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La Mort Dans Le Bouddhisme

Dissertation : La Mort Dans Le Bouddhisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Février 2015  •  559 Mots (3 Pages)  •  899 Vues

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Des existences conditionnées

Pourquoi les choses sont-elles ainsi ? Tous les phénomènes et donc les êtres de ce monde sont "composés", c'est-à-dire constitués par la réunion temporaire de divers éléments en relation causale : tout phénomène composé naît de causes, sert de cause au phénomène suivant et se détruit en lui donnant naissance. Il y a donc succession de naissances et de morts. L'être humain n'échappe pas à la règle : le nouvel individu est conçu lors de la fusion du spermatozoïde et de l'ovule. Composé des éléments matériels du corps, de sensations, de perceptions, de programmations inconscientes et d'une conscience immatérielle, il naît, grandit, mûrit, vieillit et enfin meurt. A sa mort, il y a désagrégation du "composé" et ses éléments se combinent à d'autres phénomènes. Il ne saurait en être autrement. La causalité domine le monde et implique le changement constant de tous les phénomènes : à bien y regarder, pas une seule chose ne demeure telle quelle plus d'un instant.

Mais qu'en est-il de la conscience ? Immatérielle, constituée d'une succession d'impulsions instantanées et subtiles, elle poursuit sa route vers de nouvelles combinaisons, de nouvelles vies. Le fil conducteur entre les vies est donc le flux de la conscience. Et le moteur qui la pousse à s'unir à un nouveau corps est encore une fois la causalité. Mais cette fois-ci, la causalité en question dépend de la nature des actes de l'individu. Elle est donc chargée d'une valeur morale. Karma signifie "acte". Notre conscience individuelle est à l'origine de nos actes : elle commande nos paroles et notre corps. Mais elle est elle-même sous l'influence des émotions qui la traversent. Le plus souvent, nous nous identifions à l'émotion sans réfléchir : la colère monte et nous "sommes" colère, le désir nous envahit, etc. Ces impulsions émotives nous poussent à agir physiquement ou verbalement. L'ennui, ce sont les dégâts possibles de telles actions sur autrui. Colère, désir, indifférence, orgueil, jalousie sont autant de passions égoïstes créatrices de souffrances pour soi-même et les autres. A l'inverse, la bonté, la générosité, la tendresse sont source de bonheur.

Non seulement nos actes causent bonheur et souffrance, mais selon le bouddhisme, il y a aussi mémorisation de chacun d'eux au plus profond de notre esprit : toute action crée une impulsion, une trace "karmique" inconsciente qui s'imprime en nous. Cette imprégnation est une force conditionnante qui influencera notre avenir, en bien ou en mal selon la tonalité de l'acte initial. Comme nous agissons en permanence sous l'emprise de nos pensées et de nos émotions, innombrables sont ces traces en nous. La répétition des mêmes actes crée une force d'habitude, des tendances à agir de la même manière : la colère répétée peut susciter une haine tenace, cultiver des sentiments altruistes développe amour et compassion. Le devenir de notre conscience dépend ainsi de nos comportements passés et présents. De plus, quand mûrissent les traces, les circonstances de notre vie deviennent telles que nous récoltons les fruits amers ou doux de nos actes passés. Tel est donc le karma.

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