette seule. De plus, c’était la première fois que je prenais en charge Mme C.

Après m’être présentée à elle, je me rends vite compte que j’ai sous-estimé sa surdité : à dire vrai, la compréhension est possible uniquement si l’on parle fort tout près. Un peu paniquée, de par la toilette que je dois effectuer seule et par l’aspect compliquée de la surdité, je suis restée immobile quelques instants avant de me ressaisir. J’avais donc compris que la communication, qui est un moyen de transmettre quelque chose et d’être en relationnelle, allait s’avérer complexe.

Je me suis alors approchée d’elle, me suis mise à sa hauteur, afin d’avoir une relation d’égal à égal, et lui ait fait comprendre en parlant fort (sans crier) et par des gestes que je venais afin de l’aider dans sa toilette.

Mme C. m’a alors dit qu’elle avait compris et m’a indiqué l’endroit où étaient ses bas de contention afin que je lui mette ses bas avant de se lever. Une fois choses faites, je me rends compte que il n’y a pour le moment aucune communication, ni verbale, du fait de sa surdité, ni non verbale, car je suis concentré et stressée et donc je ne la regarde qu’à peine. J’essaye donc de mettre en place une communication, surtout non verbale, en lui souriant ou en adaptant mes gestes. Par exemple, je lui tiens la main quand je veux attirer son attention, tout en respectant une distance professionnelle.

Une fois dans la salle de bain, je lui demande donc, en m’approchant et en parlant fort, ce qu’elle faisait avant d’être à la retraite. Mme C. fut assez réceptive et commence à me raconter qu’elle était directrice d’entreprise, qu’elle avait créé elle-même son entreprise par la suite.

Le fait que l’on arrive à communiquer m’a alors redonné du courage, car je me suis rendu compte que cette dame, si on lui parlait doucement, lisait un peu sur les lèvres. Associé à la gestuelle, je me faisais comprendre relativement aisément.

Je lui ai alors demandé comment elle se sentait, en général et en particulier dans la structure. Mme C. m’a alors répondu que ce n’était pas parce qu’elle riait qu’elle était heureuse. Je ne pouvais alors pas vraiment lui demandé pourquoi, parce que c’était la première fois que nous nous voyons réellement et je ne voulais pas m’immiscer dans sa vie privée. Ne sachant pas quoi faire à ce moment précis je me suis mise à sa hauteur et lui ait touché le bras quelques instants en signe de réconfort.

La fin de la toilette s’est déroulé sans un mot, j’étais mal à l’aise suite à l’expression du mal-être de la résidente et gênée car je la trouvais dans ses pensées, fuyant mon regard. A la fin je lui ai tout de même demandé si la toilette s’était bien déroulé pour elle, elle m’a répondu, en rigolant comme à l’accoutumée, que oui, et que de toute manière, même si ce n’avait pas été le cas, comme cela l’était souvent, elle n’aurait rien eu à dire car elle ne savait pas le faire seule.

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