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Analyse de pratique professionnelle, hygiène & infectiologie

Dissertation : Analyse de pratique professionnelle, hygiène & infectiologie. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  21 Mars 2021  •  Dissertation  •  1 737 Mots (7 Pages)  •  1 297 Vues

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Analyse de pratique professionnelle en lien avec hygiène & infectiologie

  1. Description de la situation

Je suis étudiante en première année de soins infirmiers quand j’effectue mon premier stage au bloc opératoire d’un Centre Hospitalier Régional.

Après être passée dans tous les différents lieux de l’enceinte du bloc opératoire, j’ai rapidement compris que les soins d’hygiène et de confort y étaient propres, et différents de ceux prodigués dans les services. Cependant, les règles d’hygiènes restent les mêmes et sont toutes aussi importantes.

J’arrive à 7h55 dans la seule salle de surveillance post-interventionnelle opérationnelle, en effet, les deux autres sont fermées car le nombre de patients passant au bloc opératoire est très réduit au vu de la situation sanitaire. Suite à une réorganisation du service, 2 patients ont passé la nuit en salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI) car les services dans lesquels ils devaient être affectés n’avaient plus de lits disponibles. Ce matin, il est dans le devoir des soignants de procéder à une aide à la toilette et à la prise du petit déjeuner. Je suis accompagnée d’une infirmière et d’une infirmière anesthésiste (IADE), nous échangeons quant à l’organisation de la toilette pour ce patient polytraumatisé. M. M, 22 ans a été victime la veille d’un accident de la voie publique alors qu’il se rendait sur son lieu de travail. Il est en bon état de santé et totalement autonome jusqu’alors. Il est alité, nous commençons à échanger avec lui, il se sent fatigué mais bien. Pour préserver l’intimité du patient, je place des paravents tout autour de son lit et du poste de surveillance.

Avant de préparer le matériel dont nous aurons besoin, j’annonce au patient que nous nous apprêtons à faire sa toilette. Après avoir obtenu son consentement, l’IADE et moi-même discutons de l’état physique du patient et des précautions à prendre afin de le manipuler avec le plus de douceur possible. En effet, avec les clous gamma qui lui ont été posés la veille dans chacun de ses fémurs (ceci afin de guider la réparation), ses hématomes et une clavicule cassée, cela rend la tâche délicate. M. M dispose par ailleurs de deux redons aspiratifs et d’une sonde urinaire. Je procède à un lavage simple au savon et me dirige vers le local d’hygiène pour préparer le matériel nécessaire à la toilette complète au lit que je dispose sur le chariot de soin.

Après contrôle du matériel par l’infirmière, je me frictionne les mains avec une solution hydroalcoolique (SHA) et enfile une paire de gants à usage unique pour humecter une lavette de désinfectant pour ensuite désinfecter l’adaptable et le montant du bout du lit sur lesquels je déposerais les affaires propres. Une fois terminé, je retire les gants, les jette dans la poubelle, puis me frictionne les mains avec la SHA et enfin, je dispose la casaque, les serviettes et la bassine d’eau chaude sur l’adaptable et les draps sur le montant du bout du lit.

La toilette avait à peine commencé que je m’étais déjà frictionné les mains deux fois et que j’avais effectué un lavage simple au savon. Ces gestes, notamment avec la SHA, se sont répétés un bon nombre de fois, mais toujours selon le même procédé : je verse de la SHA dans le creux de ma main soit environ 3 mL, je frotte paume contre paume, puis paume contre dos de chaque main. Je veille à désinfecter les espaces interdigitaux des deux mains, j’enlace mes doigts pour désinfecter le bout et les ongles. J’effectue des rotations autour des pouces, je frotte la tranche de la main et je finis par un passage sur les poignets. Chaque friction doit durer au moins trente secondes, jusqu’à séchage complet et sans rinçage.

En ce qui concerne le lavage simple des mains, j’ouvre le robinet et je me mouille tout d’abord les mains, je mets un coup de pompe de savon et j’effectue des gestes similaires à ceux de la friction de la solution hydroalcoolique. Premièrement, paume contre paume, puis le dos des mains, les espaces interdigitaux, le bout des doigts et les ongles, les pouces et les poignets. Ce lavage avec savon dure au moins quinze secondes. Puis je rince à l’eau claire en frictionnant. Pour finir, je sèche rigoureusement par tamponnement avec un essuie-tout et je ferme le robinet sans le mettre en contact mes mains propres (Cours 2.10, Précautions standards renforcées).

La toilette au sein de la SSPI a été une occasion à saisir pour que je puisse mettre en application l’atelier clinique dispensé à l’IFPM concernant ce geste et les règles d’hygiènes associées. J’étais toujours sous la surveillance des infirmières qui m’ont guidé dans les bonnes pratiques d’hygiène. Elles ont notamment beaucoup insisté sur l’hygiène des mains avant tout avec l’utilisation des gants à usage unique et la friction avec la solution hydroalcoolique et cela m’a interpelé. J’ai donc échangé avec elles à ce propos et enrichi leurs informations avec mes connaissances et les cours donnés à l’IFPM. Nombreuses sont les questions que je me suis posée mais j’ai finalement réussi à les formuler afin d’en rassembler quelques-unes :

  • Pourquoi est-il important de se frictionner les mains avec une solution hydroalcoolique ? En quels cas procéder à un lavage simple des mains ?
  • En quoi les gants à usage unique ont-ils un rôle protecteur tant pour le patient que pour le soignant ?
  1. II. Analyse

Les mains font partie intégrante de nos outils de travail et par conséquent, sont un grand vecteur de germes. Le lavage des mains constitue la première arme contre les infections associées aux soins, car 80% d’elles sont transmises par les mains. (Cours 2.10, infections associées aux soins). Par une propreté visuelle et bactériologique, il permet de réduire le risque de transmission de micro-organismes d’un patient à un autre. Les principales causes de propagation des germes manuportés sont les actes de soin, la manipulation du linge souillé, le tri des déchets, le contact avec l’environnement hospitalier particulièrement exposé aux germes résistants et le contact avec le patient.

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